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791 - 835 |
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Alphonse II dit le Chaste |
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866 - 910 |
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Alphonse III le Grand Né à Cangas vers 838 et mort à Zamora le 20 décembre 910 Fils d'Ordono Ier et petit-fils de Ramire Ier, il consolida son royaume en l'agrandissant du Léon et d'une partie de la Vielle Castille. Mais ses guerres engendrèrent une grave crise financière qui provoqua en 888 une rébellion dont le chef était son fils aîné Garcia. Il triompha de cette révolte et fit emprisonner son fils, mais une seconde rébellion éclata avec la reine à sa tête, l'obligea en 910 à abdiquer en partageant ses Etats entre ses trois fils. Puis il fut rappeler à la tête de l'armée qu'il mena à la victoire sur une attaque des Maures. |
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1035 - 1065 |
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Ferdinand Ier dit le Grand Né vers 1016 - mort en 1065 Fils du roi Sancho III de Navarre et de Munie Elvire de Castille, Ferdinand épousa la sœur de Bermudo III, roi de León. En 1037, il battit l'armée de Bermudo et revendiqua le trône, invoquant le droit de succession de son épouse. En 1054, il remporta la victoire sur les Navarrais, près de Burgos, tuant son frère, García IV, roi de Navarre, au cours de la bataille. Ce succès lui permit d'agrandir encore son royaume. Ferdinand s'illustra également par ses victoires contre les Maures, auxquels il enleva Coimbra, en 1064. Avant de mourir, il partagea ses possessions entre ses trois fils, ouvrant une lutte fratricide. |
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1065 - 1109 |
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Alphonse VI dit le Vaillant Né vers 1042 - mort en 1109 Lorsque Ferdinand Ier de Castille et de León, père d’Alphonse, meurt en 1065, le royaume est partagé entre ses trois fils. Alphonse, dit le Vaillant, reçoit le royaume de León. Après une guerre fratricide avec son aîné, Sanche II, il y asseoit son pouvoir et parvient à unifier le royaume castillan. Fort de ce succès, il se lance dans la reconquête de l’Espagne musulmane (ou Reconquista), divisée depuis l’effondrement du califat de Cordoue en principautés indépendantes (reyes de taifa). Soutenu par les moines de Cluny et le pape Grégoire VII, Alphonse, marié à Constance de Bourgogne, fait appel aux chevaliers bourguignons. En 1085, après un siège de quatre années, Tolède est prise. Cependant, les princes musulmans appellent à leur secours les Almoravides qui franchissent le détroit de Gibraltar et mettent en déroute Alphonse VI à Zallaka, en octobre 1086. Mais les Almoravides ne réussissent pas à tirer avantage de leurs victoires militaires, comme celles de Consuegra (1097) et de Malagón (1100). Le Cid Campeador, au service d’Alphonse, symbolise cette résistance chrétienne à l’Islam. |
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1126 - 1157 |
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Alphonse VII dit le Bon, Né vers 1105 - mort en 1157 |
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1157 - 1214 |
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Alphonse VIII dit le Noble Né en 1155 - mort en 1214 Alphonse VIII n'avait que trois ans lorsqu'il succéda à son père Sanche III sur le trône de Castille. Confronté aux divisions de l'Espagne chrétienne, il mena dès sa majorité une politique d'union face aux Maures : le roi d'Aragón Sanche VI reconnut sa suzeraineté, Alphonse plaça son fils Ferdinand II sur le trône de Léon. À partir de 1170, il se tourna contre les Almohades, qui régnaient sur la moitié de l'Espagne. En 1212, les forces réunies de Castille, d'Aragón et de Navarre, commandées par Alphonse VIII, remportèrent une bataille décisive contre le calife Muhammad al-Nasir à Las Navas de Tolosa, en Andalousie. |
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1188 - 1230 |
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Alphonse IX Né vers 1166 - mort en 1230 Il réunit pour le première fois les Cortes en 1188. En 1197, il épousa Bérengère, fille de son cousin le roi Alphonse VIII de Castille ; en 1214, le pape Innocent III annula le mariage en raison des liens de parenté entre Alphonse et Bérengère. Son règne fut marqué par la fondation de l'université de Salamanque et par la reconquête de Cáceres, de Badajoz et de Mérida sur la dynastie musulmane des Almohades. |
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1214 - 1217 |
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Henri
Ier |
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1217 - 1252 |
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Ferdinand III dit
le Saint Né vers 1199 - mort en 1252) Fils du roi Alphonse
IX de León et de Bérengère de Castille. |
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1254 - 1284 |
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Alphonse X dit le Sage Né à Burgos le 23 novembre 1221 et mort à Séville le 4 avril 1284, roi de Castille et de Léon de 1254 à 1284. Alphonse X est le
fils de Ferdinand III de Castille et par sa mère Béatrice,
petit-fils de Philippe de Souabe, roi de Germanie, en 1249, il épousa
Yolande, fille de Jacques Ier d'Aragon. En 1254, il revendique la Gascogne
et ses prétentions au trône de Navarre l'entraîna
dans une guerre contre l'Aragon qui se termina par la paix de Soria
en mars 1256. En 1257, ce fut l'élection à la couronne
impériale, d'abord proposée par Pise, la candidature d'Alphonse
X contre Otton de Brandebourg et Richard de Cornouilles entraîna
le roi dans une politique de dépense démesurée
et sans aucun profit pour la Castille. Reconnu à l'élection
de Francfort le 1 avril 1257 par le groupe pro-français des électeurs
c'est-à-dire ceux de Trèves, de Saxe et du Brandebourg,
Alphonse ne vit jamais l'Italie, ni l'Allemagne, car à l'élection
de Rodolphe de Habsbourg il accourra à Lyon en 1274 auprès
de pape Grégoire X pour se voir désavouer publiquement
par la Curie, qui lui préféra Richard de Cornouailles. |
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1295 - 1312 |
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Ferdinand
IV
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1312 - 1350 |
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Alphonse XI dit le Vengeur Né en 1311 et mort à Gibraltar le 26 mars 1350, roi de Castille et de León de 1312 à 1350 Fils et successeur
de Ferdinand IV et de Constance de Portugal, Alphonse n'a que un
an lorsqu'il devient
roi et perd sa mère l'année suivante. Sa minorité
est marquée par de nombreux troubles, le gouvernement est dirigé
par sa grand-mère, veuve de Sanche IV, Maria de Molina très
douée politiquement et qu'elle dirigera jusqu'a sa mort en 1321.
Dès sa majorité en 1325, Alphonse XI met un terme à
l'anarchie qui régnait dans son pays, très sévère
contre la noblesse rebelle, il protège et favorise les villes,
même si dès 1325 il supprime les hermandades au profit
des Cortes. Lors de la Reconquista, Alphonse XI doit se mesurer aux
Mérinides, branche des Banu-Mérin, troisième lignée
africaine à être appelée au secours des musulmans
d'Espagne par le roi de Grenade après les Almoravides et les
Almohades. |
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1350 - 1369 |
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Pierre Ier dit le Cruel Né à Burgos le 30 août 1334 et mort à Montiel le 23 mars 1369, roi de Castille et d'Aragon de 1350 à 1369. Pierre Ier est le
seul fils légitime qu'Alphonse XI ait eu de son union avec Marie de
Portugal, il lui laissa d'abord le pouvoir avec le chancelier de son
père Albuquerque. Arrivé au pouvoir il fit exécuter
la favorite de son père Eléonore de Guzmán en 1351
et plusieurs de ses demi-frères, seul l'aîné, Henri
de Trastamare réussit à se sauver au Portugal. Aussitôt
après son mariage, il abandonna son épouse, Blanche de
Bourbon pour Juana de Castro en 1354, ce qui lui aliéna la France.
Sous l'influence de sa maîtresse, María de Padilla, il
décida d'exercer personnellement le pouvoir à partir de
1353 et s'appuya sur le peuple contre les nobles : ceux-ci multiplièrent
les complots et en 1534 il dut faire face à une révolte
de l'Estrémadure. |
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1369 - 1379 |
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Henri II dit le Magnifique Né vers 1333 - mort en 1379 Fils naturel du roi
Alphonse XI, Henri le Magnifique se posa en prétendant au trône
dès 1354, contre le fils légitime d'Alphonse, Pierre le
Cruel. Deux ans plus tard, il dut fuir en France, où il trouva
auprès de Charles V un puissant allié. En avril 1366,
il put ainsi revenir en Castille, aidé par les Grandes Compagnies,
troupes de mercenaires à la solde de Charles V, conduites par
Bertrand Du Guesclin. Henri chassa son frère du trône,
mais, l'année suivante, l'armée de Du Guesclin fut battue
à la Najera par Édouard, prince de Galles, intervenu en
faveur de Pierre. En 1369, une nouvelle victoire de Du Guesclin à
Montiel permit à Henri de remonter sur le trône, après
qu'il eut lui-même tué son frère. |
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1390 - 1406 |
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Henri III dit le Maladif Né en 1379 - mort en 1406 Fils et successeur du roi Jean Ier. Bien qu'au début de son règne le pays ait été la proie d'un désordre continuel et d'un antisémitisme violent, Henri III arriva rapidement à soumettre la noblesse et à restaurer l'autorité royale. Il remporta des victoires navales contre les Anglais et fit entreprendre la conquête des îles Canaries en 1402. |
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1454 - 1474 |
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Henri IV dit l'Impuissant
Né en 1425 - mort en 1474) Fils et successeur du roi
Jean II. |
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Maison
d'Aragon |
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1474
- 1504 |
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Isabelle Iere dit la Catholique Né en 1451 - morte n 1504 Elle fut, avec son époux
Ferdinand II d'Aragon, l'instigatrice de l'Inquisition. Elle était
la fille de Jean II de Castille et León, et d'Isabelle de Portugal.
En 1469, elle épousa Ferdinand II d'Aragon. À la mort,
en 1474, de son frère Henri IV, Isabelle devint reine de Castille
et León. Ferdinand, qui monta sur le trône d'Aragon en
1479, n'eut aucune autorité officielle sur les États de
sa femme. L'union des deux royaumes principaux d'Espagne posa les fondements
de la future puissance espagnole. En 1479, Isabelle s'opposa victorieusement
à Alphonse V de Portugal, qui, contestant l'accession au trône
d'Isabelle et soutenant les revendications de Jeanne la Beltraneja,
attaqua la Castille et León. Isabelle et son époux (nommés
Rois Catholiques par le pape) encouragèrent le premier voyage
de Christophe Colomb en Amérique, instituèrent l'Inquisition,
en 1478 et organisèrent l'expulsion des Juifs de Castille. |
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1504 - 1516 |
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Ferdinand II le Catholique Né en 1452 - mort en 1516 Il était le fils
du roi Jean II d'Aragon. En épousant, en 1469, sa cousine Isabelle
Ire, Ferdinand associa les royaumes d'Aragon et de Castille. Il espérait
ainsi devenir souverain des deux royaumes. Son épouse, fine politicienne,
en jugea autrement et conserva son autorité sur ses possessions. |
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1504 - 1506 |
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Philippe Ier dit le Beau Né à Bruges le 22 juillet 1478 et mort à Burgos le 25 septembre 1506, Fils de l'Archiduc
Maximilien et de Marie de Bourgogne, il n'avait que quatre ans à la mort
accidentelle de sa mère en 1482. Il lui succéda dans les
Pays-Bas, vestige des anciens Etats bourguignons de Charles le Téméraire,
mais c'est son père, Maximilien de Habsbourg, qui exerça
la régence. Belge par son éducation, il régna personnellement
à partir de 1494. |
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Maison
d'Autriche |
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1516 - 1558 |
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Charles Ier ou Charles Quint Né le 24 ou 25 février 1500, à Gand Flandre, Belgique. Epouse, en 1529, à Séville
Espagne, Isabelle de Portugal 1503-1539, dont il eut : Philippe II
1527-1598, roi d'Espagne ; Marie d'Autriche 1528-1603 ; Ferdinand
d'Autriche 1530-1530 ; Jeanne d'Autriche 1537-1573. D'une maîtresse, Barbara Blomberg, il eut : Jean d'Autriche 1547-1578. D'une maîtresse, Ursuline, il eut : Théodéa d'Autriche morte après 1562. Fils de Philippe
Ier le Beau 1478-1506, roi de Castille et de Léon, et de Jeanne
la Folle 1479-1555, reine de Castille et de Léon. Souverain
des Pays-Bas 1506-1555. Roi d'Espagne, de Naples et de Sicile 1516-1556.
Roi des
Romains 1519-1556, couronné empereur germanique en 1530. Mort
le 21 septembre 1558, au monastère de San Jerónimo de
Yuste Estremadura, Espagne. |
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1556 - 1598 |
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Philippe II Né en 1527 - mort en 1598 Il s’est fait l'ardent
défenseur du catholicisme en Espagne et en Europe, et dont le
règne fut marqué par le désastre de l'Invincible
Armada et par la perte du nord des Pays-Bas. |
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1598 - 1621 |
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Philippe III Né en 1598 - mort en 1621 Contrairement à son père, Philippe II, auquel il succéda, il adopta une politique de paix en Europe occidentale, concluant un traité avec l'Angleterre, en 1604, et la trêve de Douze Ans avec les Provinces-Unies, en 1609. Cependant, après 1618, il soutint l'Autriche lors de la guerre de Trente Ans. Peu capable, il confia le gouvernement à son Premier ministre, Francisco Gómez de Sandoval y Rojas, duc de Lerma, puis au fils de ce dernier, Cristobal, duc d'Uzeda. À partir de 1609, l'expulsion des morisques (musulmans convertis de force au catholicisme) aggrava la situation économique de l'Espagne, notamment en touchant très durement le secteur agricole. |
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1621 - 1665 |
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Philippe IV Né à Valladolid le 8 avril 1605 et mort à Madrid le 17 septembre 1665 Fils aîné
et successeur de Philippe III et de Marguerite d'Autriche, il fut peu
intéressé aux affaires d'Etat et les confia souvent à
son Premier ministre le comte-duc d'Olivarès qui épuisa
l'Espagne dans un effort dont elle n'était plus capable et ensuite
de Luis de Haro qui le remplaça en 1643. Son règne marqua
le début du déclin politique et économique de l'Espagne,
marqué par les guerres contre le Portugal, les Pays-Bas dont
elle dut reconnaître l'indépendance au traité de
Münster en 1648 et contre la France qui la vainc à Rocroi
en 1643 et à Lens en 1648. |
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1665 - 1700 |
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Charles II Né à Madrid le 6 novembre 1661 et mort à Madrid le 1 novembre 1700 Fils et successeur
de Philippe IV et de sa seconde femme Marie-Anne, la fille de l'empereur
Ferdinand
III, de santé fragile et presque débile. Il grandit sous
l'influence de sa mère qui laissa les rênes du gouvernement
d'abord au jésuite Neidhardt, puis à un fils naturel de
Philippe IV, don Juan d'Autriche. Il fut déclaré majeur
dès l'âge de 14 ans en 1675, il épousa d'abord Marie-Louise
d'Orléans en 1679, puis après le décès de
celle-ci, Marie-Anne de Bavière-Neubourg en 1689. N'ayant pas
d'enfants, il fut le dernier des Habsbourg d'Espagne et par testament
il choisit comme héritier Philippe de France, duc d'Anjou et
petit-fils de Louis XIV. |
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Maison
de Bourbon |
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Maisons de, famille princière et royale d'origine française, dont les membres régnèrent sur la France, la Navarre, le royaume de Naples et le duché de Parme, et continuent d'occuper le trône d'Espagne. Le berceau des Bourbons, dans l'ancienne province du Bourbonnais, est située à Bourbon-l'Archambault (Allier), village qui tire son nom d'un ancien seigneur de Bourbon, Archambaud Ier (mort vers 1034). La branche espagnole des Bourbons fut fondée par Philippe, duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV et arrière-petit-fils de Philippe IV, roi d'Espagne. Le roi Charles II, fils unique de Philippe IV, n'ayant pas eu d'enfant, désigna son neveu Philippe comme successeur, ce qui déclencha la guerre de Succession d'Espagne, au terme de laquelle le prince français devint roi d'Espagne sous le nom de Philippe V. Ses fils Ferdinand VI, mort sans postérité, et Charles III lui succédèrent. Ce dernier eut deux enfants ; l'aîné devint Charles IV d'Espagne, tandis que le cadet, Ferdinand Ier, successivement roi de Naples puis roi des Deux-Siciles, fondait la branche des Bourbon-Sicile ou Bourbons de Naples. Chassée par Napoléon Ier qui installa son frère Joseph sur le trône d'Espagne en 1808, la maison de Bourbon recouvra ses droits en 1814. Le fils de Charles IV (par ailleurs auteur de la branche des ducs de Séville), Ferdinand VII, n'eut pas de postérité masculine et c'est sa fille aînée, Isabelle II, qui régna. Cet arrangement successoral fut contesté, au nom de la loi salique (interdisant aux femmes de monter sur le trône), par le frère de Ferdinand VII, Don Carlos dont les partisans furent appelés les carlistes. Cette querelle dynastique provoqua plusieurs guerres civiles au cours du XIXe siècle. Isabelle II abdiqua en 1870 en faveur de son fils Alphonse XII, père d'Alphonse XIII, qui fut déposé en 1931, à l'avènement de la république. La guerre civile vit la victoire du caudillo (« guide ») Francisco Franco, qui choisit, avant sa mort, de rétablir la monarchie espagnole dans ses droits. En 1969, le prince Juan Carlos, fils de don Juan, comte de Barcelone, et petit-fils d'Alphonse XIII, fut désigné comme successeur légal par Francisco Franco ; il monta sur le trône sous le nom de Juan Carlos Ier en 1975. Le prince héritier est son fils Felipe, prince des Asturies, né en 1968. |
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1700
- 1746 |
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Philippe V
Né à Versailles le 19 décembre 1683 et mort à Madrid le 9 juillet 1746, Petit-fils du roi
de France Louis XIV et second fils de Grand Dauphin, il était par
sa grand-mère Marie-Thérèse l'arrière-petit-fils
de Philippe IV d'Espagne, il est le fondateur de la dynastie des Bourbons
d'Espagne. Il porta d'abord le titre de duc d'Anjou et accéda
au trône d'Espagne en 1700, conformément au testament du
dernier Habsbourg d'Espagne, Charles II qui le désigna comme
son successeur non sans hésitation de la part de Louis XIV. Ce
testament déclencha la guerre de Succession d'Espagne 1701-1714,
au cours de laquelle Philippe V fut chassé deux fois de Madrid
1706 et 1710 mais fut définitivement rétabli sur le trône
après la victoire de Vendôme à Villaviciosa en décembre
1710.
Il fut reconnu roi d'Espagne par la paix d'Utrecht en 1713, mais fut contraint à renoncer à ses droits sur la couronne de France, dut céder à l'Angleterre Gibraltar et Minorque et le privilège de l'asientoet le vaisseau de permission, au duc de Savoie : la Sicile et à l'Autriche : le royaume de Naples, le Milanais, la Sardaigne et les Pays-Bas méridionaux. Philippe V était bon soldat, bon général, mais n'avait aucune envergure en tant qu'homme politique. Sous son règne, l'Espagne s'ouvrit aux idées françaises et européennes, marqué par un renforcement de la centralisation apparition d'intendants de justice, finance et police en 1718 sur le modèle français. Il fut d'abord soumis à l'influence de la princesse des Ursins, puis se laissa dominer par sa seconde épouse Elisabeth Farnèse, qui fit donner la direction du gouvernement au ministre italien Alberoni. Il s'efforça d'obtenir pour les enfants de sa seconde femme, don Carlos et Philippe, les trônes de Parme et de Toscane et de tenter de restaurer l'hégémonie de l'Espagne. Philippe V dut s'incliner devant la Quadruple-Alliance, sacrifia Alberoni en 1719 et renonça formellement à la couronne de France en 1720. Dégoûté du pouvoir, Philippe V abdiqua en janvier 1724 en faveur de son fils aîné Louis, mais dut reprendre le pouvoir sept mois plus tard suite à la mort de son fils. L'échec du projet de mariage de sa fille avec le roi de France Louis XV en 1725, le rapproche de l'Autriche et lui vaut au traité de Séville en 1729, l'attribution à son fils du duché de Parme et l'espoir des duchés de Toscane et de Plaisance qui seront échangés en 1738 contre Naples et la Sicile. Dans ses dernières années de règne, Philippe V engage l'Espagne dans la guerre de Succession d'Autriche. Au niveau personnel, Philippe V termina sa vie dans un état de quasi-démence. |
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1759 - 1788 |
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Charles III Né à Madrid le 20 janvier 1716 et mort à Madrid le 14 décembre 1788 Fils de Philippe
V et d'Elisabeth Farnèse, modèle de despote éclairé, il régna
d'abord sur Parme en 1730, sur la Toscane en 1731 et sur le royaume
de Naples en 1734, qu'il laissa à son fils Ferdinand lorsqu'il
devint roi d'Espagne en 1759. Dans le royaume de Naples il conduit un
travail d'assainissement de l'administration et une politique de grands
travaux où il dévoile son intérêt pour les
réformes avec l'appui du ministre Tanucci. Il continue en Espagne
son travail de rénovation en soutenant des ministres éclairés
comme d'Aranda et Floridablanca, il réorganise les armées
et la marine de guerre qu'il développe. Des sociétés
économiques appelées Sociétés des Amhs du
Pays réfléchissent sur les améliorations à
développer, l'industrie augmente ses capacités et la Banque
nationale de San Carlos est créée en 1782 sur l'initiative
de Francisco Cabarrus, économiste d'origine française
de plus il se montra favorable aux philosophes. |
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1788 - 1808 |
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Charles IV Né en 1748 - mort en 1819 Exemple d’un souverain
« instrumentalisé » par ses proches, Charles IV d’Espagne,
fils et successeur de Charles III, se soumet à l’influence
de son épouse et cousine Marie-Louise de Bourbon-Parme et, indirectement,
à celle de l’amant de celle-ci, Manuel de Godoy. Ces derniers
réussissent d’abord à écarter le comte de
Florida-Blanca, Premier ministre de Charles III ; puis, en 1792, Manuel
de Godoy obtient le poste pour lui-même. Charles IV ayant pris
le parti du feu Louis XVI de France, la politique des deux amants aboutit
à la guerre contre la France révolutionnaire entre 1793
et 1795. Au terme du conflit, l’Espagne se voit obligée
de céder la Louisiane aux Français. |
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Maison
Bonaparte |
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1808 - 1814 |
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Joseph Napoléon
Ier dit Pepe Botella Né en 1768 - mort en 1844 Frère aîné de Napoléon Ier Élu député de la Corse au Conseil des Cinq-Cents, la Chambre basse du Directoire, en 1796, il participa, la même année, à la campagne de son frère en Italie, pays dans lequel il avait étudié le droit. Nommé diplomate pour le compte de la Ire République française, d'abord à la cour de Parme, ensuite à Rome, il prépara le coup d'État du 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799) par lequel Napoléon Bonaparte renversa le Directoire. Durant les guerres napoléoniennes, il fut chargé de nombreuses missions diplomatiques par son frère. Il signa ainsi le traité de Lunéville avec l'Autriche en 1801, le traité d'Amiens avec la Grande-Bretagne le 25 mars 1802 et le Concordat de 1801 avec le pape Pie VII. En 1806, Napoléon Ier fit de Joseph le roi de Naples (1806-1808 : Voir Sicile), avant de le porter à la tête du royaume d'Espagne (1808-1813). En 1815, après la défaite de Napoléon à la bataille de Waterloo, Joseph émigra aux États-Unis, y demeurant jusqu'en 1832. Il revint alors en Europe, vécut un court moment en Angleterre, puis s'installa à Florence. |
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Maison
de Bourbon |
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1814 - 1833 |
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Ferdinand VII Né au château
de San Ildefonso, Ferdinand est le fils aîné de Charles
IV d’Espagne et de Marie-Louise de Parme. Durant le règne
de son père, le « prince des Asturies » prend la
tête de la faction hostile au favori de sa mère, le duc
de Godoy, lequel semble menacer les droits au trône de l’infant. |
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1833 - 1868 |
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Isabelle II Née en 1830 - morte en 1904 Née à Madrid,
Marie-Louise (de son nom de baptême) est la fille de Ferdinand
VII d’Espagne et de Marie-Christine de Bourbon Sicile. Selon la
pragmatique sanction instituée par Ferdinand VII en 1830 - et
qui abroge la séculaire loi salique -, l’infante devient
l’héritière présomptive de la couronne. |
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1868 - 1870 |
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Maréchal Serrano y Dominguez Elu régent en septembre 1868 |
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Maison
de Savoie |
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1870 - 1873 |
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Amédée Ier Né en 1845 - mort en 1890 Deuxième fils de Victor-Emmanuel II d'Italie. Epouse en 1867 Maria Victoria del Pozzo de la Cisterna (morte en 1876) ; en 1888 Letizia Bonaparte (1866 - 1926) |
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Première
République |
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24 février
1873 |
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Stanislas Figueras y Moragas Né en 1819 - mort en 1882 |
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11 juin 1873 |
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Francisco y Margall Né en 1824 - mort en 1901 |
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18 juillet 1873
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Nicolas Salmeron y Alonso Né en 1838 - mort en 1908 |
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7 septembre 1873
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Emilio Castelar y Rippol Né en 1832 - mort en 1899 |
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Maison de Bourbon |
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1874 - 1885 |
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Alphonse XII Né à Madrid
en 1857, le fils de la reine Isabelle II d’Espagne et de don François
d’Assise s’exile avec sa mère destituée par
la révolution de septembre 1868. Il est élevé à
Paris et à Vienne, avant de se rendre en Angleterre où
il suit les cours de l’école militaire de Sandhurst. |
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1886 - 1931 |
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Alphonse XIII Né en 1886 - mort en 1941 Fils posthume d’Alphonse
XII (mort en 1885), le futur Alphonse XIII est placé sous la
régence de sa mère, Marie-Christine de Habsbourg-Lorraine.
Ayant accédé au pouvoir en 1902, il se donne d’emblée
deux priorités : d’une part, redorer le blason de l’Espagne
en envisageant, pour mieux l’intégrer au concert européen,
sa fusion avec le Portugal ; d’autre part, sauvegarder les lambeaux
de l’empire colonial en Amérique et en Afrique du Nord
où il choisit une politique de conciliation avec les Français
et les Anglais. |
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Seconde République |
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1931 - 1936 |
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Niceto Alcala Zamora Né en 1877 - mort en 1949 Destitué le 16 février 1936 |
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1936 |
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Manuel Azana y Diaz Né en 1880 - mort en 1940), Né à Alcala
de Henares, Manuel Azaña y Díaz participe en 1913 à
la fondation de la Ligue d’éducation politique (elle cherche
à sensibiliser les Espagnols à l’idéal républicain
et parlementaire), puis à celle d’España, hebdomadaire
d’opposition créé par l’écrivain Ortega
y Gasset (1915). Directeur dudit journal en 1922, il devient un des
porte-parole de l’opposition socialiste au régime de Miguel
Primo de Rivera, qu’il critique en particulier pour la guerre
du Maroc en rappelant la cuisante défaite à Cuba (1898).
Homme pondéré mais peu avare de sens critique, Azaña
s’affirme bientôt comme un vrai leader politique. |
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Nouvel Etat |
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1936 - 1975 |
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Franco Bahamonde Francisco Né en 1892 - mort en 1975 Faute de place à l’Académie navale, le Galicien
Francisco Franco y Bahamonde Salgado Pardo entra, à quinze ans, à l’Académie
d’infanterie de Tolède. De 1912 à 1926, il servit
presque sans interruption au Maroc, où il commanda notamment
la Légion étrangère espagnole. Par ses talents
militaires et sa bravoure, il contribua à la pacification du
Rif en 1925 et devint, à trente-trois ans, le plus jeune général
d’Europe. En 1923, il épousa, à Oviedo, María
del Carmen Polo y Martínez Valdés. Sous la République,
il commanda l’Académie générale de Saragosse,
fut capitaine général des Baléares et, en octobre
1934, réprima la révolte des gauches unies dans les Asturies.
Après avoir été chef de l’état-major
suprême (mai 1935), il fut envoyé aux Canaries comme capitaine
général, à la suite de la victoire du Front populaire
aux élections de février 1936. Sans appartenance politique,
calculateur, prudent et subtil, il ne se décida qu’à la
fin de juin 1936 à adhérer au soulèvement nationaliste
imminent. Le 19 juillet, il prit le commandement de l’armée
d’Afrique, à Tétouan, et demanda aussitôt à l’Axe
des avions qui transportèrent ses troupes en métropole.
Une junte de généraux le nomma généralissime, à Burgos,
le 12 septembre, puis chef du gouvernement (1er oct.). Le 30 janvier
1938, il forma son premier gouvernement et, le 9 mars suivant, promulgua
la charte du travail, première en date des lois fondamentales
actuelles de l’Espagne. Après son échec de novembre
1936 devant Madrid, il vainquit les armées républicaines,
bénéficiant du concours militaire de l’Allemagne
et de l’Italie, et entra dans Madrid le 1er avril 1939 . En juin
1940, il occupa Tanger . Malgré les pressions réitérées
de Hitler (entrevue d’Hendaye, 23 oct. 1940), il refusa d’engager
l’Espagne, dévastée par la guerre civile, dans
une guerre aux côtés de l’Axe, donnant des satisfactions
de principe à l’Allemagne (adhésion au pacte anti-Komintern,
envoi sur le front russe d’une division de volontaires dite División
azul), mais ne cessant d’entretenir des relations avec les Alliés.
En 1945, ceux-ci lui reprochèrent cependant ses compromissions
avec l’Axe et rappelèrent leurs ambassadeurs de Madrid.
Son habileté, servie par la guerre froide entre les États-Unis
et l’U.R.S.S., rétablit la situation après une
période d’isolement pénible pour l’Espagne :
accords économiques et militaires avec les États-Unis
(1953), concordat (1953), admission à l’Organisation des
nations unies (1955). |
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Royaume - Maison de Bourbon |
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1975 - |
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Juan Carlos
Ier Né à Rome
en 1938, où sa famille vivait en exil depuis 1931, date de l'instauration
du régime républicain, Juan Carlos est le petit-fils du
roi Alphonse XIII, fils de don Juan de Bourbon, futur comte de Barcelone
et prétendant au trône à la suite de l'effacement
de ses frères aînés et de Maria de Las Mercedes
de Bourbon et Orléans, princesse des Deux-Siciles. |
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