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EMPEREURS
GRECS DE NICEE
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1204 - 1222
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THEODORE Ier LASCARIS
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1222 - 1254
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JEAN III DOUKAS VATATZES
Né en 1193 - mort en 1254
gendre de Lascaris
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1154 - 1258
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THEODORE II LASCARIS
Né en 1222 - mort en 1258
Fils de Jean III
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1258 - 1261
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JEAN IV DOUKAS LASCARIS
Né vers 1250 - mort en 1261
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1258 - 1261
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Régence
de MICHEL VIII Paléologue
Michel VIII Paléologue (1224-1282), empereur byzantin (1261-1282),
fondateur de la dynastie Paléologue, qui rétablit la
domination grecque sur l'Empire byzantin, conquis par les croisés
en 1204.
Aristocrate au service des empereurs de Nicée, État
fondé en Asie par Théodore Ier Lascaris après
la prise de Constantinople par les croisés, Michel Paléologue
fut nommé régent de l'héritier du trône,
Jean IV, après la mort de l'empereur Théodore II en 1258.
Le régent se fit proclamer coempereur de Nicée puis écarta
Jean IV dont il fit crever les yeux. En 1261, l'armée de Michel
VIII Paléologue reprit Constantinople aux croisés, et
il se fit couronner empereur d'un empire restauré dans son intégrité territoriale.
Les dernières années de son règne furent marquées
par une longue lutte avec Charles Ier d'Anjou, roi de Sicile et de
Naples qui allait acquérir, en 1277, le titre de roi de Jérusalem
et dont les ambitions en Orient menaçaient l'Empire byzantin.
Habilement, Michel VIII joua des rivalités entre les grands
d'Occident. De la même manière qu'il avait accordé des
privilèges commerciaux aux Génois pour réduire
la puissance de Venise, il chercha à s'assurer de la neutralité du
pape dans le conflit qui l'opposait à Charles Ier d'Anjou. En
1274, Michel VIII signa au concile de Lyon l'union des Églises
d'Occident et d'Orient, laquelle ne prit cependant jamais effet. Michel
VIII fomenta, avec Pierre III d'Aragon, contre Charles d'Anjou, la
révolte des Vêpres siciliennes, en 1282. Il élimina
ainsi la puissance angevine. Il mourut la même année lors
d'une campagne en Thrace.
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EMPEREURS GRECS DE
CONSTANTINOPLE
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Paléologues
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1261 - 1282
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MICHEL VIII
Né en 1224 - mort en 1282
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1282 - 1328
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ANDRONIC II PALEOLOGUE
Né en 1258 - mort en 1332
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1328-1341
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ANDRONIC III PALEOLOGUE
Né en 1295 - mort en 1341
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1341-1355
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JEAN V PALEOLOGUE
Né vers 1293 - mort en 1383
Fils d'Andronic III
Paléologue.
Après la
guerre civile (1341-1347), l'Empire byzantin tomba aux mains du régent
Jean VI Cantacuzène de 1347 à 1355, qui fut contraint
de laisser les Turcs établir leur capitale à Andrinople
en 1365. Jean V fut renversé par son fils Andronic IV, soutenu
par les Génois, en 1376, mais il reconquit le trône en
1379 avec l'aide du sultan Murat Ier auquel il exprima sa reconnaissance
en acceptant la tutelle turque. Il fut de nouveau brièvement
déposé par son petit-fils, Jean VII, en 1390. Les conflits
internes et l'expansion des Ottomans dans les Balkans causèrent
le déclin progressif de sa puissance.
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Cantacuzène |
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1347-1354
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JEAN VI CANTACUZENE
Né vers 1293 - mort en 1383
Jean Cantacuzène avait soutenu Andronic III Paléologue
dans la guerre civile qui opposait celui-ci à son grand-père
Andronic II. Lorsqu’Andronic III prit finalement le pouvoir,
en 1328, il fit de Jean, à qui il devait en grande partie sa
victoire, son principal ministre. Jean Cantacuzène entreprit
une importante réforme judiciaire, rétablit la souveraineté de
l’Empire byzantin sur l’Épire et la Thessalie. Après
la mort de l’empereur, en 1341, il assura la régence pour
Jean V Paléologue, âgé seulement de 9 ans. Mais
Anne de Savoie, épouse du défunt empereur, lui disputait
le pouvoir et le destitua.
Jean Cantacuzène, qui s’était assuré le
soutien d’une partie de l’armée, fit appel aux Turcs
et aux Slaves, dont la puissance constituait pourtant une grave menace
pour l’empire. Avec leur aide, il s’empara de Constantinople
(voir Istanbul), en 1347, et se fit proclamer empereur.
Il fut ainsi l’un des artisans du démembrement de l’empire.
Les Turcs, qui avaient installé leur capitale à Andrinople,
poussèrent plus avant et, prenant Gallipoli (1354), pénétrèrent
en Europe. Durant son règne, les Serbes reprirent les provinces
balkaniques, les Génois continuèrent leur extension,
tandis que les querelles religieuses, opposant les adeptes de l’hésychasme
aux zélotes, ne cessaient d’affaiblir l’Empire byzantin.
En
1352, Jean V Paléologue recourut à son tour à l’appui étranger,
s’assurant le soutien des Génois. Il contraignit l’usurpateur à abdiquer.
Jean Cantacuzène devint moine au mont Athos et rédigea
ses mémoires, document précieux pour la connaissance
de l’histoire byzantine entre 1320 et 1355. Il rédigea également
une défense de l’hésychasme.
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Paléologues |
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1355 - 1376
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1376-1379
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ANDRONIC IV PALEOLOGUE
Né en 1348 - mort en 1385
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1379 - 1391
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1391-1425
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MANUEL II PALEOLOGUE
Né en 1348 - mort en 1425
Oncle de Jean V
En 1391, il s'enfuit de la cour du
sultan ottoman Bayazid Ier qui le gardait en otage et s'empara de
la couronne impériale, obligeant
Bayazid à mettre le siège devant Constantinople. La ville
allait succomber quand le sultan dut lever le siège pour défendre
son pays contre le conquérant mongol Tamerlan. Manuel se rendit
alors en Europe pour obtenir l'aide des royaumes occidentaux, mais
il échoua. Cependant, en 1402, Tamerlan vainquit Bayazid, à Ankara,
ce qui offrit vingt années de paix à Manuel. En 1422,
l'Empire byzantin fut attaqué par le nouveau sultan turc, Murat
II qui s'empara de la région grecque qui forme aujourd'hui le
Péloponnèse et força Manuel II à lui payer
tribut. Son fils, Jean VIII Paléologue, co-empereur depuis 1421,
lui succéda.
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1425-1148
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JEAN VIII PALEOLOGUE
Né en 1366 - mort en 1420
Fils d'Andronic IV
Usurpateur
Lorsque Jean VIII devint empereur,
l'Empire byzantin était
réduit à sa capitale, Constantinople, quelques îles
de la mer Égée, Mistra et Thessalonique. Celle-ci fut
reprise par les Turcs ottomans dès 1430. Jean, pour sauver l'empire,
refit le chemin qu'avait fait son père vers l'Italie. Le 6 juillet
1439, lors d'un concile à Florence, l'union entre l'Église
d'Orient et l'Église de Rome était proclamée.
Elle souleva la colère des sujets de Jean et ne lui procura
qu'une aide dérisoire. Une croisade fut organisée sous
la direction du roi de Bohême, Vladislav II, du régent
de Hongrie, Jean Hunyade, et du légat du pape. La troupe des
croisés, peu importante, fut écrasée à Varan,
en 1444, par Murat II. Cette défaite annonçait la chute
de l'Empire byzantin, sous le règne du frère de Jean,
Constantin XI Paléologue.
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1148-1453
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CONSTANTIN XI PALEOLOGUE
Né en 1405 - mort en 1453
Frère de Jean VIII
Despote de Morée (Péloponnèse) avant de succéder à son
frère Jean VIII à la tête de l’Empire byzantin,
Constantin XI hérita d’un empire réduit à la
ville de Constantinople (voir Istanbul). Il tenta en vain d’obtenir
l’aide des chrétiens d’Occident. En avril 1453,
une importante armée turque dirigée par le sultan Mehmet
II assiégeait la ville, dont la défense était
commandée par l’empereur. Constantin ne devait pas survivre à l’empire.
Il mourut héroïquement dans l’assaut final lancé par
les Turcs, après sept semaines de siège, le 29 mai.
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1453
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FIN
DE L'EMPIRE
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ROYAUME
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1832 - 1862
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OTHON Ier
Né en 1815 - mort en 1867
Né à Salzbourg, Othon de Wittelsbach est le deuxième
fils du roi Louis Ier de Bavière. En 1832, afin de mettre
un terme à la guerre civile qui sévit dans le pays
depuis l’assassinat du comte de Capo d’Istria (1831),
Othon est élu par les signataires des protocoles de Londres
comme souverain absolu de la nouvelle monarchie.
Jusqu'en 1835, date de sa majorité, une régence est assurée
par trois conseillers bavarois. Lorsqu’il prend les rênes du
pouvoir, Othon se comporte en monarque absolu : ne partageant pas la religion
de la majorité de ses sujets (un catholique romain dans un pays orthodoxe),
le souverain bavarois s'appuie sur une bureaucratie de langue allemande et,
mesure symbolique, impose l'allemand comme seconde langue officielle. Les
mécontentements sont grandissants.
En septembre 1843, un coup d’État — qui impose le retrait
des troupes bavaroises de Grèce — force le souverain à nommer
des ministres grecs et à accorder une constitution au pays. Promulguée
l’année suivante, la Constitution institue une monarchie constitutionnelle
théorique : l’exécutif est confié au roi, tandis
que le législatif est partagé entre ce dernier et deux assemblées
(une Chambre des députés, élue au suffrage censitaire,
et un Sénat, nommé par l’État). Cependant, le
régime ne se libéralise pas dans les faits. Dans une période
de réveil du patriotisme grec, l'occupation par un corps expéditionnaire
franco-britannique du port du Pirée (1854), dans le contexte de la
guerre de Crimée, est ressentie comme une humiliation et diminue encore
le prestige du roi.
En octobre 1862, Othon est déposé par un gouvernement révolutionnaire
soutenu par les Britanniques ; il est remplacé par le prince danois
Guillaume-Georges de Glücksburg, couronné l’année
suivante sous le nom de Georges Ier. Déchu, Othon regagne la Bavière
où il termine ses jours.
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1833 - 1913
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GEORGES Ier
Né en 1845 - assassiné en
1913
Fils de Christian IX, roi de Danemark
Né à Copenhague, Guillaume-Georges de Glücksburg,
fils cadet du roi Christian IX de Danemark, est proposé par
la France, l’Angleterre et la Russie à la succession d’Othon
Ier de Grèce, renversé par la révolution de 1862.
É lu roi par l’Assemblée nationale grecque le 30
mars 1863, Georges est couronné en octobre sous le nom de Georges
Ier, roi des Hellènes. Hautement symbolique, la première
décision que prend le souverain, en 1864, est la promulgation
d’une monarchie parlementaire (Assemblée élue au
suffrage universel, liberté de la presse, etc.) qui va à l’encontre
de la tradition absolutiste recherchée par les Anglais ; de
surcroît, fait notable dans un siècle où les constitutions
libérales sont souvent bafouées, Georges Ier respecte
ce régime jusqu’à la fin de son règne.
En
1867, Georges Ier épouse la grande-duchesse Olga (nièce
d’Alexandre II de Russie) qui, l’année suivante,
met au monde un fils élevé dans la plus stricte tradition
orthodoxe. En politique intérieure, le souverain profite des
querelles politiques incessantes qui agitent la représentation
nationale pour dominer le pays. Soutenant une politique modernisatrice
pour l’industrie et les transports, il ne réussit pas à obtenir
des résultats aussi probants en matière de réforme
agraire.
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1913 - 1917
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CONSTANTIN Ier
Né en 1868 - mort en 1923
Fils de Georges Ier
Epouse en 1889 Sophie, princesse
de Prusse
Roi de Grèce de 1913 à 1917, puis de 1920 à 1922.
Après avoir servi dans l'armée allemande, en 1897, il
dirigea une guerre, brève mais désastreuse, qui opposa
les Grecs, soutenant les Crétois, qui s'étaient soulevés
contre le sultan, à la Turquie. Il monta sur le trône à la
mort de son père, Georges Ier, en 1913. Durant la Première
Guerre mondiale, Constantin — qui, en 1889, avait épousé Sophie
de Hohenzollern, sœur de l'empereur Guillaume II — voulait
maintenir une politique de neutralité à l'égard
des Allemands, tandis que son Premier ministre, Éleuthérios
Venizélos, se montrait favorable aux Alliés. En septembre
1916, ceux-ci imposèrent à la Grèce un blocus
naval, qui la contraignit à déclarer la guerre à l'Allemagne,
et exigèrent l'abdication (12 juin 1917) de Constantin. La couronne
revint à son fils Alexandre. À la mort de celui-ci, trois
ans plus tard, Constantin fut rappelé au trône par un
plébiscite. Cependant, en septembre 1922, après une nouvelle
défaite grecque devant les Turcs en Anatolie, Constantin dut
abdiquer de nouveau, en faveur de son fils aîné, Georges
II. Il s'exila alors en Italie, où il mourut.
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1917 - 1920
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ALEXANDRE Ier
Né en 1893 - mort en 1920
des suites de morsures de singe
Fils de Constantin Ier
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1920 - 1922
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Amiral PAUL COUDOURIOTIS
Né en 1855 - mort en 1935
Régent
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1922 - 1922
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1922 - 1923
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GEORGES II
Né en 1890 - mort en 1974
2ème fils de Constantin ier
Epouse la Princesse Elisabeth de
Roumanie
Son règne, très troublé, fut marqué par
la proclamation de la république (1924). Il monta sur le trône,
en 1922, après l'abdication de son père mais fut déposé un
an plus tard. Rappelé par le plébiscite de 1935, il n'eut
alors que peu d'autorité, le pouvoir véritable se trouvant
entre les mains du dictateur militaire Ioannis Metaxas. L'invasion
allemande de la Grèce, en 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale,
le força à s'exiler, d'abord en Égypte puis à Londres,
où il instaura un gouvernement en exil. En 1946, un plébiscite
le ramena à nouveau au pouvoir, mais il mourut l'année
suivante. Son frère Paul Ier lui succéda.
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1923 - 1926
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Amiral PAUL COUDOURIOTIS
Régent
Président porvisoir à partir
du 23 avril 1924
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Janvier 1926
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Général THEODOROS
PANGALOS
Né en 1878 - mort en 1952
Dictateur renversé en avril
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1926 - 1929
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Amiral PAUL COUDOURIOTIS
Président porvisoir puis définitif
à partir du 3 juin 1929.
Démissionne le 9 décembre
1929
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1929 - 1935
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ALEXANDRE
ZAINIS
Né en 1855 - mort en 1936
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ROYAUME
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1935 - 1944
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1944 - 1946
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Mgr DAMASKINOS
Né en 1889 - mort en 1949
Régent
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1946
- 1947
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GEORGES
II
Restauré le 1er
septembre |
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1947 - 1964
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PAUL Ier
Né en 1901 - mort en 1964
Frère de Georges II
Epouse en 1938 Princesse fredrika
de Hanovre, fille du Prince Ernest Auguste chef de la maison royale
de Hanovre
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1964 - 1973
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CONSTANTIN II
Né en
Fils de Paul Ier
Epouse en 1967 Princesse Anne-Marie
du Damenark, fille du roi Frédéric IX.
5 enfants : Princesse Alexia, Prince
Paul, Prince Nicolas, Princesse Théodora, Prince Philippos
Petit-fils de Constantin Ier, fils
de Paul Ier, il monta sur le trône à la
mort de son père. Il entra en conflit avec le chef du gouvernement
libéral, Georgios Papandréou, qui voulait épurer
l'armée de ses extrémistes de droite. En juillet 1965,
le roi obligea Papandréou à démissionner. Cette
décision provoqua de violentes manifestations antimonarchistes,
lesquelles conduisirent à l'intervention de l'armée.
En avril 1967, un coup d'État militaire portait au pouvoir une
junte militaire. En décembre, le roi tenta en vain de renverser
le pouvoir militaire. Il dut s'exiler avec sa famille.
En juin 1973, les
colonels grecs annonçaient l'abolition de
la monarchie et instauraient une république. Après le
retour à un gouvernement civil en 1974, le maintien de la république
fut approuvé par référendum.
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REPUBLIQUE
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Dictature
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1973
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Colonel GEORGIOS PAPADOPOULOS
Né en 1919 - Mort en 1999
Officier et homme d'État grec, à la tête du groupe
de colonels qui gouverna la Grèce de 1967 à 1973.
Né dans le village d'Eleokhorion en Achaïe, Papadopoulos était
deuxième lieutenant au début de la Seconde Guerre mondiale,
durant laquelle il se battit contre les Italiens sur le front albanais
et servit dans la résistance grecque. À la fin de la
guerre civile de 1949, il était officier d'État-major
et commandait un bataillon d'artillerie. Sa carrière brillante
fut donc liée à la fois à son nationalisme résistant
et à la victoire des nationalistes contre les communistes dans
la guerre civile qui déchira la Grèce libérée
des nazis.
De 1959 à 1964, il travailla pour les services de renseignements
grecs (KYP). Alors colonel et entouré d'un groupe d'officiers
de même rang, il lança en 1967 le plan « Aspida »,
un plan prévu à l'intérieur de l'Organisation
du traité de l'Atlantique Nord au cas où la Grèce
serait tombée aux mains des forces communistes. Dirigé contre
le gouvernement légitime de Panayote Canellopoulos, le coup
d'État réussit le 21 avril 1967, conduisant à sept
ans de dictature militaire, soutenue par les États-Unis en raison
de la situation stratégique de la Grèce dans l'équilibre
géopolitique méditerranéen au moment de la guerre
froide.
Papadopoulos prit rapidement la direction de la junte et fut
Premier ministre (1967-1973) et président de la République qu'il
proclama en 1973. Par certains éléments de sa politique,
comme l'amnistie des prisonniers politiques décidée en
décembre 1967, il se montra plus libéral que certains
des autres membres du « gouvernement des colonels », mais
il n'en dirigea pas moins le programme autoritaire de la junte, avec
des atteintes régulières aux droits de l'homme, des arrestations
et même la torture pour mater les opposants.
Renversé par une faction militaire en 1973, Papadopoulos fut
arrêté en octobre 1974, peu après la restauration
de la démocratie en Grèce. En août 1975, il fut
condamné à la peine de mort pour haute trahison et insurrection
par un tribunal spécial, mais sa peine fut commuée en
emprisonnement à vie. Pendant sa détention à Korydallos,
Papadopoulos demeura le héros de l'extrême droite, dirigeant
même, de 1984 à 1988, la Société politique
nationale (EPEN).
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1973 - 1974
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Général PHAIDON
GIZIKIS
Né en 1917
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Parlementaire
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1974 - 1975
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MICHAEL STASSINOPOULOS
Né en 1905
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1975 - 1980
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CONSTANTINOS TSATSOS
Né en 1899 - mort en 1987
Né à Athènes en juillet 1899, Constantin Tsatsos,
philosophe, juriste, politicien, poète, homme d’État, était
le frère cadet de Thémistoklis, futur ministre centriste
durant les heures douloureuses de la Grèce libérée à l’automne
de 1944.
Constantin Tsatsos fait des études de droit et de sciences politiques à l’université d’Athènes.
Comme tous les enfants de bonne famille, il les complète à l’étranger,
en l’occurrence à Heidelberg. De retour en Grèce,
il exerce ses talents d’avocat au barreau d’Athènes
en 1930 et en 1931, tout en étant déjà lecteur
de philosophie du droit à l’université d’Athènes.
Rapidement, il abandonne les effets de manche du prétoire pour
la faculté. En 1931, il est assistant et l’année
suivante professeur, fonction qu’il occupera jusqu’en 1946, à l’exception
des années 1941-1944.
Le 4 août 1936, le général Métaxas
instaure avec l’aide de la couronne une dictature aux allures
fascisantes (corporatisme, organisations de jeunesse...). Thémistoklis
Tsatsos, politicien centriste, est immédiatement arrêté.
Trois ans plus tard, ce sera au tour de son frère Constantin
d’être envoyé en exil dans les îles. Lors
de la déclaration de guerre de l’Italie le 28 octobre
1940, la plupart des exilés n’appartenant pas au Parti
communiste de Grèce (K.K.E.) sont autorisés à rentrer
dans la capitale. Constantin Tsatsos s’y trouve lors de l’occupation
allemande en avril 1941. Six mois plus tard, le 28 octobre 1941,
le gouvernement grec collaborateur le révoque de l’université,
il se rapproche alors des cercles de la résistance intellectuelle
libérale. Résistants de salon pour l’essentiel,
ils n’hésiteront pourtant pas à rendre de sérieux
services aux réseaux de renseignements britanniques (rapports
entre C. Tsatsos et le major Tsigantes), aidant à l’occasion
des soldats anglais égarés. Ioanna Séfériadou,
sœur du poète Georges Séféris et femme de
Constantin Tsatsos, sera de ceux-là. En 1942-1943, les époux
Tsatsos sont très proches du mouvement de résistance
E.K.K.A., animé par des républicains refusant le dilemme
monarchistes-communistes. Ils travaillent aussi en collaboration avec
Mgr Damaskinos, archevêque-primat de Grèce et grand
organisateur de l’aide de première urgence aux affamés,
orphelins et autres victimes de la guerre. Il faut savoir que, durant
l’hiver de 1941-1942, 260 000 Grecs sont morts de faim sur
sept millions d’habitants, soit près de 4 p. 100
de la population.
Constantin Tsatsos appartient aussi en 1943-1944 à un petit
cercle de penseurs résistants : l’Union socialiste.
Parmi ceux-ci, les professeurs Anguelopoulos, Végléris,
Zolotas, Georges Mavros, future figure de proue du centre, et Constantin
Caramanlis, successeur en 1980 de Constantin Tsatsos au poste de président
de la République. S’apparentant plus à un club
qu’à une organisation combattante, l’Union socialiste
cherche surtout à promouvoir des réformes applicables
dès la Libération. Répondant à l’appel
du gouvernement grec en exil, Constantin Tsatsos rejoint Le Caire en
juillet 1944. Lié au centre droit, il participe à d’éphémères
gouvernements à la Libération : ministre de l’Intérieur
d’avril à août 1945, de l’Information en novembre
de la même année. Il détient le portefeuille de
l’Éducation dans les derniers cabinets de la guerre civile
(janv. 1949-janv. 1950).
Dans la tourmente de la guerre civile, où les extrémistes
monarchistes tiennent le haut du pavé, Constantin Tsatsos fait
partie de ces conservateurs modérés et humanistes ouverts
au dialogue. Député de la circonscription d’Athènes
presque sans discontinuer depuis 1946, il se fait élire d’abord
sous l’étiquette libérale puis sous la bannière
de l’E.R.E. (Union nationale radicale), le nouveau parti de son
ami Constantin Caramanlis.
Lorsque ce dernier devient Premier ministre, Constantin Tsatsos participe à deux
cabinets (févr. 1956-sept. 1961) en tant que ministre délégué auprès
du Premier ministre. En clair, il est le bras droit de Caramanlis.
Il détient encore le portefeuille de la Santé jusqu’en
1963. Mais, lorsque son mentor prend le chemin de l’exil parisien
en juin 1963, il se retire sur l’Aventin. Il revient quelques
mois sur le devant de la scène politique en tant que ministre
de la Justice peu avant la prise du pouvoir par les colonels en avril
1967. Durant la nuit des militaires, il prend soin de se tenir à l’écart
des dictateurs contrairement à certains de ses collègues :
toujours ce même refus des extrêmes. Député de
la Nouvelle Démocratie, parti « successeur » de
l’E.R.E., en 1974-1975. ministre de la Culture dans le gouvernement
d’union nationale et président du comité constitutionnel,
il s’attire alors un respect presque unanime qui lui vaut d’être élu
par la Chambre président de la République, poste qu’il
occupe de juin 1975 à mai 1980.
Habile politicien pendant près d’un demi-siècle,
il n’en abandonne pas moins ses activités intellectuelles.
En 1961, il entre à l’Académie d’Athènes
et il laisse derrière lui une œuvre hétéroclite
considérable. Parmi ses ouvrages les plus connus, on peut citer : Le
Problème de l’interprétation du droit, Introduction à la
science du droit, La Connaissance de Kant, La Philosophie sociale des
Grecs anciens, Itinéraire de la Grèce, De la politique,
Aux racines de la démocratie américaine, Kostis Palamas,
Aphorismes et réflexions et Études esthétiques.
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1980 - 1985
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CONSTANTINOS KARAMANLIS
Né en 1907
Principal artisan
de l'adhésion de la Grèce à la
Communauté économique européenne et restaurateur
de la démocratie dans son pays, Konstantinos Karamanlis est
avec Eleuthérios Venizelos un des hommes d'Etat qui a le plus
contribué à œuvrer pour l'idée européenne
en Grèce.
Konstantinos Karamanlis naît le 8 mars 1907, à Proti Serrai,
dans le Nord de la Grèce. Aîné d'une famille de
sept enfants, il est issu d'un milieu modeste. Après avoir obtenu
le diplôme de l'Université de droit d'Athènes en
1929, il devient avocat et s'oriente vers la politique. Il est élu
au Parlement pour la première fois en 1935 en tant que député du
Parti Populiste de la région de Serrai. En 1941, après
l'invasion de la Grèce par l'armée allemande, il s'installe
comme juriste à Athènes, où il se joint à un
groupe d'intellectuels militant contre l'occupation. Il quitte secrètement
Athènes pour l'Egypte en 1944 puis revient en Grèce après
la libération d'Athènes.
En 1946, il est réélu au Parlement sur la liste du Front
d'Union nationale. Il occupe, dès lors, différents postes
ministériels dans les gouvernements successifs. En 1955, alors
qu'il est Ministre des Transports publics, Konstantinos Karamanlis
est nommé premier ministre par le roi Paul Ier et garde ses
fonctions jusqu'en 1963. Il préside alors à la reconstruction
spectaculaire de la Grèce après la guerre civile. Partisan
de l'Alliance atlantique, il noue de nombreux contacts avec les Etats-Unis
dont il obtient une aide pour la reconstruction en 1955, ainsi qu'avec
les Etats de l'Europe occidentale notamment la France et la République
fédérale d'Allemagne.
Karamanlis est très tôt convaincu de la nécessité pour
la Grèce d'appartenir à l'Europe. Si la participation
de celle-ci à la Communauté économique européenne
présente des avantages indéniables pour son pays, il
pense également que l'Europe peut en retirer des profits considérables.
Selon lui, la Grèce constitue en effet le " trait d'union " entre
l'Europe, la péninsule balkanique et le Proche-Orient. En 1961,
grâce, entre autres, à l'appui de Charles de Gaulle, il
obtient pour la Grèce le statut d'associé à la
Communauté économique européenne, accompagné d'une
promesse d'adhésion.
En décembre 1963, il s'exile volontairement à la suite
de la crise politique croissante qui éclate après sa
démission, six mois auparavant. Durant son séjour à Paris,
il approfondit ses relations avec Charles de Gaulle dont la conception
de l'Etat-nation influence fortement sa pensée politique.
En 1974, suite à l'intervention turque à Chypre qui entraîne
la chute du régime des colonels, il revient d'exil afin de diriger
le processus de transition. Premier ministre de 1974 à 1980,
il fonde le parti de la Nouvelle Démocratie, un parti libéral
de centre-droit. Karamanlis prend plusieurs mesures qui vont modeler
le visage de la nouvelle démocratie grecque : il épure
l'armée, élabore une nouvelle constitution instaurant
une république semi-présidentielle, restaure les libertés
civiles et organise un référendum pour abolir la monarchie.
Dès son retour au pouvoir, il réamorce les négociations
d'adhésion au Marché Commun, interrompues depuis le coup
de force des colonels. Cinq ans plus tard, il signe le traité d'adhésion
de la Grèce à la Communauté économique
européenne. Konstantinos Karamanlis participe également
au débat institutionnel européen en se prononçant
pour un Parlement européen aux prérogatives élargies
et élu au suffrage universel direct, un pouvoir exécutif
fort, ainsi qu'une application rigoureuse du vote à la majorité lors
des Conseils des ministres. Son combat pour l'amarrage de la Grèce à l'Europe,
récompensé en 1978 par le prix Charlemagne, est couronné le
1er janvier 1981 par l'entrée de son pays dans la Communauté économique
européenne.
Konstantinos Karamanlis est président de la Grèce de
1980 à 1985 puis de 1990 à 1995, périodes marquées
par la cohabitation avec le PASOK, le parti socialiste grec. Pendant
ces années, il contribue à ancrer les nouvelles institutions
démocratiques et à consolider, malgré les difficultés économiques,
les liens entre la Grèce et la Communauté. Lors de son
discours du 24 juillet 1994, à l'occasion de la célébration
du vingtième anniversaire de la restauration de la démocratie
parlementaire, Konstantinos Karamanlis rappelle que l'adhésion
de la Grèce à la Communauté européenne
avait été la démarche la plus décisive
et la plus heureuse des deux dernières décennies, aussi
bien dans le domaine de la politique étrangère que dans
celui de l'économie.
Quand il s'éteint en avril 1998, nombreux sont ceux, parmi la
classe politique, la presse et l'opinion publique, à rendre
hommage à celui qui fut dans son pays à la fois l' " Ethnarque ",
le Père de la Nation, et la figure emblématique du combat
européen.
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1985 - 1990
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CHRISTOS SARTZETAKIS
Né en 1929
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1990 - 1995
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CONSTANTINOS KARAMANLIS
Né en ? - mort en 1998
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1995 -
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CONSTANTINOS STEPHANOPOULOS
Né en 1926
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