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ROIS
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Maison
Alphonsine
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1128 - 1185
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ALPHONSE Ier Né en 1109 - mort en 1185 Roi de Portugal (1143-1185), fondateur de la dynastie portugaise. Fils d’Henri
de Bourgogne, comte de Portugal, et d’une fille naturelle d’Alphonse
VI de León et de Castille, il hérite, en 1112, du titre
paternel dont la régence est assurée par sa mère.
Ayant écarté cette dernière en 1128, il se lance
dans un double combat contre les Maures et la tutelle du León,
ce qui lui vaut le surnom d’Alphonse le Conquérant. Le
25 juillet 1139, il sort grand vainqueur de la bataille d’Ourique
et est proclamé roi sur-le-champ. Il déclare alors l’indépendance
du Portugal vis-à-vis du León et se place sous la protection
directe du pape. Ce n’est pourtant qu’en 1143 qu’Alphonse
est officiellement confirmé dans ses fonctions par le Vatican. |
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1185 - 1211
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SANCHE Ier Né en 1154 - mort en 1211 |
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1211 - 1223
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ALPHONSE II LE GROS Né en 1185 - mort en 1223 Fils de Sanche Ier |
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1223 - 1248
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SANCHE II Né en 1210 - mort en 1279 Frère d'Alphonse II Le Gros |
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1248 - 1279
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ALPHONSE III Né en 1210 - mort en 1279 Second fils d’Alphonse II, il accède au trône après
une guerre civile de deux années qui l’oppose à son
frère Sanche II, au pouvoir depuis 1223. Alphonse achève
la Reconquista en soumettant, vers 1250, le royaume maure en Algarve
et contribue au renforcement de l’autorité royale. |
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1279 - 1325
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DENIS Ier Né en 1261 - mort en 1325 Fils d’Alphonse III, il fonda l’université de Coimbra, qui sera la seule université du Portugal jusqu’en 1911. Il mena une politique d’indépendance à l’égard de la Castille et affermit le pouvoir royal. Il développa l’agriculture, ce qui lui valut le surnom de Rei lavrador (« roi laboureur »), en améliorant notamment les méthodes de culture, stimula le commerce (il conclut un traité commercial avec l’Angleterre en 1294) et protégea les arts, les lettres et les sciences. Il fit du dialecte de porto la langue nationale et fonda en 1320 l’université de Lisbonne, qui fut transférée à Coimbra, en 1306. Son règne fut en outre marqué par la création d’une marine royale et par la reconstitution de l’ordre des Templiers, qui devint l’ordre du Christ. Son fils, Alphonse IV lui succéda. |
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1325 - 1357
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ALPHONSE IV LE BRAVE Né en 1291 - mort en 1357 Fils de Denis Ier |
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1357 - 1367
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PIERRE Ier Né en 1320 - mort en 1367 Fils d'Alphonse IV Le Brave Marié secrétement à Inês de Castro, assassinée par ordre d'Alphonse IV en 1355 ; reconnue reine à titre posthume |
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1367 - 1383
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FERDINAND Ier Né en 1345 - mort en 1383 Fils de Pierre Ier Fils du roi Pierre Ier, il fut l'un des prétendants au trône du royaume de Castille et de León. Il entreprit trois guerres désastreuses contre ce royaume entre 1370 et 1382. Néanmoins, il réussit à marier sa fille Béatrice à Jean Ier de Castille. Laissant une œuvre législative importante en faveur de l'agriculture et de la navigation, Ferdinand Ier mourut sans héritier mâle. Son décès plongea le pays dans une guerre civile de deux années au terme de laquelle, son frère naturel Jean Ier s'empara du trône du Portugal. |
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1383 - 1385
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BEATRICE Né vers 1368 - mort en 1410 Fille de Ferdinand Ier Reine de Castille Epouse du roi Jean Ier de Castille |
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Maison
d'Aviz
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1385 - 1433
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JEAN Ier LE GRAND Né en 1357 - mort en 1433 Demi-frère de Béatrice Fils bâtard de Pierre Ier et d’une Galicienne, dom João
entra très jeune dans l’un des nombreux ordres religieux
militaires de l’époque, celui d’Aviz, et en devint
grand maître. Il fut ainsi l’un des hommes les plus riches
et les plus influents du Portugal. Son mariage (1383) avec Philippa,
fille du duc de Lancastre, le servit plus encore. Toutefois, son accession
au trône, à la mort de son frère Ferdinand, se
heurta aux prétentions de Jean Ier de Castille et du parti espagnol.
La défaite infligée aux troupes du roi de Castille à Aljubarrota
et surtout l’appui de partisans actifs, comme Nuño Álvares
Pereira, lui permirent d’être proclamé roi en 1385
sous le nom de Jean Ier. Il est ainsi le fondateur de la dynastie d’Aviz.
Son premier soin fut de dissiper le climat de guerre en obtenant une
trêve avec la Castille. Il prit ensuite une série de mesures
législatives, affermissant son autorité. Assuré de
ce côté, il put réussir une opération militaire
contre le Maroc, marquée par la prise de Ceuta (1415). Très
tôt, ses fils furent associés à son œuvre :
l’aîné, dom Duarte, assuma une partie de l’exercice
du pouvoir comme prince héritier ; son frère dom
Henrique put, en toute liberté, mener ses grands projets d’outre-mer.
L’alliance avec l’Angleterre, alors toute-puissante, garantissait
l’avenir de la nouvelle dynastie. En outre, Jean Ier fut pour
son temps un homme de science, comme en témoigne son Livro de
Montaria sur la chasse et le dressage des chevaux. |
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1433 - 1438
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DUARTE Ier L'ELOQUENT Né en 1391 - mort en 1438 Fils de Jean Ier |
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1438 - 1481
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ALPHONSE V L'AFRICAIN Né en 1432 - mort en 1481 Fils du roi Édouard, Alphonse V accède au trône
en 1438. Durant onze ans, la régence est cependant assurée
par son oncle Pierre. À partir de 1458, date à laquelle
il commence à exercer véritablement le pouvoir, Alphonse
dit l’Africain combat victorieusement les Maures en Afrique du
Nord, jusqu’à la prise de Tanger en 1471. |
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1481 - 1495
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JEAN II Né en 1455 - mort en 1495 Fils de Alphonse V Dès 1474, dom Jo ao, le futur Jean II, avait manifesté son
intuition en matière de progrès maritime par l’institution
de la mare clausum, notion juridique destinée en l’occurrence à interdire
aux non-Portugais l’accès aux territoires récemment
découverts dans le golfe de Guinée. |
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1495 - 1521
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MANUEL Ier Né en 1469 - mort en 1521 Cousin germain de Jean II Arrière-petit-fils du roi Jean Ier, son règne fut qualifié d'âge d'or du Portugal. Successeur de Jean II, il encouragea lui aussi les grandes expéditions maritimes : Vasco de Gama ouvrit la route maritime vers l'Inde en doublant le cap de Bonne-Espérance ; Pedro Álvarez Cabral atteignit le Brésil et en revendiqua la propriété au nom du Portugal, puis vogua vers l'ouest en direction de l'Inde, où il établit un comptoir sur le site de Calicut (l'actuelle Kozhikode) ; Gaspar Corte Real explora les côtes du Labrador et de Terre-Neuve ; Afonso de Albuquerque installa l'empire portugais en Extrême-Orient. Manuel Ier noua les premières relations commerciales avec la Chine et la Perse. Il définit un code de lois, qui porte son nom, fit de sa cour un grand centre d'art et de science et couvrit le Portugal de monuments d'un style gothique, dit manuélin, manifestement dominé par des références nautiques (les colonnes torsadées rappellent les cordages) ou au monde marin (coquillages). Le grand zèle religieux de Manuel Ier le poussa à encourager les entreprises missionnaires dans ses possessions étrangères, à organiser une croisade contre les Turcs, mais aussi à persécuter les Juifs portugais et à les chasser du royaume en 1497-1498. |
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1521 - 1557
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JEAN III Né en 1502 - mort en 1557 Fils de Manuel Ier Ayant
hérité de son père Manuel Ier un empire
s’étendant sur trois continents, Jean III eut, pendant
les premières années de son règne, le double souci
de consolider les conquêtes et d’en organiser l’administration.
Le Brésil, ou plutôt la province de Santa Cruz (seule
occupée à cette date), fit l’objet d’une
mise en valeur systématique : par l’émigration
d’abord, puis par l’institution des « capitaineries » dotées
d’une large autonomie, enfin par la mise en place d’une
administration centrale, légère pour le Brésil
mais placée sous le contrôle direct de la Couronne. Un
tel effort de structuration, allant bien au-delà des préoccupations
commerciales, ne pouvait manquer de susciter des oppositions :
Jean III eut notamment à faire face à de nombreux
conflits avec la France, dont les corsaires avaient pris l’habitude
de débarquer fréquemment sur les côtes brésiliennes.
En Europe toutefois, le Portugal restera neutre et Jean III, quoique
lié par mariage à l’Espagne, se garda bien d’intervenir
dans les luttes continentales. Il intensifia en revanche ses relations
avec le Saint-Siège, autorisant ce dernier à établir
au Portugal le tribunal de l’Inquisition et de nombreux évêchés.
Cette politique créa quelques difficultés avec l’Angleterre,
lorsque se produisit sous Henri VIII le schisme de l’Église
d’Angleterre avec Rome. |
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1557 - 1578
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SEBASTIEN Ier Né en 1554 - mort en 1578 Petit-fils de Jean III |
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1578 - 1580
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HENRI LE CARDINAL Né en 1512 - mort en 1580 Fils du roi de Portugal Manuel Ier
le Grand, grand inquisiteur et cardinal de Lisbonne, il assura la
régence pendant la minorité de
son neveu le roi Sébastien et accéda au trône en
1578 lorsque celui-ci fut tué à la bataille de Alcázarquivir.
Il mourut sans avoir su assurer sa succession, et la dynastie d'Aviz
prit alors fin. La même année, en 1580, la couronne de
Portugal revint au roi Philippe II d'Espagne. |
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Maison
d'Autriche
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1580 - 1598
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PHILIPPE Ier Né en 1527 - mort en 1598 |
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1598 - 1621
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PHILIPPE II Né en 1578 - mort en 1621 Fils de Philippe Ier |
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1621 - 1640
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PHILIPPE III Né en 1605 - mort en 1665 Fils de Philippe II Philippe III (d'Espagne) (1578-1621), roi d'Espagne, de Naples et de Sicile (1598-1621) et roi du Portugal sous le nom de Philippe III (1598-1621). Contrairement à son père, Philippe II, auquel il succéda, il adopta une politique de paix en Europe occidentale, concluant un traité avec l'Angleterre, en 1604, et la trêve de Douze Ans avec les Provinces-Unies, en 1609. Cependant, après 1618, il soutint l'Autriche lors de la guerre de Trente Ans. Peu capable, il confia le gouvernement à son Premier ministre, Francisco Gómez de Sandoval y Rojas, duc de Lerma, puis au fils de ce dernier, Cristobal, duc d'Uzeda. À partir de 1609, l'expulsion des morisques (musulmans convertis de force au catholicisme) aggrava la situation économique de l'Espagne, notamment en touchant très durement le secteur agricole. |
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Maison
de Bragance
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1640 - 1656
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JEAN IV Né en 1604 - mort en 1656 Fondateur de la dynastie des Bragance. Il gouverna le Portugal avec énergie et compétence, restaura les finances et promut le commerce et l'agriculture. En 1640, il prit la tête du soulèvement contre les Espagnols, qui dominaient le Portugal depuis 1580, et fut proclamé roi du nouveau royaume indépendant ; en 1644, à la bataille de Montijo, il repoussa les Espagnols, qui tentaient d'envahir à nouveau le pays (la Couronne d'Espagne ne reconnut la souveraineté du Portugal qu'en 1668, au traité de Lisbonne). En 1649 et 1654, les Portugais remportèrent d'importantes victoires navales contre les Hollandais au large de la côte du Brésil, reprenant ainsi leurs possessions en Amérique du Sud. Grâce à l'habileté de son administration, Jean réussit à rétablir l'autorité du Portugal en Europe. |
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1656 - 1668
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ALPHONSE VI Né vers 1643 - mort en 1683 Fils du roi Jean IV le Fortuné, fondateur de la maison de Bragance, auquel il succéda, il laissa sa mère, Louise de Guzmán, puis son frère, Pierre, gouverner. Paralysé et faible d'esprit, il fut déposé en 1667 et exilé dans l'île de Terceira. Néanmoins, c'est en son nom que fut signé le traité de Lisbonne (1668) assurant l'indépendance du Portugal face au voisin espagnol. À la mort d'Alphonse, son frère devint roi du Portugal sous le nom de Pierre II. |
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1668 - 1706
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PIERRE II Né vers 1648 - mort en 1706 Troisième fils de Jean IV de Portugal et de Louise de
Guzmán, Pierre naît à Lisbonne à un moment
où son pays est engagé dans la lutte pour l’indépendance. À la
mort de son père, en 1656, Alphonse, le deuxième fils
(l’aîné étant mort de tuberculose) monte
sur le trône sous le nom d’Alphonse VI ; ce dernier
nomme Premier ministre Castelo Melhor, qui achève de consolider
la victoire du Portugal sur l’Espagne et arrange un mariage politique
entre le souverain et Marie de Savoie. Mais l’incapacité physique
d’Alphonse VI étant reconnue, la jeune reine lui
préfère Pierre, qui refuse une union avantageuse avec
une nièce de Turenne. Dès lors, le rival amoureux du
roi entre en lice ; il obtient successivement le bannissement
de Castelo Melhor (1667) et l’annulation du mariage de son frère
(1668). Il épouse alors sa belle-sœur et les Cortes le
proclament héritier du trône. Mais les opinions sont partagées
sur le sort qui doit être réservé à Alphonse :
si le peuple exige la destitution pure et simple du souverain, le clergé et
la noblesse adoptent une position plus modérée et c’est
cette dernière qui prévaut ; Pierre devient donc
régent et Alphonse conserve son titre de roi jusqu’à sa
mort. Tandis que Castelo Melhor trouve refuge en Angleterre, le roi
déchu est déporté à la forteresse de l’île
Terceira où il sombre dans la démence ; malgré son état
de santé, un complot pour le rétablir sur le trône
est découvert, et Pierre fait transférer son frère à proximité de
Lisbonne, au palais de Cintra, où il mourra en 1683. |
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1706 - 1750
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JEAN V Né vers 1686 - mort en 1750 Fils de Pierre II Il mena une politique de prestige et se fit le protecteur des arts et des sciences. Né à Lisbonne le 22 octobre 1689, Jean succéda à son
père Pierre II en 1706. Époux de Marie-Anne d'Autriche,
il prit le parti des Habsbourg contre Louis XIV dans la guerre de Succession
d'Espagne mais fut battu par les Français à Almança
(1707) et à Caia (1709). Au cours de son règne, l'un
des plus longs de l'histoire du pays, l'afflux des richesses du Brésil
favorisa l'essor économique et permit à la cour de mener
un train de vie fastueux. Fondateur de l'Académie royale d'histoire
(1720), Jean V fit construire de nombreux monuments à Lisbonne
et dans ses environs. À sa mort, le 31 juillet 1750, son fils
Joseph Ier lui succéda. |
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1750 - 1776
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JOSEPH Ier EMMANUEL Né vers 1714 - mort en 1777 Fils de Jean V Le règne fut marqué par la politique réformatrice du Premier ministre Pombal. Montrant peu de goût pour les affaires publiques, Joseph Ier, fils de Jean V et de Marie-Anne d'Autriche, demeura éloigné du pouvoir jusqu'à son accession au trône en 1750, non sans avoir acquis une réputation de mécène épris de littérature, de musique et de théâtre. Opposé très tôt à la politique religieuse de son père, critiquant vivement son soutien à l'Inquisition, il s'efforça d'être un monarque réformateur et centralisateur. Sa réussite fut de s'attacher les services de Sebastião Jose de Carvalho e Mello, futur marquis de Pombal, qu'il nomma Premier ministre en 1755. Joseph Ier délégua dès lors l'essentiel de son pouvoir à Pombal, qui mena une politique de despotisme éclairé, modernisa l'économie du pays et renforça la souveraineté de l'État. À la suite du tremblement de terre qui dévasta les deux tiers de Lisbonne en 1755, le roi lui confia la reconstruction de la ville. L'expulsion des jésuites du royaume et des colonies (1759) provoqua une rupture de près de dix ans entre la monarchie portugaise et la papauté, et l'Inquisition fut bientôt réduite à une simple administration. Malade, Joseph Ier dut céder la régence à sa femme Marie-Anne-Victoire de Bourbon en 1776. Lorsqu'il s'éteignit, le 24 février 1777, sa fille Marie Ire de Bragance monta sur le trône et renvoya aussitôt Pombal, dont elle désapprouvait la politique. |
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1776 - 1777
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MARIE-ANNE DE BOURBON Né vers 1727 - mort en 1785 Femme de Joseph Ier Emmanuel Régente |
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1777 - 1816
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MARIE Ier de BRAGANCE Né vers 1734 - mort en 1816 Fille de Marie-Anne de Bourbon Partage le trône avec son mari Pierre III,4ème fils de Jean V Devenue folle, elle abandonne le trône à son frère, le futur Jean VI, en 1799 |
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1816 - 1826
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JEAN VI Né vers 1767 - mort en 1826 Frère de Marie Ier Régent (1799-1816) puis roi du Portugal (1816-1826), sous le règne duquel le Brésil a accédé à l’indépendance (1822). Né à Lisbonne, Jean est le deuxième fils de Marie
Ire de Portugal et du prince consort Pierre III. En 1788, année
au cours de laquelle il est fait prince du Brésil, il hérite
de la couronne portugaise après le décès de son
frère aîné José. En 1785, Jean épouse
Carlota Joaquina, la fille du roi Charles IV d’Espagne. Après
que la reine Marie a perdu la raison en 1792, il devient régent
du royaume, d’abord de facto, puis de plein droit en 1799. La famille royale de Bragance trouve
refuge dans la colonie portugaise du Brésil. Après Bahia, Jean installe la cour à Rio
de Janeiro, qui se transforme en capitale prestigieuse du royaume portugais
et se pare de palais de style métropolitain. Sous l’autorité du
régent, des réformes sont mises en œuvre, notamment
la suppression des restrictions commerciales (libération du
commerce maritime), l’instauration de mesures en faveur de l’agriculture
et de l’industrie, et la création d’établissements
d’enseignement supérieur. Puis, contre toute attente,
les Bragance restent au Brésil — élevé à la
dignité de royaume en 1815 — après la défaite
de Napoléon (1815) et Jean confie l’administration du
Portugal au duc de Beresford. |
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1826 - 1828
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PIERRE IV Né vers 1798 - mort en 1834 Fils de Jean VI Abdique Empereur du Brésil : Pierre Ier |
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1828 - 1834
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MICHEL Ier Né vers 1802 - mort en 1866 Fils de Jean VI Fiancé à Marie II en 1826, banni en 1834 Epouse en 1851 Adélaïde de Löwenstein |
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1834 - 1837
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MARIE II de BRAGANCE Né vers 1819 - mort en 1856 Restaurée |
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1837 - 1853
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FERDINAND II Né en 1816 - mort en 1885 Mari de Marie II de Bragance Né à Vienne, Ferdinand est le fils d’Ernest Ier,
duc de Saxe-Cobourg-Gotha. En 1836, il épouse la reine du Portugal
Marie II de Bragance et reçoit le titre de roi-consort l’année
suivante. Lorsque la reine meurt en couches, Ferdinand assure la régence
(1853-1855) et, mettant à profit le calme relatif du pays, prépare
le trône pour Pierre V. Mais ce dernier meurt du typhus en 1861,
après avoir donné au gouvernement une base constitutionnelle.
Pour Ferdinand II s’ouvre une seconde régence (1861-1869),
en attendant la majorité de Louis. |
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Maison
de Saxe-Cobourg-Gotha
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1853 - 1861
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PIERRE V Né vers 1837 - mort en 1861 Fils de Marie II et de Ferdinand II Roi régent de 1853 à 1855 |
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1861 - 1889
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LOUIS Ier Né vers 1838 - mort en 1889 Frère de Pierre V |
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1889 - 1908
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CHARLES Ier Né vers 1863 - assassiné en 1908 Fils de Louis Ier Le règne de
Charles Ier, fils et successeur de Louis Ier — et également
descendant d’Alphonse Ier, duc de Bragance —, est marqué par
deux événements majeurs : la crise coloniale avec
la Grande-Bretagne en 1889-1890, et la mise en place d’une dictature
de 1906 à 1908. |
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1908 - 1910
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MANUEL II Né vers 1889 - mort en 1932 Fils de Charles Ier Déposé Dernier roi du Portugal, né à Lisbonne. Il monta sur le trône en 1908 pendant la période troublée qui suivit l'assassinat de son père, le roi Carlos, et de son frère, le prince héritier Louis. En 1910, une révolte dans la marine l'obligea à fuir d'abord à Gibraltar, puis en Angleterre. Bien qu'il n'ait jamais abdiqué, il ne fit aucune tentative pour remonter sur le trône. |
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PRESIDENTS
DE LA REPUBLIQUE
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1910 - 1911
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TEOFILO BRAGA Né vers 1843 - mort en 1924 Ecrivain, philosophe et homme politique portugais, président du gouvernement provisoire de 1910 - 1911 et président de la République en 1915. Originaire des Açores, Joaquim Teófilo Fernandes Braga obtient son doctorat en droit à l’université de Coimbra, puis enseigne la littérature moderne à l’université de Lisbonne. Républicain convaincu, il devient président du gouvernement provisoire en 1910, puis président de la République cinq années plus tard. Outre son activité politique, Braga fait porter son travail sur trois domaines : la création et la réflexion littéraires, la philosophie, et la culture portugaise. Son œuvre philosophique contribue d’une manière décisive à l’introduction, puis à la diffusion au Portugal du positivisme, dont il prétend démontrer les principales thèses à partir des découvertes scientifiques modernes. Son travail dans le domaine de l’histoire de la culture portugaise, même s’il suscite en son temps une polémique, est assurément d’un intérêt plus grand. Son Histoire de la Littérature portugaise (1870-1873) servira ainsi de base à l’élaboration et à la reconstruction de l’histoire culturelle du Portugal, bien que Braga y néglige l’apport stylistique et philosophique des textes considérés. |
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1911 - 1915
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MANUEL de ARRIAGA Né vers 1840 - mort en 1917 Démissionne |
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1915 - 1917
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BENARDINO LUIS MACHADO Né vers 1851 - mort en 1944 |
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1917 - 1918
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CARDOSO DA SILVA PAÏS Né vers 1872 - assassiné en 1918 |
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1918 - 1919
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JOAO de CANTOE CASTRO Né vers 1834 - mort en 1924 |
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1919 - 1923
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ANTONIO JOSE DE ALMEIDA Né vers 1843 - mort en 1923 |
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1923 - 1925
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MANUEL TEXEIRA GOMES Né vers 1860 - mort en 1941 Démissionne |
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1925 - 1926
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BERNADINO LUIS MACHADO Démissionne |
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1926 - 1928
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MENDES CABECADAS Né vers 1889 - mort en 1932 |
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1928 - 1951
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Maréchal OSCAR CARMONA Né en 1869 - mort en 1951 Maréchal et homme d'État portugais, qui permit l'établissement du régime didactorial d'António de Oliveira Salazar, que le Portugal allait subir pendant quarante ans. Carmona était l'un des trois généraux qui renversèrent le gouvernement provisoire du Portugal en mai 1926 ; il écarta rapidement les deux autres membres du triumvirat, et se nomma d'abord Premier ministre, puis président provisoire. Il réprima les révoltes populaires de 1927 à Porto et à Lisbonne, et déclara hors-la-loi les partis politiques. En 1928, il remporta l’élection présidentielle, à laquelle il était seul candidat. Il nomma Salazar ministre des Finances (1928), puis Premier ministre (1932). Carmona fut réélu en 1935, 1942 et 1949, mais dès 1932, le pays fut en fait gouverné par Salazar. |
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1951 - 1958
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Maréchal CRAVEIRO LOPEZ Né vers 1894 - mort en 1964 |
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1958 - 1974
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Amiral AMERICO TOMAS Né vers 1894 - mort en 1987 Démissionne |
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1974 - 1976
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15 - 5 : Général ANTONIO DE SPINOLA Né le 11 avril 1910, António Ribero de Spínola
a été successivement vice-chef d’état-major
des armées sous la dictature et éphémère
président de la République en 1974 au lendemain de la
révolution des œillets ; sa vie a épousé les
soubresauts de l’histoire moderne du Portugal. 30 - 9 Général COSTA GOMES Né vers 1914 |
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1976 - 1986
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Général ANTONIO EANES Eanes dos Santos Ramalho,
Antonio (1935- ), militaire et homme politique portugais, premier
président de la République (1976-1986) élu
sur la base de la Constitution de 1976. |
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1986 - 1996
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MARIO SOARES Soares, Mario (1924- ), chef d’État portugais, dirigeant du Parti socialiste portugais (PSP), Premier ministre (1976-1978, 1983-1985), et président de la République de 1986 à 1996. Né à Lisbonne, Mario Soares effectue ses études à l'université de Lisbonne et à la faculté de droit de la Sorbonne, à Paris. Au sein du parti communiste, puis du parti socialiste dont il devient le secrétaire général en 1973, il est l’un des principaux dirigeants de l’opposition démocratique face aux régimes d’António de Oliveira Salazar puis de Marcelo Caetano. Emprisonné 12 fois, banni en 1968, il vit en France en exil. En 1974, il revient au Portugal lors de la révolution des Œillets et est nommé par la suite ministre du gouvernement provisoire, s’opposant à la confiscation du pouvoir par les communistes. Il accède en 1976 au poste de Premier ministre à la suite de la victoire du parti socialiste, poste qu’il conserve jusqu’en 1978. Les élections de 1983 le ramènent au pouvoir ; il peut alors s’engager en faveur de l’adhésion de son pays à la Communauté économique européenne. Il est élu président de la République en 1986 et réélu en 1991, mais quitte son poste au terme de son second mandat en 1996. Très populaire, Mario Soares fait désormais figure d’autorité morale que l’on continue à solliciter sur les grands problèmes de la société portugaise ou les sujets touchant au passé récent du pays. Il a ainsi été nommé en 1997 à la tête d’une commission de supervision chargée d’étudier les rapports qu’a entretenu le régime salazariste avec l’Allemagne nazie, et plus spécialement des éventuels transferts de capitaux nazis vers le Portugal. En 1999, il conduit la liste du Parti socialiste aux élections européennes de juin. Celle-ci l’emporte et Soares est élu député européen. |
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1996 -
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SAMPAIO JORGE Né en 1939 Avocat et homme politique portugais, élu président de la République du Portugal en 1996 et réélu en 2001. Né à Lisbonne, Jorge Sampaio achève sa formation
juridique et politique à l’université de cette
ville, où il se distingue comme l’un des principaux dirigeants
du mouvement étudiant d’opposition à l’Estado
Novo (dénomination donnée par Salazar au type d’État
qu’il avait créé) dans les années 1961-1962.
Avocat ayant acquis une solide réputation dans les prétoires,
il intervient dans quelques-uns des procès politiques les plus
retentissants des années soixante et soixante-dix. Après
la révolution des Œillets du 25 avril 1974, qui instaure
la démocratie dans le pays, il est le cofondateur du mouvement
de la Gauche socialiste, alternative aux grands partis, avant de finir
par intégrer le Parti socialiste en 1978. En 1979, il est élu
député. À l’issue du dernier gouvernement
de Mario Soares et de la déroute socialiste aux élections
législatives, il affirme son leadership et devient secrétaire
général du parti en 1987. |
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