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La colonisation de l’île Autrefois habitée par des tribus australoïdes dont descendent les Veddas, l’île est colonisée au ve siècle av. J.-C. par des tribus venues d’Inde. Le bouddhisme est introduit dans l’île au iiie siècle av. J.-C., selon la tradition, par le prince indien Mahinda, fils (ou frère) du souverain indien Ashoka. Cette religion, qui n’a pas rencontré un accueil très favorable en Inde, s’implante aisément au Sri Lanka, et l’île devient un bastion du bouddhisme. Quant aux Tamouls, ils arrivent sur l’île dès la fin du iiie siècle, depuis le continent indien, et restent liés sur les plans culturel et religieux à l’État du Tamil Nadu, leur pays d’origine. C’est à cette époque (ive siècle) qu’Anuradhapura se voit accorder le statut de première capitale du Sri Lanka, statut qu’elle conserve jusqu’au milieu du xie siècle. Au début du xe siècle commence l’occupation de l’île par la dynastie indienne Chola, qui l’unifie au xiie siècle et crée une nouvelle capitale, Polonnaruwa. La pénétration européenne débute dans les premières années du xvie siècle avec l’arrivée des Portugais, évincés à partir de 1658 par les Hollandais. L’île est annexée en 1796 par les Britanniques, qui en font une colonie de la Couronne en 1802. Les dernières résistances sont étouffées avec la prise du royaume de Kandy, au centre du pays, dans une région montagneuse, en 1815. Dès lors, les Anglais développent les plantations de thé, et Colombo devient une escale active sur la route empruntant le canal de Suez. L’indépendance
et la question tamoule En 1974 se développe un activisme tamoul en faveur de la création, dans le nord du pays, d’un État séparé ; la domination de la scène politique par les Cinghalais est en effet très durement ressentie par les Tamouls. En 1983, les dissidents tamouls, regroupés au sein des Tigres de la libération de l’Eelam tamoul (LTTE), entrent en rébellion. En 1987, le gouvernement accorde finalement au tamoul le statut de langue officielle, tout en acceptant l’offre indienne d’envoyer des troupes sur l’île pour y rétablir la paix. Les séparatistes tamouls, dans un premier temps, acceptent de ne pas affronter les troupes indiennes, en échange de promesses d’autonomie, puis reviennent sur leur position. En 1988, ce sont les Cinghalais de l’île qui, à leur tour, protestent contre la présence de troupes étrangères sur le territoire. Le président Ranasinghe Premadasa, élu en 1989, est assassiné en 1993 dans un attentat attribué à un Tamoul séparatiste. Fille de Solomon Bandaranaike, Chandrika Kumaratunga (Alliance populaire) est élue à la tête de l’État en novembre 1994, après avoir exercé la fonction de Premier ministre durant les six mois précédents. Elle met en œuvre un vaste programme de réformes économiques et politiques, mais après un cessez-le-feu de quatorze semaines conclu en 1995, la guerre civile reprend. Grâce en partie aux succès militaires de l’armée sur le mouvement séparatiste tamoul LTTE, dans le nord et l’est du pays, Chandrika Kumuratunga bénéficie un temps d’une certaine stabilité politique. Cependant, elle tarde à engager les réformes institutionnelles promises (comme le retour à un régime parlementaire). Les affrontements entre l’armée sri-lankaise et les séparatistes tamouls se poursuivent et redoublent d’intensité à partir de 1995, chacune des parties enregistrant tour à tour succès et défaites militaires, aucune ne parvenant à conserver durablement ses positions. Parallèlement aux combats, les Tamouls perpètrent des actions terroristes à Colombo même ; en janvier 1998, le gouvernement interdit le LTTE après un attentat suicide à Kandy, lieu saint du bouddhisme. En août de la même année, l’état d’urgence est décrété sur l’ensemble du territoire ; les combats se poursuivent, les attentats meurtriers se multiplient, les offres de négociation des séparatistes ayant été rejetées par le gouvernement. C’est dans ce climat d’extrême tension, qu’avive une série d’attentats meurtriers, dont l’un blesse Chandrika Kumuratunga, que se déroule l’élection présidentielle de décembre 1999. Devançant son principal opposant du Parti national uni (UNP), Ranil Wickramasinghe, soutenu par les Tamouls du LTTE, la présidente sortante est réélue pour un mandat de six ans, à l’issue d’un scrutin perturbé par de violents incidents et de nombreuses irrégularités. À partir de février 2000, Chandrika Kumuratunga et Ranil Wickramasinghe tentent d’établir les bases d’une négociation avec le LTTE, sous la médiation d’émissaires norvégiens, alors que de violents affrontements continuent se dérouler dans le nord du pays. En avril, en réaction aux graves défaites essuyées par l’armée dans la région de Jaffna, le gouvernement sri-lankais étend les pouvoirs de la police et des forces armées et renforce la censure imposée à la presse. L’offre de cessez-le-feu proposée en mai par les Tamouls du LTTE est rejetée par la présidente Chandrika Kumaratunga. Ce même mois, l’Inde se déclare prête à intervenir pour évacuer les soldats sri-lankais acculés au nord et à l'ouest de la péninsule, si le gouvernement sri-lankais le réclame. Au mois d’octobre 2000, l’Alliance populaire, au pouvoir,
remporte une majorité relative lors d’élections législatives
serrées, mais de nouvelles élections ont lieu en décembre
2001 après la dissolution de l’Assemblée nationale
par la présidente Chandrika Kumaratunga à la suite de défections
dans la coalition qui la soutient. Or, après une campagne électorale
violente, c’est le Parti national uni (UNP), qui remporte la majorité.
Le dirigeant de l’UNP, Ranil Wickremesinghe, âgé de
quarante-deux ans, est chargé de former le gouvernement dont le
principal enjeu est de parvenir à un apaisement du conflit armé qui
oppose les autorités aux rebelles séparatistes du LTTE.
Dès le mois de février 2002, un accord de cessez-le-feu — le
premier depuis 1995 — est signé entre le gouvernement et
le LTTE, sous l’égide de la Norvège. Il laisse espérer
un retour de la paix, même si la situation reste précaire. |
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Sri Lanka, officiellement République socialiste démocratique de Sri Lanka, anciennement Ceylan, pays insulaire de l’océan Indien situé au sud-est de l’Inde, dont il est séparé par le détroit de Palk et le golfe de Mannar. L’île mesure environ 440 km de long, et sa largeur maximale atteint 220 km. Sa superficie est de 65 610 km². La capitale et la ville la plus importante de l’île est Colombo. Le siège du Parlement est à Sri Jayavardhanapura (Kotte), au sud de Colombo. La topographie du Sri Lanka se distingue avant tout par le massif montagneux qui occupe le centre et le sud de l’île, et dont le plus haut sommet, le Pidurutalagala, s’élève à 2 524 m. Ce massif donne naissance à la plupart des cours d’eau de l’île, en particulier le Mahaweli Ganga, qui se jette dans l’océan Indien au sud de Trincomalee, le Kelani, qui rejoint l’océan Indien près de Colombo, et l’Aruvi Aru, qui traverse la zone sèche en direction du nord-ouest pour déboucher dans le golfe de Mannar. Le nord du pays est composé d’une plaine aride appelée « zone sèche », qui progresse en pente douce jusqu’à la péninsule de Jaffna. |
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