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Héroïne
française de la guerre de Cent Ans (Domrémy, aujourd'hui
Domrémy-la-Pucelle 1412 - Rouen 1431), béatifiée
en 1909 et canonisée en 1920 par le pape Benoît XV.
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Fille
de paysans aisés,
Jacques Darc et Isabelle Romée, Jeanne d'Arc est originaire d'un
village de Lorraine situé aux limites des territoires cédés
à Henri VI d'Angleterre, en vertu du traité de Troyes (1420),
et des domaines du duc de Bourgogne, où subsistent de nombreux
partisans du dauphin Charles. |
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Dès l'âge
de treize ans, Jeanne aurait entendu des voix célestes lui ordonnant
de chasser les Anglais de France. En 1429, elle obtient du sire de Vaucouleurs,
Robert de Baudricourt, une escorte pour se rendre à Chinon auprès
de Charles VII. Après un entretien secret avec le roi, Jeanne d'Arc
reçoit une compagnie avec laquelle elle oblige les Anglais à
lever le siège d'Orléans (8 mai 1429). Poursuivant son avantage,
Jeanne d'Arc et ses compagnons s'emparent de Jargeau, de Meung-sur-Loire
et de Beaugency, avant de remporter une éclatante victoire sur les
Anglais à Patay (18 juin 1429). |
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Epée de Jeanne d'Arc |
Jeanne
conduit alors le roi à Reims et le fait sacrer, confirmant ainsi sa légitimité
(17 juillet 1429). Puis elle se dirige vers Paris, où elle veut faire
entrer le roi au plus tôt, et s'empare de Compiègne, de Senlis
et de Beauvais. Cependant, elle ne peut pénétrer dans la capitale
et perd progressivement son crédit à la cour. Après
un hiver d'inaction, elle décide de se porter au secours de Compiègne,
menacée par les Bourguignons. Capturée par ceux-ci au cours
d'une sortie malheureuse (23 mai 1430), elle est vendue aux Anglais par
Jean de Luxembourg et transférée à Rouen, où
elle est jugée par un tribunal ecclésiastique présidé
par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et maître de l'université de
Paris. |
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Le
procès de Jeanne d'Arc
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L'instruction, conduite du 9 janvier au 26 mars 1431, ne permet pas de convaincre Jeanne d'Arc de sorcellerie et d'hérésie : la justesse de ses réponses ne laisse subsister que l'accusation du port de l'habit masculin. Jeanne d'Arc reconnaît finalement ses torts à cet égard le 24 mai 1431, et le tribunal la condamne à la prison à perpétuité. Mais, tombant probablement dans un piège tendu par ses geôliers, elle reprend son habit d'homme le 28 mai. Parce qu'elle est revenue sur son repentir, Jeanne d'Arc est déclarée relapse et condamnée à mort. Le 30 mai, elle est brûlée vive sur la place du Vieux-Marché, à Rouen. La révision de son procès, ordonnée en 1450 par Charles VIII, aboutit en 1456 à une sentence d'annulation de la condamnation. |
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Une
figure symbolique
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C'est à la faveur du regain d'intérêt pour le Moyen Âge, à la fin du XVIIIe siècle, que le personnage de Jeanne d'Arc sort de l'oubli. Durant la Restauration, elle devient le symbole de la France réunie autour de son roi et de la religion, avant que l'historiographie officielle de la IIIe République ne fasse d'elle la figure de la Lorraine, l'incarnation du patriotisme français, après la perte de l'Alsace-Lorraine. Pourtant, récupérée par l'extrême droite depuis le début du XXe siècle, Jeanne d'Arc est restée l'une des grandes figures mythiques de l'histoire de France. Sa vie a inspiréArthur Honegger et Paul Claudel (Jeanne au bûcher, 1935), et, au cinéma, Carl Theodor Dreyer (1928), Victor Fleming (1948), Robert Bresson (1962) et Jacques Rivette (1994). |
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