L’Espagne
est lumière et couleurs, désert et marais, art et histoire,
tradition et modernité, sobriété et exubérance.
Elle est diversité, diversité des villages, des paysages,
des gastronomies, des gens. Il convient de la parcourir lentement pour en connaître les multiples charmes, les contrastes surprenants et accusés. Voyager par ses chemins, c’est découvrir ses côtes, tourmentées sur l’Atlantique, chaudes et cristallines sur la Méditerranée ; c’est atteindre les sommets des Pyrénées ou de la sierra Nevada et contempler le plateau castillan ou les vastes oliveraies andalouses ; c’est s’enfoncer dans des campagnes solitaires ou dans des villes modernes et trépidantes ; c’est se mêler à sa population, réservée ou spontanée, toujours hospitalière. Dans ce pays de routes légendaires et de récits mythiques, de chevaliers errants et d’audacieux navigateurs, l’écho d’illustres personnages résonne encore : Maïmonide, Cervantès, sainte Thérèse d’Avila, Vélasquez, Goya, García Lorca... Un pays qui a su modifier en peu de temps son destin et s’engager dans la voie de la modernité et du développement sans abandonner la culture, les traditions et la forme de vie qui, depuis toujours, le caractérisent. |
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L'Espagne
continentale partage avec le Portugal la péninsule Ibérique
(581 000 km²) que les Pyrénées
séparent du reste du continent européen. Sa superficie,
505 000 km², avec les Baléares
et les Canaries, la place au 4e rang européen après la
Russie, l'Ukraine et la France. Sa population approche les 40 millions
d'habitants. Par son isolement, parles contrastes de son relief et les
excès de son climat, l'Espagne, dont l'extrémité
Sud se trouve à moins de 15 km de l'Afrique, tient une place
originale en Europe. |
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L’Espagne est divisée en 50 provinces. Celles-ci sont réunies en 17 régions autonomes : Andalousie, Aragon, Asturies, Baléares, Pays Basque, Canaries, Cantabrie, Castille-La Manche, Castille et León, Catalogne, Estrémadure, Galice, La Rioja, Madrid, Murcie, Navarre et Valence. Trois d’entre elles bénéficient d’un statut de « grande autonomie » : la Catalogne, la Galice et le Pays Basque. Les quatre
régions
les plus peuplées, en 2001, étaient l’Andalousie
(7 357 558 habitants), |
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ESPAGNE
ATLANTIQUE |
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Pays
Basque, Cantabrie, Asturies : des allures de Suisse maritime - Une
chaîne montagneuse, surgie au tertiaire, facteur d'homogénéité entre
ces provinces côtières, ourle le Nord de la Meseta.
Soudées aux contreforts pyrénéens, les montagnes
basques, de calcaire secondaire, culminent à 1 500 m, tandis
qu'à l'Ouest la cordillère Cantabrique forme une imposante
barrière qui a valu à la province de Cantabrie le nom
de montana ». Dans les Pics d'Europe, à moins de 50
km de la mer, cette barrière s'élève à plus
de 2 500 m. Le Pays Basque frappe par ses vallonnements dans lesquels
se nichent des villages et des fermes isolées à l'architecture
très particulière avec leur large façade blanchie à la
chaux et décorée de colombages. En Cantabrie et dans les Asturies, le moyen pays, coincé entre l'océan et la montagne, est très accidenté. Les routes s'y faufilent au creux de vallons encaissés parmi les grasses prairies, les pommiers à cidre, les champs de maïs, de fèves et de haricots. Beurres et laitages sont produits en abondance, surtout en Cantabrie. La silhouette trapue des séchoirs à grains (horreos) caractérise les villages asturiens. La côte échancrée de rias domine souvent la mer par de courtes falaises. Ce littoral, surtout dans la province de Cantabrie, bénéficie de belles plages. Galice - Cette région isolée, tendue vers l'océan, rappelle la Bretagne française. Son territoire est un massif granitique érodé très ancien, disloqué et rajeuni par le contrecoup du plissement alpin. Si ce massif atteint en quelques points les 2 000 m (Pena Trevinca : 2 124 m), son altitude moyenne ne dépasse pas 500 m. Les côtes sont découpées en rias profondes et plus peuplées que l'intérieur. C'est la première région d'Espagne pour la pêche (morue, sardine, colin, thon, mollusques et crustacés) destinée en grande partie à la conserverie. Les autres industries importantes sont celle du bois et la construction navale dans les rias de Ferrol et Vigo. L'intérieur du pays est essentiellement tourné vers l'agriculture. Dans les champs fragmentés, la polyculture est la règle générale (maïs surtout, pommes de terre, seigle, vigne, herbages). La province de Orense exporte de la viande bovine. Le climat est franchement océanique : températures douces (moyenne annuelle 13°) et de faible amplitude et pluies abondantes. |
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PAYS
BASQUE : EUSKADI |
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Communauté
autonome du nord de l’Espagne, limitée au nord par l’océan
Atlantique (golfe de Gascogne), à l’ouest par les communautés
autonomes de Castille et León et de Cantabrie, au sud par La Rioja,
à l’est par la Navarre et au nord-est par la France.
La communauté du Pays Basque s’étend sur une étroite plaine côtière, la Ribeira, qui est dominée par des moyennes montagnes (Pyrénées espagnoles, partie orientale des monts Cantabriques) ne dépassant pas 1 500 m d’altitude. Le climat est océanique, doux et humide. La végétation se compose de forêts, de landes et de prairies. La région est formée par les provinces de Biscaye, Guipúzcoa et Álava ; la capitale de la région est Vitoria, la ville principale, Bilbao. |
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Vitoria | |||||||
Capitale
de la plus vaste des provinces basques, Vitoria est le siège du
gouvernement de la communauté autonome basque (Euskadi). Elle est
située au coeur de la « Ilanada alavesa, ample plateau cultivé
de céréales, plus apparenté à la Castille
qu'aux collines humides de la côte Cantabrique. La ville s'est développée
au XXème siècle autour
d'une colline où, en 1181, Sanche le Sage, roi de Navarre,
fonda une cité qu'il entoura de murailles. Bourgeoise et commerçante, Vitoria est aussi un actif centre industriel (industries alimentaires, chimique et mécanique, machines agricoles). Ses quartiers modernes, autour de la rue Dato, contrastent avec le silence et l'aspect un peu suranné de la vieille ville. |
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De
nobles maisons à balcons et façades blasonnées
se pressent autour de la cathédrale dans des rues concentriques
portant des noms de métiers. |
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Plaza
de la Virgen Blanca |
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Dominée
par l'église San Miguel, ses façades, éclairées
de « miradors » (vérandas vitrées), s'alignent
autour d'un lourd monument à la victoire du 21 juin 1813 (Wellington
mit en déroute les troupes napoléoniennes). Elle communique
avec la plaza de Espafia ou plaza Nueva, à la noble ordonnance
du XVIIIème siècle. |
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Église
San Miguel |
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A
l'extérieur du porche, une niche de jaspe abrite la statue polychrome,
de style gothique tardif, de la Virgen Blanca, patronne de la ville. On
entre dans l'église par un portail de la fin du 14e s. dont le
tympan retrace des épisodes de la vie de saint Michel, de même
que le retable du choeur. du à Gregorio Fernàndez (XVIIème
siècle.). |
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Plaza
del Machete |
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Située
derrière les Arquillos, arcades reliant la ville haute à
la ville basse. Une niche au chevet de l'église San Miguel abritait
autrefois le « machete ee, coutelas sur lequel le Procurador général
jurait de défendre les libertés de la ville. |
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Museo « Fournier
e de Naipes" |
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Palacio
de Bendafia. Felix Alfaro Fournier, petit-fils du fondateur de la célèbre
maison de cartes àjouer, a réuni une remarquable collection
montrant la variété des jeux de cartes de la fin du XIVème
siècleà aujourd'hui. Provenant de différents pays,
ces cartes illustrent leur histoire (guerres, batailles, révolutions...),
leur politique (souvent sous forme de caricatures), leur géographie,
leurs coutumes. Les différentes techniques d'impression et de gravure
y sont expliquées (matériel exposé). La collection
actuelle de 15 000 jeux, fut acquise par la Diputaciôn forai (Conseil
provincial) de Alava en 1986. |
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Cathédrale
Santa Maria |
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XIVème
siècle. La
partie Nord a gardé son allure fortifiée. Le porche est
surmonté d'une voûte gothique dont les arcs retombent en
étoile sur de nombreuses statues de grande dimension. Au trumeau
du portail central, Vierge à l'Enfant polychrome. Les tympans
des portails gothiques (XIVème siècle) illustrent les
vies de saints très vénérés en Espagne
(portail de droite : saint Laurent, saint Ildefonse, saint Jacques ;
portail de gauche
: saint Nicolas, saint Pierre). |
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Bilbao | |||||||
A
14 km de la mer, au fond de la ria de Bilbao qui forme l'estuaire du
rio Nerviôn,
la capitale de la Biscaye est le centre d'une gigantesque agglomération
industrielle. L'industrie s'est développée depuis le milieu
du 19e s. avec l'exploitation des mines de fer qui se trouvaient dans
les montagnes environnantes. Les bateaux emportaient ce minerai vers l'Angleterre
et revenaient chargés de houille, ce qui a permis de mettre en
place une importante sidérurgie. La vieille ville fondée au début du XIVème siècle sur la rive droite du Nerviôn a été surnommée « las siete calles » (les sept rues) en raison de son plan. Elle est adossée à la colline qui porte le sanctuaire de Begona. Sur la rive gauche, de l'autre côté du pont del Arenal, le centre moderne, El Ensanche, aujourd'hui quartier d'affaires, avait été réuni à Bilbao au siècle dernier (le mot Ensanche, signifiant agrandissement, fut donné au XIXème siècle aux quartiers nouveaux des grandes villes). Autour de l'élégant parc Doha Casilda Iturriza s'étend un quartier résidentiel aux immeubles cossus. D'importants efforts, concrétisés notamment par la réalisation d'un métro conçu par l'architecte anglais Norman Foster, de la passerelle Zubiburi dessinée par Santiago Calatrava et du musée Guggenheim, ont été récemment accomplis pour donner un nouvel élan à la ville. Si l'on vénère toute l'année la patronne de la Biscaye au sanctuaire de Begona, c'est au cours de la Grande Semaine (Semana Grande) d'août qu'une succession de corridas, de concours de pelote basque et de manifestations marque les fêtes locales. Parmi les enfants célèbres de la ville citons le grand écrivain et humaniste Miguel de Unamuno (1864-1936). |
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La
ria et le Grand Bilbao - La ria est en fait un immense
port fluvial, le premier port d'Espagne pour le trafic de marchandises.
Depuis 1945, le Grand Bilbao réunit les communes qui la bordent
jusqu'à l'océan, de Bilbao à Getxo. Les industries
(sidérurgie, chimie, chantiers navals) se concentrent sur la rive
gauche à Baracaldo, à Sestao, à Portugalete d'où
part le pont transbordeur, construit en 1893, et à Somorrostro
(importante raffinerie de pétrole). Santurtzi, port de pêche,
est connu pour ses sardines fraîches. Sur l'autre rive, la ville
d'Algorta, plus aérée, a un caractère plutôt
résidentiel. Deusto est célèbre pour son université. |
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Musée
Guggenheim |
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Cette
nouvelle étoile architecturale, financée par le gouvernement basque,
vient s'ajouter à la constellation de musées gérée
par la Fondation Solomon R. Guggenheim, qui comprend les deux sièges
new-yorkais (le bâtiment emblématique de Frank Lloyd Wright
et celui de Soho) et la Collection Peggy Guggenheim de Venise. |
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L'édifice
- L'architecte canadien Frank 0. Gehry (prix Pritzker d'architecture en
1989) a imaginé dans la zone industrielle au bord du Nerviôn
une colossale sculpture de titane, de calcaire jaune et de verre mariée
au pont de la Salve. II est parvenu à revaloriser l'environnement
immédiat et à mettre en accord le paysage en faisant s'entremêler
bassins, estuaire et mur de verre du grand atrium et en intégrant
le pont à la tour-sculpture qui se dresse au bout de la grande
salle. Principal matériau choisi, le titane recouvre le musée d'écailles où jouent toutes les nuances de la lumière. L'imposante silhouette, hachée par un enchevêtrement de volumineuses contorsions, dégage un extraordinaire dynamisme. L'originalité extérieure se confirme avec le fascinant intérieur, où les courbes s'affrontent, se superposent et s'enlacent. Le regard se porte sur les murs, les plafonds, les passerelles, les volumes, tous différents et sans cesse surprenants. Le musée compte 19 galeries distribuées sur trois niveaux autour du monumental atrium central haut de plus de 50 m. La plus grande, longue de 130 m, se glisse sous le pont jusqu'à la tour-sculpture. La collection de la Fondation Solomon R. Guggenheim - Fondée dans les années 30 et consacrée à l'art du XXème siècle, elle est l'une des plus riches au monde et comprend des oeuvres significatives de tous les mouvements, depuis les grands maîtres de l'avant-garde classique aux représentants des tendances les plus récentes en passant par l'Expressionnisme abstrait, le Pop Art, l'Art conceptuel et le Minimalisme. Elle inclut également des toiles d'artistes espagnols. Le fonds est présenté en rotation entre les différents musées Guggenheim, qui organisent aussi de grandes expositions temporaires d'oeuvres étrangères à la Fondation. |
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San Sebastian | |||||||
Bordant
une baie en forme de coquille, la "Concha ", d'où son
surnom de " perle du Cantabrique ", St-Sébastien s'étend
entre le mont Urgull et, le mont lgueldo. Sa baie est en partie fermée
par l'îlot de Santa Clara. Une belle rangée d'immeubles luxueux et cossus, d'agréables promenades, des jardins longent les deux plages de sable à la courbure parfaite : la Concha et, au-delà d'un promontoire, la plage aristocratique de Ondarreta . Au-delà de la plage, au pied du mont Igueldo se trouve le Peine de ]os Vientos d'Eduardo Chillida. La vocation balnéaire de St-Sébastien s'éveilla au XIXème siècle. lorsque la reine MarieChristine d'Autriche la choisit comme lieu de villégiature. De cette époque la ville a conservé le palais Miramar, construit à la demande de la reine. |
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GALICE | |||||||
La
Galice est située au nord-ouest de l'Espagne, limitrophe avec le
Portugal, la Castille Leon et les Asturies ; depuis le moyen-âge,
elle est le terminus de la route du pélerinage européen
: le chemin de Saint Jacques de Compostelle.
La Galice et ses deux mille ans d'histoire regardent vers l'océan Atlantique et le golfe de Gascogne. La visite de ces terres du nord-ouest de l'Espagne permettra de vivre une aventure singulière, caractérisée par des traditions, des paysages touffus et des villes uniques en leur genre. La Galice neutralise les frontières entre la terre et la mer. En ce qui concerne la mer, il faut absolument citer Fisterra (Finisterre), le finis terrae des Romains qui y situaient l'extrémité de leur monde connu. En Galice, la terre et la mer ne font qu'un. Toutes deux se fondent tout au long de 1300 kilomètres de littoral, de 772 plages et de cinq grandes rias (golfes profonds) que l'on considère souvent comme une allégorie de la main du Créateur pour tracer le capricieux littoral qui définit, à présent, une partie de ce pays. La Galice est également le pays des mille fleuves et rivières. Les eaux de la plupart de ces cours d'eau coulent sur les pentes des sierras d'Os Ancares, d'O Courel et de Peña Trevinca (dont la hauteur dépasse souvent 1800 mètres d'altitude). Le vénérable Minho traverse la Galice du nord-est au sud-ouest avant de se jeter tranquillement dans l'Atlantique, à la frontière entre l'Espagne et le Portugal. Les lits fluviaux sont aussi variés que le paysage: mentionnons surtout les impressionnants Cañons du Sil (le principal affluent du Minho, parfaitement navigable pour les catamarans) et la Ribeira Sacra, une région vinicole caractérisée par ses dénivellations. En Galice, on compte 6 parcs et espaces naturels dont le fameux Parc National Maritime des Iles Atlantiques, s'étendant sur près de 8.000 hectares. Les
charmes de la Galice sont accentués par sa diversité géographique,
permettant une grande variété d´approches. Variété
des paysages intérieurs, avec ses nombreux dégradés
de verts, les innombrables rivières, les splendides vallées
et les montagnes escarpées, ses côtes escarpées au
littoral découpé en estuaires profonds et sinueux, ses
plages... |
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La Corogne | |||||||
Un îlot
rocheux relié à la terre par un isthme étroit, tel
est le site de la principale ville de Galice. Tout au Nord, face à
la mer, se dresse le phare ; au Sud s'arrondit le port et le long de la
côte Ouest de l'isthme la plage de sable de Riazor. Trois quartiers
marquent les degrés de l'expansion de la ville : sur l'ancien îlot,
la Cité (Ciudad), vieux quartier au charme d'antan avec ses petites
places tranquilles et ses églises romanes, sur l'isthme le centre
des affaires, aux larges avenues et aux rues commerçantes (avenida
de los Cantones, cailles Real et San Andrés), et au Sud l'Ensanche,
où (se sont installés industries et entrepôts rappelant
que La Corogne est un port de commerce important (le 6e d'Espagne), centre
d'industries de pêche. La ville était déjà importante sous l'Empire romain, comme en témoigne le phare, ancienne Tour d'Hercule. Les murailles de La Corogne remontent au XIIIème siècle sans cesse reprises depuis jusqu'à constituer au XVIIIème siècle. un système à la Vauban prolongé par le « castillo rr de San Antén. Au centre, dans le jardin de San Carlos, repose le général John Moore, tué à la bataille d'Elvina. En 1588, La Corogne fut le point de départ de l'Invincible Armada, cette formidable flotte comptant 130 vaisseaux de guerre, totalisant un équipage de 10 000 matelots et pouvant accueillir 19 000 soldats, qui se dirigea vers l'Angleterre sous prétexte de venger la mort de Marie Stuart, reine d'Écosse catholique. L'expédition joua de malheur. Le mauvais temps la retarda et les Anglais prévenus s'étaient préparés au combat. Leurs voiliers rapides harcelèrent les navires espagnols lourdement chargés. L'expédition tourna à l'échec. Au retour la grande flotte avait perdu 63 navires et plus de 15 000 hommes. Ce fut la fin de l'hégémonie espagnole sur les mers. A titre de représailles, le corsaire Drake l'attaqua à son tour en 1589 ; déjà l'ennemi escaladait ses murs, mais Maria Pita veillait. Elle renversa le porte-étendard anglais qui pénétrait dans la ville, lui arracha son drapeau et donna l'alerte : la ville était sauvée. Plus tard, pendant la guerre d'Indépendance, La Corogne tenta, avec l'aide de l'Angleterre, de résister aux soldats napoléoniens, mais en 1809, à la bataille d'Elvina, Soult jeta à la mer les ennemis de l'empereur. Au cours des insurrections libérales du XIXème siècle, La Corogne fut toujours dans le camp des insurgés, ce qui lui valut de sévères représailles. La ville s'enorgueillit d'être le berceau de la romancière Émilia Pardo Bazân (1852-1921) et d'avoir abrité la poétesse Rosalfa de Castro (1837-1885) qui chanta avec un sentiment très personnel la mélancolie galicienne. |
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Saint-Jacques-de-Compostelle |
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Troisième
grande ville de pèlerinage du monde après Jérusalem
et Rome, St-Jacques attira à partir du Moyen Age des foules
de pèlerins venus de toute l'Europe.
C'est encore aujourd'hui l'une des plus remarquables cités d'Espagne
: ses quartiers anciens, ses nombreuses églises et ses couvents
en font un centre mystique. Cependant, contre toute attente, ce n'est
pas l'art roman qui y prédomine mais les monuments d'époque
baroque et néo-classique donnant à la ville un air un
peu solennel particulièrement visible depuis le paseo de la
Herradura. Ses rues anciennes ont conservé leur animation grâce
aux quelque 32 000 étudiants qui fréquentent son Université. La légende et l'histoire - L'apôtre Jacques, surnommé " le fils du tonnerre ", à cause de son tempérament fougueux, traverse - dit-on - l'Océan afin d'évangéliser l'Espagne ; son esquif s'échoue à l'embouchure de l'Ulla. Pendant sept ans, il sillonne le pays avant de retourner en Terre Sainte où il est l'une des premières victimes d'Hérode Agrippa. Ses disciples, contraints de quitter la Palestine, emmènent en Espagne son corps qu'ils ensevelissent près de la côte où les conduit leur barque, à l'endroit même où il avait accosté quelques années plus tôt. Les Barbares et plus tard les Arabes déferlent sur l'Espagne, faisant oublier jusqu'au lieu même de son tombeau. Au début du IXème siècle, rapporte la légende, une étoile révèle à des bergers l'endroit où repose saint Jacques. Cette légende confortait la thèse selon laquelle l'origine de Compostelle vient de campus stellae (champ de l'étoile) ; une thèse plus récente, liée aux découvertes concernant la nécropole sous la cathédrale, soutient que ce nom provient du bas latin compostela (cimetière). En 844 Ramire Ier, à la tête d'une poignée d'Espagnols, livre aux Maures à Clavijo, près de Logroho, un combat acharné. Soudain apparaît un cavalier monté sur un cheval blanc, un étendard blanc frappé de la croix rouge à la main, se mêlant aux combattants et taillant hardiment l'ennemi ; les chrétiens reconnaissent en lui Jacques le Matamore (le tueur de Maures). La Reconquête a trouvé son saint patron. Durant la lutte contre les Infidèles, le seigneur de Pimentel, contraint de traverser à la nage un bras de mer, s'est couvert de coquilles ; la coquille devient alors l'emblème du pèlerinage et le symbole tangible que tout pèlerin doit rapporter. C'est à partir du XIème siècleque Compostelle connaît son essor. Au moment où l'invasion turque rend périlleux le voyage en Terre Sainte, son pèlerinage est aussi méritoire que ceux de Jérusalem et de Rome. Le sanctuaire exerce un attrait particulier sur les Français que la lutte contre l'Infidèle a rapprochés de leurs frères espagnols. Les abbés de Cluny, appelés naguère par le roi de Navarre pour réformer les monastères, puis ceux de Cîteaux, prennent en charge l'organisation et le développement du pèlerinage. En 1175, le pape Alexandre III confirme les statuts de l'ordre militaire de Santiago destiné à assurer la protection des pèlerins. |
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CANTABRIE |
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Magnifique région au bord de l'Atlantique, entourée par le Pays Basque, les Asturies et la Castille et Leon avec qui elle partage la chaîne montagneuse des "Picos de Europa" et où se trouve le parc National le plus grand d'Espagne (64 000 ha). Le Parc National
des Pics d'Europe compte avec un centre pour les visiteurs. Au cœur
du Parc, le téléphérique de Fuente Dé permet
de franchir un dénivelé de 750 mètres d'altitude
pour amener le visiteur à 1850 mètres. Depuis la station
supérieure, le voyageur profitera d'une vue panoramique d'une
immense beauté. La Cantabrie, en plus de réunir le plus grand patrimoine de grottes préhistoriques au niveau européen (Altamira, Patrimoine de l'Humanité), compte avec d'innombrables grottes d'intérêt géologique (plus de 3000). Un grand nombre de ces grottes se situent dans la vallée du fleuve Asón, authentique paradis pour la spéléologie au niveau mondial. |
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Santander |
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Santander, ville et port du nord de l'Espagne, capitale de la communauté autonome de Cantabrie, sur le golfe de Biscaye. Port de pêche et de commerce, station balnéaire recherchée, Santander est également un des premiers centres industriels du nord de l'Espagne, avec la construction navale, la métallurgie (le minerai de fer est extrait dans la région), les produits alimentaires, le textile et la chimie pour principales activités. Ce fut le port le plus actif du royaume de Castille au Moyen Âge. La ville possède une cathédrale gothique du XIVème siècle ainsi que deux musées, dont l'un est consacré à la préhistoire. Santander est le siège d'une université depuis 1972. |
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Grotte
d'Altamira |
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Altamira,
grotte située à 30 km à l'ouest de Santander, dans
le nord de l'Espagne, et dont les parois portent des peintures et des
gravures préhistoriques — principalement de bisons, de biches
et de sangliers — datant du magdalénien. Altamira est, avec
Lascaux, l'un des sites de peintures pariétales préhistoriques
les plus importants connus à ce jour (voir art paléolithique).
Les peintures furent découvertes en 1879, mais les experts les considérèrent d'abord comme des faux et leur authenticité ne fut admise qu'au début du siècle. Au moins 930 dessins d'animaux peints ou gravés ont été identifiés sur les parois et la voûte de la grotte sinueuse, longue de 270 m de long. Le groupe de peintures le plus spectaculaire est celui qui recouvre la voûte d'une salle près de l'entrée : il s'agit d'un groupe de bisons et d'autres animaux étroitement serrés les uns contre les autres, peints en rouge, noir et ocre. Ces peintures polychromes, qui recouvrent une surface d'environ 18 m de long et 9 m de large, sont en fait superposées à quatre autres couches de gravures et de peintures, qui sont, par ordre chronologique, des gravures à lignes continues, des peintures monochromes rouges, des gravures à lignes multiples et des peintures monochromes noires. On a également trouvé dans la grotte d'autres motifs tels que des figurations humaines, des empreintes de mains, des tracés au doigt faits dans la couche d'argile tendre qui recouvre la paroi ainsi que divers motifs non-figuratifs. Les fouilles entreprises dans la grotte ont révélé divers pigments et instruments, des os de bisons, de cerfs et de chevaux ainsi que le squelette d'un ours des cavernes. La datation au carbone 14 du charbon employé pour tracer le bison de la voûte a donné des dates allant de 12380 av. J.-C. à 11620 av. J.-C. Cependant, on pense que la grotte a dû être fréquentée régulièrement durant le magdalénien (16000 à 10000 av. J.-C.). |
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PRINCIPAUTE
DES ASTURIES |
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Asturies,
en espagnol Principado de Asturias, communauté autonome et
province du nord-ouest de l'Espagne, dont la capitale est Oviedo.
Située au bord de l'océan Atlantique, sur la Costa Verde, la province des Asturies s'étend sur le versant septentrional des monts Cantabriques. C'est ici, dans ces vallées profondes où bondissent les torrents à truites, que l'Espagne est née à l'histoire. A Covadonga en 718 s'amorce, à partir du minuscule royaume des Asturies, la Reconquête sur les Maures. L'art préroman y essaime ses églises d'une miraculeuse pureté. La géographie des Asturies est surtout un ensemble de contrastes : la Garganta del Cares, le Parc National des Pics d'Europe avec le lac Enol et, en plus, 300 km de côtes escarpées qui offrent une centaine de plages et de ports protégés, ainsi que des estuaires naviguables. |
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Oviedo | |||||||
Établie
sur une butte, au coeur d'un bassin verdoyant, Oviedo, métropole
économique et culturelle des Asturies, est une ville moderne, dont
le centre est occupé par un grand parc. Elle s'est développée,
à la suite de l'installation d'une fabrique d'armes au XVIIIème
siècle, et surtout de l'exploitation du bassin houiller au XIXème
siècle. Oviedo est une ville universitaire, dotée d'une
école d'ingénieurs des Mines. Contrastant avec la cité
moderne, la vieille ville autour de la cathédrale arbore encore
les larges façades de ses anciennes maisons seigneuriales. La capitale du royaume des Asturies ( IVème - Xème siècle) - Les musulmans n'avaient laissé que ruines de la petite cité édifiée par Fruela fer (722-768) sur une colline nommée Ovetum, autour d'un monastère bénédictin. Son fils Alphonse Il le Chaste (791-842) transporte à Oviedo la cour qui, jusque-là, avait résidé à Cangas de Onfs puis à Pravia. Il fait réédifier la ville, l'entoure de remparts et l'embellit de nombreux édifices religieux dont il ne nous est guère parvenu que des vestiges : la Câmara Santa, le chevet de l'église San Tirso et Santullano. Son successeur Ramiro fer (842-850) fait élever un splendide palais d'été en partie conservé de nos jours, sur le flanc du mont Naranco. Mais les limites du royaume ne cessant de se déplacer vers le Sud, don Garda transporte la cour à Léon en 914. Le royaume d'Asturies - Léon n'aura qu'une brève existence de 1037 à 1157, puis, en 1230, il est réuni définitivement à la Castille. Cependant, à partir de 1388, le dauphin de Castille portera en hommage le titre de prince des Asturies. Les batailles d'Oviedo - En 1934, à la suite de l'insurrection du bassin minier asturien, la ville a été fortement endommagée pendant les combats entre insurgés et troupes régulières : la Câmara Santa est détruite, l'université incendiée et la cathédrale endommagée. Pendant la guerre civile, en 1937, elle fut encore le théâtre de nombreux combats. |
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Cathédrale |
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Édifice
caractéristique du gothique flamboyant, la cathédrale fut
commencée au XIVème siècle. par le cloître
et achevée dans le courant du XVIème siècle par le
porche et la tour Sud. Cette dernière, restaurée après
la guerre civile et haute de 80 m, affine sa silhouette d'une courte flèche
ajourée. La façade irrégulière présente
trois portails gothiques. Les vantaux en noyer sculpté sont du
XVIIIème siècle ceux du portail central représentent
à gauche le Christ, à droite sainte Eulalie dans un champ
de maïs. Intérieur - Le triforium, que surmontent les hautes verrières et les trois rosaces de la façade et des bras du transept, présente les formes ondoyantes typiques du flamboyant. La perspective bien dégagée de la nef met en valeur les dimensions respectables du retable du maître-autel du XVIème siècle en bois sculpté, qui relate divers épisodes de la vie du Christ. Les chapelles latérales furent abondamment décorées à l'époque baroque. A gauche en entrant, la chapelle Ste-Eulalie ( XVIIème siècle), d'une grande surcharge décorative, abrite, dans une énorme châsse baroque, les restes de la sainte, patronne des Asturies. Dans le bras Nord du transept, la chapelle del Rey Casto (roi chaste) a été aménagée à l'emplacement de l'église primitive. On y accède par un portail dont la décoration, à l'intérieur de la salle, est d'un gothique tardif ; aux ébrasements on reconnaît Jacques le Pèlerin, Pierre et Paul, saint André et, aux voussures, 12 vieillards musiciens. La chapelle abrite le panthéon des rois asturiens. Câmara Santa - Édifiée au début du IXème sièclepar Alphonse Il pour abriter un coffre contenant d'insignes reliques rapportées de Tolède après la chute du royaume wisigoth, la Câmara Santa a été transformée à l'époque romane, puis détruite par une explosion en 1934. Reconstituée, elle a retrouvé maintes oeuvres d'art. Dans le vestibule, six groupes d'apôtres forment un ensemble de statues colonnes stylisées, oeuvres magistrales de la sculpture espagnole du XVIIème siècle. Remarquer également la tête du Christ au-dessus de l'entrée. L'artiste a été influencé par le portique de la Gloire de St-Jacques-de-Compostelle, ce qui n'est pas surprenant car la Câmara Santa fait l'objet d'un détour très fréquenté sur le chemin des pèlerins. Les chapiteaux qui surmontent les colonnes présentent le mariage de Joseph et Marie, les saintes Femmes au tombeau, des scènes de chasse au lion et au sanglier. L'abside abrite un trésor composé de pièces d'orfèvrerie ancienne tout à fait remarquables : la croixdesAnges, don d'Alphonse Il en 808, réalisée en bois de cèdre et décorée de pierreries comprenant des cabochons et camées romains, la croix de la Victoire (908) recouverte d'or ciselé et de pierreries qui fut portée par Pelage lors de la victoire de Covadonga, la châsse des agates, don de Fruela II (910) et le saint coffre (XIIème siècle), reliquaire recouvert de plaques d'argent. |
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Avilés | |||||||
Avilés
est la troisième ville en importance de la Principauté des
Asturies. Ancienne ville de mer et de terres, Avilés est maintenant
une ville moderne, fruit d’une croissance démographique vertigineuse
et d’un grand essor industriel. Elle est devenue un centre sidérurgique
de premier niveau. En même temps son vieux quartier qui a été
déclaré Ensemble Historique – Artistique - Monumental
conserve de véritables bijoux d’architecture civile et religieuse.
La ville d’Avilés, paroisse et capitale de sa municipalité homonyme, est située sur la côte centrale des Asturies, à l’ouest du Cap Peñas, sur la berge gauche de la ría du même nom, à 8 mètres de hauteur. Cet ancien estuaire, beaucoup plus long auparavant est sur la faille de Ventaniella. Elle s’étend jusqu’à la mer Cantabrique en formant le cañon d’Avilés, accident tectonique de grande importance qui a provoqué des tremblements de terre qui ont affecté la ville entre les XVIe et XVIIIe siècles. La ville d’Avilés apparaît citée pour la première fois sur un document dans le testament du roi Alphonse III, en l’an 905. Ce même roi construisit le château de Gauzón (Gozón) sur le pic de Raíces (Castrillón), pour la surveillance et défense de l’estuaire. Au XIe siècle, profitant de la protection qu’offraient les versants septentrional et oriental du monticule où elle se trouvait la ville s’est transformée en véritable port dédié au trafic maritime et à la pêche. Au fil du temps elle est devenue à chaque fois plus importante comme port fournisseur de la capitale asturienne. La croissance des pèlerinages à Saint Jacques atteignit aussi le développement d’Avilés qui devint le port principal et la deuxième ville des Asturies, après Oviedo. A la fin du XIIIe siècle le tracé circulaire de la muraille fut achevé. Cette enceinte murée recevait le nom de Villa. Un incendie la rasait en 1479. A mode d’aide, les Rois Catholiques lui concédaient alors un marché franc les lundis, marché qui se célèbre encore. Au XVIIe siècle la ville commence à déborder hors de la muraille. Vers le sud se construit une place où se dressent l’Hôtel de Ville et les palais de Ferrera et Llano Ponte. Certaines des rues principales sont pavées comme celles de Ferrería, de la Fruta et celle del Sol. En 1818 commence la destruction de la muraille et en 1868 l’assainissement en profondeur et l’urbanisation des marais qui entouraient la ville. Entre 1900 et 1920 la ville grandit de façon importante grâce à la conjonction de plusieurs facteurs favorables: l’ouverture du port de San Juan de Nieva, l’installation de diverses industries, l’amélioration des communications ferroviaires et des routes et le retour de capitaux des indianos. C’est alors que de grosses maisons bourgeoises se construisent dans toute la ville comme le Grand Hôtel et le Théâtre Palacio Valdés. L’année 1950
suppose le début de la transformation urbanistique la plus importante
de l’histoire d’Avilés. Cette transformation découlait
de l’installation de plusieurs industries, entre elles l’installation
d’Ensidesa (aujourd’hui Aceralia). En 1952 Cristalería
Española s’installe à Avilés et en 1957 le
premier haut-fourneau d’Ensidesa s’allume. Paradoxalement,
pendant que les alentours de la ville se transforment le centre urbain
se maintient intact jusqu’en 1965. La crise industrielle a freiné
le développement d’Avilés même si le noyau urbain
grandit encore lentement. En 1980 le nouveau port de pêche et la
confrérie de pêcheurs Virgen de las Mareas sont inaugurés.
Le 70 % de la pêche capturée aux Asturies est vendue aux
enchères de cette criée. Ce phénomène a placé
Avilés en tête des ports asturiens malgré la petitesse
de sa propre flotte. |
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Gijón |
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Gijón
est une ville moderne, hospitalière et ouverte. Ses alentours permettent
de profiter d’une multitude d’espaces verts, d’installations
sportives, de son patrimoine historique-artistique récupéré
et protégé. Gijón est le siège de foires,
de conventions, de congrès, de grands concerts et d’évènements
culturels et sportifs.
Baignée par la mer Cantabrique, Gijón se trouve à l’est du cap Torres et la l’ouest de la pointe à l’entrée de la côte qui, interrompue par la péninsule de Santa Catalina, forme la baie de Gijón ou de San Lorenzo. Le développement de Gijón a commencé avec l’installation sur la Campa Torres toute proche, d’un village qui reçut le nom de Noega habité par le peuple des cilurnigos. Sa fondation peut dater du Vº siècle avant J.C. Après la conquête romaine il s’est étendu au long du littoral en créant un nouveau noyau urbain aux alentours. C’est ainsi que surgit Gigia sur la colline de Santa Catalina, germe du Gijón actuel aux alentours du siècle 1 avant J.C. Cet emplacement était protégé par une muraille (IIIe siècle) et tout près se trouvait un embarcadère. La ville médiévale de Gijón s’est fondée sur la colline de Santa Catalina. Le développement et l’expansion de Gijón, après le repeuplement initié en 1400, commencent sous le règne des Rois Catholiques qui en 1480 autorisèrent la construction du port dont les travaux se prolongèrent des siècles durant. A la fin du XVIIIe siècle, Gijón devient la capitale maritime des Asturies et commence son évolution comme ville industrielle et commerciale jusqu’à devenir la plus grande ville de la Principauté. L’ouverture de la route vers Castille, l’amélioration des docks et l’installation d’une douane pour le trafic outremer sont les auteurs de l’essor de la ville à cette époque. Pendant le XIXe siècle, allant de pair avec des changements politiques, les Asturies ont souffert une profonde transformation, économique et sociale et une jeune industrie est née basée sur l’exploitation des gisements carbonifères et la sidérurgie. Un des aspects à remarquer du développement de Gijón est l’installation à Veriña de Uninsa qui s’appellerait ensuite Ensidesa et aujourd’hui Aleralia). Sa construction et sa mise marche a représenté un exode massif de travailleurs d’autres régions venus à Gijón et la naissance d’un nouvel espace industriel autour de la ría de Aboño, la croissance du port et l’apparition de nombreuses entreprises de petite et moyenne taille Gijón, historique, commerciale, industrielle est la plus grande de nos villes. La mer et la cité se conjuguent pour en faire une des plus belles villes du nord d’Espagne. Sa grande plage de San Lorenzo, la promenade maritime, le port de plaisance, sa Semana Negra, sa vie sociale et son ambiance permanente de fête invitent à profiter cette ville qui vit dans la rue en été, gaie et vivante. Mais ses attraits touristiques sont beaucoup plus que cela. Gijón est une halte obligatoire sur le Chemin de Saint Jacques. Elle a un réseau de musées et une offre culturelle multiforme (Festival International de Cinéma, Le Salon du Livre Iberoaméricain). Certains musées sont franchement originaux: le Musée du Chemin de Fer, le Musée International de la Gaita. D’autres sont la mémoire de son passé illustre: La Maison Natale de Jovellanos, Le Musée de Nicanor Piñole, Le Palais de Revillagigedo... L’ Universidad Laboral, oeuvre civile des années 40 imposante de dimensions (sa tour atteint 120 mètres de hauteur) est le forum d’une multitude d’évènements culturels. Le quartier de Cimadevilla a un caractère attachant dû aux édifications baroques combinées avec des constructions modernes, fusion du passé et du présent. Et bien sûr l’offre gastronomique, le commerce et le caractère de ses gens complètent la personnalité de cette ville. |
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LES
REGIONS DES PYRENEES ET DE L'EBRE |
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Les
Pyrénées -
Le haut Aragon correspond aux Pyrénées centrales - vallées
intérieures et piémont - avec leurs paysages grandioses
et encaissés, leurs villages en pierre de taille et toits d'ardoise.
Cette région vit de l'agriculture, autour de Huesca, et de l'élevage
dans les vallées. Industries à Saragosse. En Navarre, les Pyrénées, arrosées par les pluies atlantiques, s'abaissent régulièrement de 2 504 m au pic d'Anie à 900 m dans la montagne de la Rhune. A l'Est de Roncevaux, vers l'Aragon, l'aspect est plus montagnard, le tapis forestier et l'habitat (ardoises et pierre) accusent la sévérité du climat. A l'Ouest de Roncevaux, la parenté avec les provinces basques est évidente : pays morcelés où alternent les pâturages et les champs de maïs, maisons aux toits de tuile et aux façades blanchies à colombage. Au contact de la montagne et du bassin de l'Èbre s'alignent les sierras calcaires d'Andia, d'Urbasa, de Navascues et de Leyre. Dépression de l'Èbre - C'est un ancien golfe marin comblé, au sol argileux. Les terrasses de part et d'autre du fleuve sont d'un ravinement prononcé, accentué dans le désert des Monegros en Aragon par des affleurements salins. Heureux contraste, le fond de la vallée se transforme, grâce à l'irrigation, en une huerta verdoyante. En Navarre, la Cuenca ou bassin de Pampelune est surtout céréalière. La Ribera occidentale fait suite à la célèbre Rioja, comme elle région viticole, tandis que la Ribera orientale, autour de Tudela, est devenue grâce à l'irrigation un véritable jardin potager où asperges, artichauts et piments entretiennent une conserverie prospère. Cordillère Ibérique - Dans l'Aragon méridional, les collines d'argile qui bordent le bassin de l'Èbre à hauteur de Piedra, Daroca ou Alcahiz sont couvertes de vignes et d'oliviers. Villages de brique ou de pierre ocre et buttes ravinées s'y confondent dans le même ton fauve. Les plateaux entourant Teruel font partie de la lourde carapace des Montes Universales, un des grands châteaux d'eau de l'Espagne, où naissent le Guadalaviar, le Turia, le Jùcar et le Tage. |
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ARAGON |
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Aragon,
en espagnol Aragón, région autonome et ancien royaume du
nord-est de l’Espagne, au pied de la chaîne des Pyrénées.
Cette région, patrie de Goya et de Bunuel, s'étend
du milieu des Pyrénées jusqu'aux frontières
de la Communauté Valencienne. Elle est traversée par
l'Ebre, le plus grand fleuve d'Espagne, et est limitrophe avec la
Catalogne à l'Est, les Pyrénées françaises
au nord et la Navarre à l'Ouest. |
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Huesca |
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Capitale
du haut Aragon, Huesca offre un calme visage provincial qui ferait
presque
oublier son riche passé historique. Ville romaine, capitale d'un
État indépendant créé par Sertorius, puis
place forte arabe importante, elle fut reconquise en 1096 par Pierre let
d'Aragon. Huesca fut capitale de l'Aragon jusqu'en 1118, date à laquelle
Saragosse lui ravit le titre. L'expression « Ce sera comme la cloche de Huesca » désigne en Espagne un événement appelé à faire grand bruit. Elle remonte au XIIème siècle quand le roi Ramire. Il convoqua ses vassaux sous prétexte de voir fondre une cloche qui puisse être entendue dans tout le royaume d'Aragon. Les gentilhommes étant réunis, le roi fit décapiter les plus indisciplinés. Le son de la cloche résonna en effet dans tout le pays. Pendant la guerre civile, de septembre 1936 à mars 1938, Huesca fut assiégée par les républicains. Les dégâts causés dans la partie haute de la ville furent très importants. |
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Cathédrale |
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La
façade,
d'un gothique fleuri très élégant. est curieusement
coupée en deux par une galerie et un auvent en bois sculpté
typiquement aragonais. Un fin gâble enserre une petite rosace et
les voussures du portail. Les statues des ébrasements faites dans
un calcaire trop tendre ont beaucoup souffert des intempéries.
Sur le tympan, on reconnaît les Rois mages et l'apparition du Christ
à Marie-Madeleine. Trois nefs ont été édifiées
sur plan carré, à la fin de l'époque gothique, avec
des voûtes en étoile. Le retable du maître-autel (1533)
en albâtre représente le chef-d'oeuvre de Damiàn Forment.
Au milieu d'un décor de frises et de dais flamboyants, l'élève
de Donatello a campé trois scènes du Calvaire en haut relief.
En face de la cathédrale, l'hôtel de ville, ou « palacio
municipal », est une demeure Renaissance décorée avec
goût. |
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Albarracin |
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Dissimulée dans la sierra de Albarracin, cette cité médiévale, d'une précieuse teinte rosée, apparaît dans un site remarquable accrochée à une falaise qu'entaille le rio Guadalaviar. Les remparts qui escaladent la colline derrière la ville furent élevés par les Maures au Xème siècle, puis reconstruits en grande partie par les chrétiens au 14ème siècle. La sierra de Albarracin fut habitée dès le paléolithique supérieur comme le prouvent les nombreuses gravures rupestres que l'on trouve dans les abris de Callejôn del Plou et de la Cueva del Navaza. Au XIème siècle, la dynastie almoravide des Beni-Razin, qui a légué son nom à la ville, fonde ici un petit royaume de taifa. Pour résister aux incursions des Almohades, elle bâtit une enceinte et demande le soutien des Navarrais. La ville fut cédée au milieu du XIIème siècle à la famille des Azagra, seigneurs chrétiens venus de Estella en Navarre. La seigneurie d'Albarracin refusa pendant cinquante ans d'être annexée au puissant royaume d'Aragon. Jacques II en vint à bout en 1300 seulement. |
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Parc
National de Ordesa y
Monte Perdido
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Dès
1918, la vallée d'Ordesa était déclarée parc
national sur un territoire de 2 066 ha. En 1982 la superficie du parc
a été multipliée par 7 (15 608 ha),,englobant tout
le massif du mont Perdu et les vallées d'Ordesa, d'Anisclo, d'Escuain
et de la Pineta. Le principal objectif du parc est de préserver
la beauté naturelle du massif, remarquable par ses reliefs calcaires
: canyons, hautes falaises, gouffres, ainsi que par la variété
de la flore et la richesse de la faune (bouquetin des Pyrénées,
aigle royal, isard). |
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Vallée
d'Ordesa |
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C'est
un grandiose canyon creusé dans d'énormes plis calcaires couchés.
Les versants, qui s'élèvent à près de 1 000
m au-dessus de la vallée, sont découpés en strates
horizontales couleur gris acier ou ocre-rouge. Par endroits la falaise
s'effrite en reliefs ruiniformes. Au printemps, les cascades strient les
parois vertigineuses. Au fond de la vallée coule l'Arazas, torrent
poissonneux (truites) enfoui sous une végétation exubérante
de hêtres et d'érables. Tout autour pins, mélèzes et sapins - quelques-uns hauts de 25 m - couvrent les basses pentes, protégeant un tapis parfumé de buis, aubépines et sorbiers. |
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Saragose |
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Toute
en brique rouge, étalée au pied de ses deux cathédrales,
Saragosse est la métropole du bassin de l'Ebre. Au coeur de cette
vaste dépression dont la sécheresse autrefois faisait peur,
elle a une position privilégiée : trois fleuves s'y rencontrent
et le canal impérial qui le côtoie irrigue une plaine fertile.
Le traitement du sucre et des fibres textiles fournit la base d'un équipement
industriel qui se développe en se diversifiant. La ville a été en grande partie reconstruite au 19e s. après les dévastations de la guerre d'Indépendance. D'un urbanisme sans grande originalité, elle plaît pour son animation. Centre universitaire important, Saragosse est aussi une métropole religieuse. La dévotion à la Vierge du Pilier (Virgen del Pilar) en fait le premier sanctuaire marial d'Espagne. Un peu d'histoire Caesaraugusta-Sarakusta -
Bien située au confluent de l'Ebre et des rios Gallego et Huerva,
Salduba devient en 25 av. J.-C. une colonie romaine dédiée
à l'empereur Auguste, sous le nom de Caesaraugusta. C'est le
2 janvier 40 que la tradition situe l'apparition miraculeuse de la Vierge
à saint Jacques. Autour du pilier qu'elle a laissé en
gage de sa parole, s'élève maintenant la basilique du
Pilar. Au IIIème siècle, la vie de la cité sera
troublée par les persécutions de Dioclétien et
la ville honore encore avec fidélité la mémoire
de ses e Innombrables Martyrs » enterrés dans la crypte
de Santa Engracia. |
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La
Seo |
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Cathédrale
de Saragosse, la Seo réunit tous les styles de décoration
du mudéjar au churrigueresque, mais l'architecture est gothique
dans son ensemble et d'une remarquable ampleur. Au XVIIème siècle,
on a ajouté la haute tour-clocher, qui s'harmonise avec celles
du Pilar toutes proches, et, au XVIIIème siècle, la façade
baroque. S'avancer un peu dans la talle del Sepulcro pour voir la décoration
mudéjar du chevet. Cinq nefs d'égale hauteur donnent à ce vaisseau une allure imposante. Au-dessus du maître-autel, un retable gothique retient l'attention : sa prédelle a été exécutée par le Catalan Pere Johan tandis que les trois scènes centrales - Ascension, Épiphanie et Transfiguration - sont dues au ciseau de Jean de Souabe. La note germanique apparaît dans la position des corps, le modelé des visages et des vêtements. La clôture du coro (trascoro) et certaines chapelles latérales ont été parées auXVIème siècle d'ensembles sculptés qui témoignent de la vigueur de la sculpture espagnole pendant la Renaissance. Pour d'autres chapelles, le XVIIIème siècle churrigueresque a fait preuve d'une exubérance un peu excessive dans la décoration. La Parroquieta, chapelle gothique, fait exception : on y verra un tombeau du XIVème siècle, influencé par l'art bourguignon, et surtout la coupole de style mauresque en bois polychrome, ornée de stalactites et d'entrelacs (XVème siècle). |
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Lonja |
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Comme
Valence, Barcelone et Palma de Majorque, autres grandes villes commerçantes
du royaume d'Aragon, Saragosse disposait au XVIème siècle
d'une Bourse du commerce. Ces édifices à la transition du
gothique et du plateresque comptent parmi les plus beaux exemples d'architecture
civile en Espagne. Ici la salle, très vaste, est divisée
en trois nefs par de hautes colonnes au fût curieusement orné
d'une bague sculptée de grotesques. A la naissance des nervures
qui s'épanouissent en réseau étoilé sur les
voûtes, on voit des blasons encadrés d'angelots. L'hôtel de ville a été reconstruit dans le style aragonais traditionnel avec un avant-toit ouvragé. Deux sculptures modernes en bronze précèdent l'entrée. |
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Nuestra
Sefiora del Pilar |
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Pour
abriter le pilier de l'apparition miraculeuse, plusieurs sanctuaires
se sont succédé
ici. Le monument actuel, seconde cathédrale de Saragosse, a été
conçu par Francisco Herrera le Jeune » vers 1677 : c'est
un quadrilatère régulièrement épaulé
de contreforts et éclairé par un dôme central. Des
coupoles à lanternons, dont les tuiles vernissées se reflètent
dans l'Ebre, ont été ajoutées au XVIIIème
siècle par Ventura Rodrfguez. L'intérieur comprend trois
nefs séparées par de gigantesques piliers à pilastres
cannelés. Des fresques décorent les coupoles. Certaines
comptent parmi les oeuvres de jeunesse de Goya. La chapelle de la Vierge, oeuvre de Ventura Rodrfguez, est en réalité une église en miniature qui abrite dans une niche, à droite, le pilier et la statue gothique en bois de la Vierge. Tous les jours, sauf les 2 et 12 de chaque mois - anniversaires de l'apparition (2 janvier) et de la Hispanidad (12 octobre) -, la statue est vêtue d'un manteau différent. Les pèlerins peuvent baiser le pilier accessible parderrière. Au centre se trouve le maître-autel surmonté d'un retable que sculpta Damian Forment et dont la prédelle mérite un examen attentif, et le «coro» orné de stalles plateresques et fermé par une haute grille. |
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Aljaferia |
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Accès
par la calle Conde de Aranda. Palais arabe du XIème siècleélevé
par la famille des Benihud, l'Aljaferia fut réaménagé
pour les rois d'Aragon puis pour les Rois Catholiques et affecté
aux services de l'inquisition avant d'être transformé en
caserne. Cet énorme bâtiment réserve une surprise
au visiteur qui ne s'attend pas à trouver au Nord de la péninsule
une réplique aussi troublante des palais maures d'Andalousie. Le palais arabe se répartit autour d'un patio rectangulaire, entouré de portiques, décoré de fins entrelacs et de chapiteaux ciselés. La (musallah )», sorte de mosquée privée des émirs, nous est restituée avec son " mihrab " et toute la fantaisie de ses arcs festonnés et de ses décors floraux. Les stucs sont peints de couleurs vives. L'escalier d'honneur et le premier étage nous transportent quatre siècles plus tard dans les fastes de la cour des Rois Catholiques. Le gothique flamboyant y règne. De la salle du trône il ne reste qu'un somptueux plafond aux caissons ornés de pommes de pin et séparés par des entrelacs géométriques. La galerie permettait aux spectateurs d'assister aux cérémonies officielles. Un autre plafond « artesonado » décore la chambre où naquit, en 1271, sainte Isabelle, fille de Pierre III d'Aragon et future reine du Portugal. |
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NAVARRE | |||||||
Navarre, en espagnol Comunidad Foral de Navarra, communauté autonome du nord de l’Espagne, située au sud des Pyrénées, à l’est du Pays basque, au nord de la Rioja et à l’ouest de l’Aragon. La région est géographiquement très variée. Elle est délimitée au nord, par la bordure pyrénéenne, montagneuse et humide, qui prolonge le Pays basque français et au sud par la vallée de l’Èbre, au climat beaucoup plus aride. Au nord-ouest, le climat océanique tempéré et de nombreuses rivières ont favorisé le développement d’une végétation dense ; au nord-est, la Navarre pyrénéenne est couverte de forêts de pins ; le sud de la Navarre est dominé par un climat méditerranéen et des vents forts. |
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Pampelune | |||||||
Pampelune est la grande ville des
Pyrénées
espagnoles. Ancienne capitale du royaume de Navarre, elle a conservé
autour de la cathédrale son aspect de vieille cité fortifiée
aux rues étroites. Une partie des murailles subsiste encore au
Nord et à l'Est, face au rio Arga, tandis qu'au Sud se développent
les quartiers modernes : longues perspectives bordées d'immeubles
cossus (paseo de Sarasate), places à arcades décorées
de bassins et de massifs (plaza del Castillo). Une large ceinture de
parcs et de jardins (la Taconera) entoure cette cité d'allure
bourgeoise qui est le siège d'une importante Université
privée.
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Cathédrale |
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De
l'église
romane primitive subsistent quelques chapiteaux des portails et du cloître,
exposés au musée de Navarre. On reconstruit aux XIVème
et XVème siècle une cathédrale gothique et, à
la fin du XVIIIème siècle, Ventura Rodrfguez réédifia
la façade principale dans les styles baroque et néo-classique
alors à la mode. La nef ne compte que deux étages : grandes
arcades et fenêtres. La sobriété des nervures, les
grandes surfaces de mur nu lui donnent l'aspect dépouillé
du gothique navarrais. Devant la grille ouvragée qui ferme le sanctuaire
se dresse le tombeau en albâtre commandé en 1416 par le roi
Charles 111 le Noble, fondateur de la cathédrale, pour lui-même
et son épouse. Le sculpteur tournaisien Janin Lomme, instruit de
l'art funéraire de Dijon, a su personnaliser les visages des gisants
et varier les attitudes et les costumes des pleurants. Dans une chapelle
du déambulatoire à droite, retable hispano-flamand (fin
XVème siècle). |
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Cloître |
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D'élégantes baies gothiques parfois surmontées de
gâbles donnent à ce cloître une grande légèreté.
Les tombeaux sculptés et les portes des différentes dépendances
sont intéressants. La Dormition de la Vierge figurant au tympan
de la porte d'accès au cloître est d'une expression presque
baroque. Dans l'aile Est, la chapelle " Barbazane " (de Barbazàn, l'évêque qui y a fait ériger son tombeau) présente une belle voûte en étoile du XIVème siècle. Du côté Sud, la « porte de la Sala Preciosa » est une pièce maîtresse de la sculpture de la même époque : le tympan et le linteau, consacrés à la vie de la Vierge, sont sculptés avec beaucoup de finesse ; de part et d'autre de la porte se répondent les deux statues d'une fort belle Annonciation. |
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Monastère
de Leyre |
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Au
terme de la route d'accès, sinueuse et en forte montée,
le panorama est splendide sur le lac de Yesa et son environnement de collines
marneuses. Les crêtes calcaires de la sierra font un majestueux
rempart. De grands murs ocre confondus avec les rochers d'alentour s'accrochent
à mi-pente sur le versant de la sierra de Leyre. L'abbaye San Salvador de Leyre s'affirme au début du XIème siècle comme le grand centre spirituel de la Navarre. Le roi Sanche III le Grand et ses successeurs en font leur panthéon et permettent l'édification d'une église qui compte, avec sa crypte, parmi les tout premiers témoignages de l'art roman en Espagne (elle fut consacrée en 1057). Les évêques de Pampelune étaient alors traditionnellement choisis parmi les abbés de Leyre dont le pouvoir s'étendait sur près de 60 villages et 70 églises ou monastères. Au XIIème siècle, cependant, la Navarre ayant été réunie à l'Aragon, la royauté délaisse Leyre pour San Juan de la Pena. D'autre part, l'évêché de Pampelune cherche à accroître son autorité sur les puissants moines. Un long procès s'engage qui entame les finances et le prestige du monastère. Au 13e s., la réforme cistercienne est adoptée. Abandonné au XIXème siècle, le couvent a été réoccupé en 1954 par les bénédictins venus de Silos. Ils ont restauré les bâtiments des XVIIème et XVIIIème siècle et installé une hostellerie. |
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Eglise | |||||||
Chevet
- XIème siècle. Trois absides de même
hauteur composent, avec le mur de la nef surmonté d'un clocheton
et la tour carrée à triples fenêtres, un très
charmant ensemble. Les murs parfaitement lisses et l'absence de décoration,
à part quelques modillons, dénotent l'ancienneté de
la construction. Crypte - Elle fut construite au XIème siècle pour soutenir l'église romane supérieure dont elle épouse le plan, mais on la dirait plus ancienne encore tant il s'en dégage une impression de rudesse et d'archaïsme. Les voûtes sont assez hautes, mais coupées d'arcs aux claveaux énormes et parfois à double rouleau, qui retombent sur des chapiteaux massifs, incisés de lignes très simples. Curieusement, ces chapiteaux sont posés sur des fûts de hauteur inégale, presque au ras du sol. Intérieur - Lorsque les cisterciens réédifièrent au XIIIème siècle une nef unique à la voûte gothique audacieuse, ils gardèrent de l'église romane les deux premières travées et le choeur avec ses absides semi-circulaires. Les trois nefs nous sont parvenues intactes avec leurs voûtes en berceau dont le départ est situé à la même hauteur, leurs arcs à double rouleau, l'élégance décorative des colonnes engagées et du dessin des chapiteaux, et l'assemblage minutieux des grandes pierres de taille. Dans la nef gauche, un coffre en bois abrite les dépouilles mortelles des premiers rois de Navarre. Portail Ouest - XIIème siècle. La richesse de son décor lui a fait donner le nom de « Porta Speciosa e. Les sculptures occupent toute la surface disponible. Sur le tympan, des statues archaïques représentent : au centre, le Christ ; à sa droite, la Vierge et saint Pierre ; à sa gauche, saint Jean. Les voussures fourmillent de monstres et d'animaux fantastiques. Au-dessus, dans les écoinçons, on reconnaît à droite l'Annonciation et la Visitation. |
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Estella |
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Dispersée
sur un terrain accidenté de part et d'autre de l'Ega, Estella est
morcelée en « paroisses » qui ont grandi sans perdre
leur personnalité. La noblesse des façades de brique ou
de pierre de taille rappelle l'illustre destin de cette cité choisie
comme résidence par les rois de Navarre au XIIème siècle
puis par les prétendants carlistes au XIXème siècle. |
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« Estella
la bella » - Ainsi l'appelaient au Moyen Âge les pèlerins
de St-Jacques-deCompostelle. Estella était une étape importante
du « chemin » et, de ce fait, possède plusieurs monuments
de grande valeur artistique datant pour la plupart de l'époque
romane. En outre, en 1076, le roi Sancho Ramirez lui avait attribué
certains privilèges qui attirèrent des commerçants
et des aubergistes, essentiellement des francs-bourgeois. La plupart s'établirent
sur la rive droite de l'Ega. Les pèlerins venaient vénérer
la Vierge du Puy dont le sanctuaire, reconstruit dans le style moderne,
se dresse à l'emplacement où, le 25 mai 1085 dit la légende,
des bergers, alertés par une pluie d'étoiles, découvrirent
une statue de la Vierge. Des hospices qu'on y avait construits, celui
de St-Lazare réservé aux lépreux était le
plus célèbre. |
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Palacio de los Reyes de Navarra | |||||||
Le
palais des rois de Navarre est un exemple exceptionnel d'architecture
civile romane du XIIème siècle. Sa longue façade
est percée d'arcades et de baies géminées remarquables
par leurs chapiteaux. |
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Plaza de San Martin | |||||||
A
l'origine, c'était le centre du quartier des FrancsBourgeois tout bouillant
de l'animation de ses échoppes et de ses auberges. Aujourd'hui
rien ne trouble le calme de cette harmonieuse petite place si ce n'est
le clapotis de sa fontaine. Sur un des côtés, l'ancien hôtel
de ville arbore une façade blasonnée du XVIème siècle. |
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San
Pedro de la Rua |
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Sur
les contreforts de la falaise où se trouvait le château, l'église
se dresse face au Palais des rois de Navarre. Le bâtiment garde
des parties remarquables des XIIème et XIIIème siècle Le portail, au sommet d'un escalier monumental, ouvre sur le mur Nord ; les chapiteaux et les voussures sont richement sculptés, mais son originalité réside dans l'arc d'entrée en tiers-point, bordé de petits lobes, qui témoigne de l'influence de l'art califal. On peut voir des portails de même type dans la région, à Puente la Reina et à Cirauqui, d'autres en Saintonge et dans le Poitou. A l'intérieur, remarquer les trois absides romanes : dans celle du centre, une colonne est faite de trois serpents entrelacés. Le cloître roman a perdu deux galeries au XVIème siècle lorsqu'on fit sauter le château voisin. La virtuosité technique et l'esprit inventif du sculpteur des chapiteaux font regretter les parties manquantes. La galerie Nord représente des scènes de la vie du Christ et des saints Laurent, André et Pierre. Les thèmes végétaux et animaliers occupent la galerie Ouest où l'architecte facétieux a glissé un groupe de quatre colonnes obliques. |
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Église San Miguel | |||||||
Elle
se trouve dans un quartier qui était peuplé de Navarrais à
la fin du XIIème siècle et dont les rues étroites
ont gardé un cachet médiéval. Son portail Nord semble
avoir été conçu comme un défi lancé
aux habitants de l'autre rive. Au tympan, le Christ est entouré
des évangélistes et de personnages énigmatiques.
Sur les voussures, on distingue des anges portant des encensoirs, les
vieillards de l'Apocalypse, les prophètes et patriarches, des scènes
évangéliques et les martyres des saints. Sur les chapiteaux
: enfance du Christ et scènes de chasse. Sur les murs au registre
du haut, huit statues colonnes représentent des apôtres.
Au registre du bas deux hauts-reliefs, les plus achevés et expressifs
du portail, montrent à gauche saint Michel terrassant le dragon,
à droite les trois Maries arrivant du Sépulcre. Par la noblesse
des attitudes, l'élégance des drapés, l'expression
des visages, cette dernière scène est un chef-d'oeuvre
de la sculpture romane. |
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Roncevaux |
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Passage
frontalier très fréquenté au Moyen Âge par les pèlerins
de St-Jacques-deCompostelle, Roncevaux est célèbre dans
l'histoire pour la déroute qu'en 778 les Basques de Navarre y infligèrent
à l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne qui rentrait
en France sous les ordres de Roland. De chaque côté des Pyrénées,
la légende a idéalisé cet événement
à sa façon : le « poème de Bernardo del Carpio
(fin XIIème - début XIIIème siècle) parle
de ce jeune homme comme d'un héros national qui, à la tête
de compagnons basques, navarrais et asturiens, aurait vengé la
violation du territoire espagnol par l'armée franque. Pour sa
part, la Chanson de Roland, première chanson de geste française
(début du XIIème siècle), glorifie la résistance
héroïque et désespérée de quelques preux
chevaliers chrétiens - Roland et les douze pairs de l'Empire -
face à des milliers de Sarrasins fanatiques attirés en ces
lieux par le traître Ganelon. Ensemble monumental - De vastes bâtiments aux murs gris et aux toits de zinc bleuté apparaissent, entourés d'épaisses frondaisons ; leur fondation remonte au XIIème siècle. L'ensemble comprenait alors une importante hostellerie qui accueillait et réconfortait les pèlerins, une chapelle funéraire, de plan carré, actuellement chapelle du Saint-Esprit, et une collégiale riche en reliques. Église de la collégiale royale - La consécration de cet édifice gothique très inspiré des églises d'Ile-de-France eut lieu en 1219. Sous le dais du maître-autel, le symbole actuel du pèlerinage est une Vierge à l'Enfant en bois recouverte de plaques d'argent, oeuvre d'un atelier français duXIIIème ou XIVème siècle. Salle capitulaire - Cette belle salle gothique abrite le tombeau du fondateur de l'église, le roi de Navarre Sanche VII le Fort (1154-1234), et de sa femme. |
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LA RIOJA | |||||||
La
capitale de la région, Logroño, une petite ville tranquille
avec un quartier historique riche en monuments, accueillera dans
cet édifice divers types d'activités et d'événements
: congrès, expositions, séminaires et événements
musicaux.
La culture est également présente grâce aux Monastères de Suso et Yuso, berceaux du castillan écrit et témoignages d'une magnifique beauté architecturale. De nombreux autres monastères se trouvent à La Rioja grâce au passage du Chemin de St Jacques de Compostelle. La Communauté conserve également les traces d'un passé lointain de l'histoire grâce aux empreintes des dinosaures dans la zone de Sierra de La Rioja Baja. Le visiteur pourra ainsi plonger dans la période crétacique, quand d'énormes herbivores occupaient ces terres alors marécageuses. La Rioja, région qui réunit culture et gastronomie, est associée au vin. Cela se traduit par la création des «caves touristiques ». Plus de 30 «bodegas » font visiter leurs installations, découvrir leurs méthodes d'élaboration du vin et offrent des dégustations. Le "Bordelais Espagnol" est coupé par le plus grand fleuve espagnol; l'Ebre , au sud de la Navarre et au nord de la Castille. |
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Logroño |
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Logroño,
ville du nord de l’Espagne, capitale de la communauté autonome
de La Rioja, sur l’Èbre.
C’est le centre commercial et industriel d’une riche région agricole réputée pour son vin. La ville est dotée d’industries alimentaires et d’usines fabriquant des textiles, du mobilier, des produits chimiques et des parfums. Parmi les centres d’intérêt de la ville figurent les églises romanes San Bartolomé et Santa María del Palacio et une cathédrale (XVe siècle, remaniée au XVIIIe siècle). Fondée avant la conquête romaine, reprise aux Arabes dès le milieu du VIIIe siècle, la ville fut annexée au royaume de Castille en 1173. |
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Najera | |||||||
Construite
au débouché d'un pont sur le chemin de St-Jacques, Nàjera
fut la capitale du royaume de Navarre jusqu'à ce qu'en 1076 la
Rioja fut incorporée à la Castille. |
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Monastère
Santa Maria la Real |
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Il
fut fondé en 1032 par Garcia III, roi de Navarre, sur la grotte,
où, attiré par le vol d'un vautour et d'une perdrix, il
aurait découvert une statue de la Vierge. Cloître - Ses galeries s'adossent à la falaise, d'une étrange couleur pourpre. A l'étage inférieur, remplages plateresques (vers 1520) aux élégantes arabesques, toutes différentes. Église - Sous la tribune, deux soldats portant les couleurs de don Garcia de Navarre et de son épouse gardent le panthéon royal (infants de Navarre, Léon et Castille des XIème et XIIème siècle) dont les gisants furent exécutés au XVIème siècle. Au centre, entre les statues agenouillées des fondateurs, s'ouvre l'accès de la grotte où aurait eu lieu la découverte miraculeuse ; dans la niche se trouve une Vierge polychrome du XIIIème siècle. Dans le bas-côté droit, parmi d'autres sarcophages royaux, le tombeau de Blanche de Navarre (XIIème siècle) est sculpté de personnages aux attitudes gracieuses et naturelles, vêtus de fins drapés. Dans le "coro alto", on admirera les stalles (1495) pour la variété des miséricordes et des accoudoirs, et surtout le décor du siège central où l'artiste a représenté le roi fondateur, élégant et majestueux dans son armure, sous un dais d'une finesse prodigieuse. |
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LA
MESETA |
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La Meseta représente 40% de la superficie de la péninsule Ibérique. Elle se caractérise par ses horizons démesurés que rien ne vient interrompre, sauf, çà et là, quelque village aux tons terreux, tassé autour de son château fort, et la ligne à peine marquée des « paramos » (hauteurs calcaires dépourvues de végétation).
La
Meseta méridionale - Elle comprend l'ensemble
de Madrid-Castille-la Manche (ou Nouvelle-Castille) et l'Estrémadure.
Elle a l'allure d'un vaste plateau légèrement incliné vers
l'Ouest qu'arrosent deux grands fleuves : le Tage. qui découpe
dans la Alcarria calcaire un profond sillon, et le paresseux
Guadiana. La surface du plateau est plus uniforme qu'en Castille
et Léon. L'altitude moyenne reste inférieure à 700
m contre 800 à 1 000 m au Nord. La sécheresse s'y
fait énormément sentir en été, et
le nom de Manche provient du mot arabe « manxa » qui
signifie « terre sèche ». Le regard survole
des champs mouvants de céréales, des plans de safran
violacés à la floraison, des alignements parfaits
d'oliviers et de vignes, car cette région est le premier « vignoble
de masse » en Espagne avec les crus de Manzanares et de
Valdepehas. C'est aussi le pays du fameux fromage de la Manche
: le « queso manchego ». |
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COMMUNAUTE AUTONOME DE MADRID | |||||||
Communauté autonome
d’Espagne composée d’une province unique, située
au centre géographique de la péninsule Ibérique.
Limitée au nord et à l’ouest par la communauté de Castille et León et à l’est et au sud par celle de Castille-La Manche. La partie nord est composée de montagnes alignées selon un axe nord / sud-ouest. À l’extrémité septentrionale se trouve la sierra Somosierra, qui culmine avec le pic de La Cebollera (2 129 m). La chaîne de montagnes Guadarrama comprend, quant à elle, les pics les plus élevés de la région : Peñalara (2 430 m), Hierro (2 383 m) et Maliciosa (2 227 m). La sierra de La Cabrera forme, avec celle de Guadarrama, un angle ouvert vers l’est, créant la vallée du fleuve Lozoya. |
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Madrid |
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Située
au centre de la péninsule et de la Meseta, dans les contreforts
de la sierra de Guadarrama, Madrid, la capitale la plus haute d'Europe
(646 m), est une ville lumineuse et hospitalière, au climat continental
sec, très chaud en été, et froid, bien qu'ensoleillé,
en hiver. Elle devint capitale au XVIème siècle au moment où l'Espagne régnait sur un vaste empire. Ses principaux monuments furent élevés aux XVIIème, XVIIIème et XIXème siècle dans le style classique ou baroque. Grâce aux collections léguées par les Habsbourg et les Bourbons, Madrid est d'une richesse exceptionnelle dans le domaine de la peinture (musée du Prado, académie de San Fernando, musée Làzaro Galdiano et le musée Thyssen-Bornemisza). Aujourd'hui, cette ville cosmopolite, qui a connu un développement extraordinaire lors des dernières décennies, frappe par son animation et le trafic intense sur ses larges artères. Madrid hier - Village sans importance jusqu'à l'invasion arabe, Madrid doit son nom à l'alcazar de « Majerit ee que Mohammed les fit construire au IXème siècle, au bord du Manzanares. En 1083, Alphonse VI s'en empare. On raconte qu'il découvrit à l'entrée de la ville une statue de la Vierge près d'un dépôt de grain (almudin). Il transforma alors la mosquée en église et la dédia à la Vierge de la Almudena, qui devint la patronne de la ville. A partir du XIVème siècle les séjours des rois de Castille se font plus fréquents. Charles Quint reconstruit l'alcazar arabe et en 1561 Philippe II transfère la cour de Tolède à Madrid. La ville médiévale, dont subsiste le tracé tortueux des rues autour de la plaza Mayor, s'agrandit soudain et la population triple. La ville commence réellement à se développer avec les derniers des Habsbourg, en plein Siècle d'Or. Sous le règne de Philippe III, Juan Grimez de Mora entreprend une série de réformes. La plaza Mayor sera désormais le coeur de la ville. Le plan de Pedro Texeira (1656) donne une bonne impression du Madrid de Philippe IV, caractérisé par le nombre important de couvents et d'églises. Ce roi amoureux des arts protégea de nombreux artistes : Vélasquez, Murillo, et des hommes de lettres Lope de Vega, Quevedo, Calderôn, Tirso de Molina. Mais c'est au XVIIIème siècle, sous les Bourbons, que la ville connaît ses plus grandes transformations : construction du palais royal, du Prado et de la porte de l'Alcalà, magnifique exemple de l'urbanisme néoclassique. A son tour, la noblesse se met à construire des palais entourés de jardins, comme ceux de Liria et de Buenavista. Le XIXème siècle commence avec l'occupation française et les tristes événements du 2 mai 1808. Dans la 2e partie du XIXème siècle Madrid voit disparaître les restes des remparts lors d'un vaste plan d'agrandissement : naissent alors les quartiers de Chamberi, de Salamanca et de Argüelles et, à la fin du siècle, la " ciudad lineal " d'Arturo Soria, projet révolutionnaire prévoyant un quartier résidentiel pour 30 000 habitants autour de l'actuelle avenue Arturo Soria. Le début du XXème siècle est marqué par le goût français : hôtels Ritz et Palace ; le style néomudéjar a du succès et les façades de brique, tellement caractéristiques de Madrid, s'élèvent dans tous les quartiers (Plaza de Toros de las Ventas). En 1910 on inaugure la Cran Via, artère rapide traversant le centre de la ville et destinée à relier entre eux les nouveaux quartiers. Cette Gran Via a été popularisée par une opérette (zarzuela). Madrid aujourd'hui - Au premier rang pour l'Espagne dans le domaine des banques, des assurances, des universités, de l'administration et des institutions politiques du fait de son rôle de capitale, c'est aussi une ville avec d'importantes activités industrielles dans les banlieues. Les centres d'affaires, dans les quartiers de la puerta de Alcalà et du paseo de la Castellana, ont connu d'importantes transformations dans les années 1950-60. Dans la zone AZCA , un des projets les plus révolutionnaires du Madrid moderne, on trouve les bâtiments les plus modernes ; la Banque de Bilbao-Viscaya et la tour Picasso. |
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Le
Vieux Madrid |
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Plaza
Mayor |
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Édifiée
par Juan Gômez de Mora sous le règne de Philippe III (1619),
c'est le centre architectural du Madrid des Autrichiens. Sur le côté
Nord, entre deux tours aux clochetons pointus, se trouve la Casa de la
Panaderia, reconstruite par Donoso en 1672. La décoration murale
est la troisième depuis sa construction ; elle est l'œuvre
du peintre Carlos Franco. Au centre s'élève la statue équestre
de Philippe III, oeuvre de Jean de Bologne et de Pietro Tacca (XVIIème
siècle). Dans cette enceinte se célébrèrent
des autodafés, des corridas à cheval et furent proclamés
rois Philippe V, Ferdinand VI et Charles IV. Le dimanche matin se tient sous ses arcades le marché de timbres et de monnaies et à Noël s'installent les kiosques où l'on vend les décorations des fêtes de Noël. Autour, les magasins (nombreux chapeliers) ont conservé leur allure d'antan. Passer sous l'Arc de Cuchilleros pour gagner la rue du même nom bordée de hautes et anciennes façades aux profils bombés. Dans celle-ci, comme dans sa prolongation, la cavade San Miguel, il y a de nombreux petits restaurants (mesones) et bistrots (tabernas). Ce nom de cave était donné aux fossés qui se trouvaient autrefois à cet emplacement. |
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Basilique
San Miguel |
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Réalisée
par Bonavia, c'est une des rares églises espagnoles inspirées
par le baroque italien du XVIIIème siècle. Conçue
comme un jeu de courbes et de contre-courbes, sa façade convexe
est garnie de belles statues ; au-dessus de la porte, un bas-relief représente
les saints Juste et Pastor auxquels elle était jadis dédiée.
A l'intérieur, une coupole ovale, des voûtes à arcs
entrecroisés, des corniches aux lignes souples et de nombreux décors
de stuc lui confèrent grâce et élégance. |
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Plaza
de la Villa |
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Cette
tranquille place piétonne est présidée par la statue d'Alvaro
de Bazàn, héros de la bataille Lépante en 1571, oeuvre
de Benlliure (1888). Autour s'ordonnent plusieurs édifices fameux
: l'hôtel de ville (Ayuntamiento) construit par Gômez de Mora
en 1617 ; la tour des Lujan (Torre de los Lujanes) qui garda prisonnier
François le, après Pavie, un des rares exemples d'architecture
civile du XVème conservé à Madrid ; à côté,
l'ancienne Hemeroteca (belle balustrade gothique à l'intérieur)
contient dans le vestibule les deux beaux tombeaux Renaissance de Beatriz
Galindo et de son époux et, enfin, la Casa de Cisneros, construite
plusieurs années après la mort du cardinal de ce nom, qui
communique avec l'hôtel de ville par un arc. De l'édifice original (XVIème siècle.) ne subsiste qu'une belle fenêtre donnant sur la plazuela del Cordon. |
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Puerta
del Sol |
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La
Puerta del Sol, la place la plus populaire et la plus animée de Madrid,
carrefour d'événements historiques, qui doit sa configuration
actuelle au XIXème siècle. A la confluence avec la rue del
Carmen un petit monument illustre les armes de Madrid : l'ours et l'arbousier.
L'horloge de l'ancienne poste, aujourd'hui siège de la présidence
de la Communidad de Madrid, sonne traditionnellement les douze coups de
minuit la nuit de la Saint-Sylvestre. Sur le sol se trouve le kilomètre
zéro des routes nationales. Dans les nombreuses rues qui débouchent
à la Puerta del Sol se trouve une grande concentration de petits
commerces traditionnels, pittoresques avec leurs devantures en bois, proposant
aux chalands aussi bien des éventails et des mantilles que de
la charcuterie. |
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Barrio
de Oriente |
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Palacio
Real |
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Le
meilleur point de vue sur le palais dominant le Manzanares s'obtient
depuis le
paseo de Extremadura et les jardins du Campo del Moro. Cet édifice
imposant fut construit par les Bourbons et resta résidence officielle
de la famille royale jusqu'en 1931. Aujourd'hui il appartient au patrimoine
national et est utilisé par le roi pour les réceptions officielles.
La nuit de Noël 1734, pendant un séjour de la famille royale
dans le palais du Buen Retiro, un incendie détruisit totalement
le vieil Alcazar des Autrichiens. Philippe V ordonna d'élever au
même emplacement un nouveau palais et chargea l'architecte italien
Felipe Juvara d'en dessiner les plans. A la mort de celui-ci la tâche
fut poursuivie par l'architecte Sachetti, qui transforma les plans de
Juvara, puis par Ventura Rodrfguez. Les travaux continuèrent jusqu'au
règne de Charles III. C'est un quadrilatère de granit de Guadarrama et de pierre blanche, de quelque 140 m de côté, élevé sur un socle en bossage. Dans le corps supérieur alternent des colonnes ioniques aux pilastres doriques, couronnées d'une balustrade de calcaire blanc. Au-dessus de celle-ci devaient être dressées des statues colossales des rois d'Espagne depuis Ataùlfo à Ferdinand VI, mais le changement de goût sous Charles III fit qu'on les installa sur la place de Oriente et dans les jardins du Retiro. Pour cacher les dénivelés entre les façades Nord et Ouest furent dessinés les jardins de Sabatini et du Campo del Moro ; devant la façade Sud fut aménagée la place de la Armeria et devant la façade Est la place de Oriente, flanquée par la façade du Théâtre Royal (1850), occupée par les statues des rois wisigoths et présidée par la statue équestre de Philippe IV, ceuvre de Pietro Tacca. |
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Plaza
de la Armeria |
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C'est
un vaste espace à arcades encadré par la façade Sud
du palais et la façade de la cathédrale de la Almudena Nuestra
Senora de la Almudena, dont la construction a duré plus d'un siècle
(le projet initial date de 1879), possède une façade néo-baroque
en harmonie avec le palais et l'intérieur néogothique. Elle
a été consacrée par le pape JeanPaul Il en 1993.
Depuis le côté Ouest de la place, vues sur la Casa de Campo
et les jardins du Campo del Moro, qui descendent en pente jusqu'au Manzanares. |
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Palais |
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Par
l'escalier monumental (voûte peinte par Giaquinto) on monte au Salon des colonnes,
où le 12 juin 1985 fut signé le traité d'adhésion
de l'Espagne à la Communauté européenne. Ensuite
on passe à l'antichambre Gasparini (plafond peint par Mengs et
portraits de Charles IV et Marie-Louise par Goya), puis dans le salon
Casparini, extraordinairement décoré du sol au plafond
dans le plus parfait style rococo. Les banquets officiels ont lieu dans la salle à manger de gala d'Alphonse XII (capacité de 145 convives) décorée de tapisseries de Bruxelles du 16e s. Dans la chapelle on peut admirer les fresques de Corrado Giaquinto et les tableaux de Mengs (L'Annonciation) et de Bayeu (L'Archange saint Michel). Dans l'antichambre qui mène aux appartements de la reine Marie-Christine se trouve un triptyque, ceuvre de Juan de Flandes, qui appartenait à Isabelle la Catholique. La salle des Miroirs est remarquable par ses bas-reliefs en stuc de style pompéien. La salle du Trône est tapissée d'un velours rouge qui fait ressortir le magnifique plafond de Tiépolo peint en 1764. Les consoles et les miroirs furent dessinés par Ventura Rodrfguez et les lions en bronze doré sont l'oeuvre de l'Italien Benicelli (1621). Des salles ont été aménagées pour présenter la collection d'instruments de musique qui en compte plusieurs réalisés par Stradivarius. |
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Armurerie royale | |||||||
Réunie
par les Rois Catholiques, Charles Quint et Philippe II, cette collection
d'armes et armures est exceptionnelle. Le noyau de la collection est constitué
par les armures personnelles de Charles Quint ainsi que des armes et armures
de Philippe II et Philippe III. La grande salle voûtée du
sous-sol expose une excellente collection de fusils de chasse ayant appartenu
aux Bourbons, depuis ceux réalisés par l'armurier de Philippe
V à la Winchester offerte par le président des États-Unis
au roi Alphonse XII. |
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Museo
de Carruajes Reales |
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Au
coeur du jardin d'hiver du Campa del Moro, qui offre une belle perspective
sur
le palais, un pavillon édifié en 1967 rassemble les carrosses
royaux, datant pour la plupart de l'époque de Charles IV (fin XVIIIème
siècle). On peut voir le carrosse Noir réalisé dans
la seconde moitié du XVIIème siècle en hêtre
et frêne et teint en noir, et les berlines du XVIIIème siècle
dont celle provenant de la Maison des marquis d'Alcàntara. Enfin
la berline de la Couronne royale, tirée par 8 chevaux accompagnés
de laquais, fut exécutée pour Ferdinand VII (XIXème
siècle) et garde les traces de l'attentat dont furent victimes
Alphonse XIII et son épouse le jour de leurs noces. |
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Monasterio
de las Descalzas Reales |
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Bien
que ce couvent soit situé dans l'un des quartiers les plus animés
de Madrid, dès que l'on pénètre à l'intérieur,
on est transporté en plein XVIème siècle. Dans le
palais où elle était née, Jeanne d'Autriche, fille
de Charles Quint, fit aménager un couvent de clarisses. Il servit
de retraite pendant deux siècles aux personnes de la haute noblesse
qui voulaient vivre retirées du monde. Les dons que faisaient au
couvent les familles en visite ont enrichi cette maison dont l'enceinte
même de la clôture conventuelle constitue maintenant un important
musée d'art religieux. Dès l'entrée, l'escalier principal,
décoré de fresques, frappe par sa magnificence. Dans la
galerie supérieure du cloître dont les chapelles rivalisent
de somptuosité, on remarque un Christ gisant de Gaspar Becerra
(XVIème siècle). Dans l'ancien dortoir de la communauté sont exposées 10 tapisseries du XVIIème siècle exécutées d'après des cartons de Rubens. Dans l'inventaire artistique du couvent on remarque, à l'entresol, différents portraits royaux et un Saint François de Zurbaràn ; dans la salle capitulaire des statues de Pedro de Mena (Dolorosa, Ecce Homo) et de Gregorio Hernândez (Madeleine) ; dans la salle des reliquaires, un grand nombre de châsses et coffres précieux délicatement ciselés et dans les salles de peintures des ceuvres de Titien, de Brueghel l'Ancien et de Rubens. |
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Real
Monasterio de la Encarnaciôn |
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Ce
couvent se trouve sur la jolie place du même nom à proximité
de l'ancien alcazar auquel il était relié par un passage.
Fondé en 1611 par Marguerite d'Autriche, femme de Philippe III,
et occupé par les augustines, il bénéficia depuis
sa création des libéralités et des largesses de tous
les rois d'Espagne, ce qui lui permet aujourd'hui de posséder
une importante collection artistique. La collection de tableaux de l'école madrilène du XVIIème siècle est particulièrement riche. On y remarque une toile de Van der Meulen représentant l'échange des princesses qui eut lieu en 1615 sur l'île des Faisans, et un Saint Jean-Baptiste de Ribera, Noter également au premier étage, le Christ à la colonne, sculpture polychrome de Gregorio Hernândez. Dans la salle des Reliques, au plafond peint par Vicencio Carducci, sont exposées quelque 1 500 reliques. Les plus remarquables sont le Lignum Crucis et l'ampoule contenant le sang de saint Pantaléon qui, dit-on, se liquéfie chaque année le 27 juillet. L'église, au sobre portail quasi herrérien, est une rouvre de Gômez de Mora (1611). Après l'incendie de l'alcazar, elle fut reconstruite par Ventura Rodriguez (XVIIIème siècle). |
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Musée
du Prado |
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C'est
probablement la pinacothèque classique la plus importante du monde. L'édifice
néoclassique fut dessiné par Juan de Villanueva durant le
règne de Charles III pour abriter l'Académie des sciences
naturelles. Après la guerre d'Indépendance, Ferdinand VII,
reprenant à son compte le projet de Joseph Bonaparte de création
d'un musée, fit restaurer l'édifice pour y installer les
collections de peinture espagnole, réunies par les rois de la Maison
d'Autriche et les Bourbons, collections qui reflètent l'évolution
du goût artistique des monarques espagnols. Il possède aussi
de précieuses collections des peintres flamands, rassemblées
par les Rois Catholiques, et de nombreuses oeuvres de l'école italienne,
dont étaient amateurs Charles Quint et Philippe II. |
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Le
Madrid des Bourbon |
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Quartier élégant et résidentiel de Madrid, ses rues et avenues
verdoyantes son bordées d'immeubles cossus, de palaces luxueux,
d'anciens hôtels particulier: ou palais abritant aujourd'hui des
musées. Touristes et habitants trouvent plaisi à y flâner
entre une visite du Prado et une promenade dans le parc du Retiro. |
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Plaza
de la Cibeles |
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Dans
le centre se trouve la fontaine (XVIIIème siècle) la plu célèbre
de Madrid, l'un des symboles de la ville, représentant la déesse
Cybèl montée sur un char tiré par des lions. Centre
névralgique du Madrid touristique, ici convergent la calle de Alcalà,
la Grai Via et les paseos du Prado et de Recoletos, prolongés par
celui de la Castellana Les bâtiments imposants qui entourent la
place : la Banque d'Espagne (1891) les jardins du palais de Buenavista
(XVIIIème siècle), actuel ministère de la Défense,
le palai de Linares (fin XIXème siècle) et le palais de
Communicaciones (1919), ainsi que les belle perspectives sur lesquelles
elle ouvre, ont inspiré de nombreux artistes. |
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Museo
Thyssen-Bornemisza |
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Le
palais de Villahermosa, bel exemple d'architecture néoclassique de la
fin du XVIIIème - début XIXème siècle, a été
aménagé par l'architecte Rafael Moneo pour accueillir la
remarquable collection achetée par l'État espagnol au baron
Hans Thyssen-Bornemisza. Cette collection fut commencée dans les
années 20 par son père le baron Heinrich. Le musée
abrite quelque 800 ceuvres illustrant les grandes écoles de peinture
de la fin du XIIème siècleà nos jours. Les oeuvres
sont présentées chronologiquement sur trois niveaux, les
peintures les plus anciennes se trouvant à l'étage le plus
élevé. |
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Centro
de Arte Reina Sofia |
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Sur
la Glorieta de Atocha ou place Emperador Carlos V, en face de la gare,
se dresse l'ancien
hôpital de San Carlos, créé par Charles III. Récemment
réaménagé, ce bâtiment en granit, grandiose
et austère, présente une façade agrémentée
d'ascenseurs extérieures dans des cages en verre. A l'intérieur,
les immenses salles voûtées forment un cadre remarquable
pour les grandes expositions temporaires. |
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Parque
del Buen Retiro |
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Le
retiro est aujourd'hui un lieu de promenade et de rencontre pour les
Madrilènes.
Près du monastére des hiéronymites édifié
par les Rois Catholiques au XVème siècle (le seul vestige
actuel est l'église), Philippe IV fit construire un palais dont
il ne reste que le bâtiment du musée de l'Armée et
le Cason del Buen Retiro. Il fut entouré par un beau parc par
le duc d'Olivares. |
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Monastère
de l'Escurial |
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A
1 065 m d'altitude sur le versant Sud de la sierra de Guadarrama, au
pied du mont
Abantos, se niche l'impressionnant monastère de San Lorenzo et
Real, l'Escurial. En 1557, Philippe II bat les Français au cours de la mémorable bataille de St-Quentin ; c'est le 10 août jour de la Saint-Laurent. Pour commémorer ce fait, il décide de faire construire un monastère dédié à ce saint et confié aux Hiéronymites. Ce sera également un palais et un panthéon royal. Si les travaux gigantesques - ne compte-t-on pas près de 1 200 portes et 2 600 fenêtres - ont accaparé 1 500 ouvriers, ils n'ont duré que 21 ans (1563-1584), d'où l'exceptionnelle unité de style de l'édifice. Les projets du premier architecte Juan de Toledo sont suivis dans leurs grandes lignes, après sa mort, en 1567, par son assistant Juan de Herrera. Par réaction contre le style très orné du règne de Charles Quint, les architectes ont décidé de réaliser une rouvre sobre aux lignes majestueuses. Le plan du monastère rappellerait, par sa forme de gril, le martyre de saint Laurent. Longue de 206 m, large de 161, l'abbaye est bâtie en granit gris. La rudesse de la pierre accuse la sévérité des lignes architecturales. Obligé par le roi, qui souhaitait accroître le nombre de religieux, à surélever l'édifice, Herrera réussit, par l'espacement asymétrique des rangées de fenêtres, à donner à l'ensemble une certaine élégance. Mais seules les tours d'angle aiguës atténuent la monotonie des longues perspectives horizontales. L'édifice a la grandeur des palais et l'austérité des monastères. |
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Appartements
royaux |
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Le
quart Nord-Est des bâtiments est occupé par le palais des Bourbons
tandis que la partie cernant l'abside de l'église et le cloître
des Mascarons était celle où résidait Philippe Il.
L'Escurial eut une vie fastueuse sous la maison d'Autriche, mais les Bourbons,
préférant la Granja, El Pardo ou Aranjuez, eurent tendance
à délaisser le palais qui ne retrouva vie qu'avec Charles
III et Charles IV au 18e s. L'escalier construit sous Charles IV conduit
au palais des Bourbons (3e étage). Plafonds pompéiens et
belles tapisseries*, les unes de la Fabrique Royale de Madrid, les autres
flamandes, ornent l'ensemble des salles. Parmi les tapisseries, celles
exécutées d'après les cartons de Goya illustrent
de pittoresques sujets populaires ; celle de « Neptune » fait
partie de la série de Télémaque, tissée aux
Pays-Bas ; enfin dans la dernière salle, celles de Teniers montrent
un style plein de véracité. Ramenant à l'austérité
autrichienne, très impressionnante par ses dimensions, la salle
des Batailles est décorée de fresques (1587) illustrant
au Sud la bataille de Higueruela remportée sur les Maures au XVème
siècle., et au Nord la bataille de St-Quentin. Après le luxe des Bourbons, c'est le retour à la sobriété qu'implique la visite des appartements de Philippe II (2e étage). Ceux de l'infante Isabelle Claire Eugénie, comme ceux de son père, sont constitués d'une suite de salles minuscules dont la principale décoration est la céramique de Talavera au bas des murs. Dans la chambre du roi, où il mourut en 1598 à l'âge de 71 ans, une porte donne accès à l'église : elle lui permettait d'assister à l'office depuis son lit. Sur les murs on peut admirer un Saint Christophe de Patinir et un portrait du roi, déjà âgé, exécuté par Pantoja de la Cruz. Face aux jardins et à la plaine sur lesquels elle offre une vue très agréable, la Salle du Trône est agrémentée de tapisseries de Bruxelles du XVIème siècleDes portraits royaux garnissent les murs de la Salie des Portraits qui lui fait suite. Dans la dernière pièce, on voit la chaise à porteurs destinée à transporter le roi qui souffrait de la goutte. |
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Panthéons |
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On
y accède
par la cour des Évangélistes dont les murs sont décorés
à la fresque par Tibaldi (côté Est) et ses disciples. Un escalier en marbre et jaspe mène au panthéon des rois, situé sous le choeur de l'église. Dans celui-ci sont enterrés tous les rois d'Espagne depuis Charles Quint, à l'exception de Philippe V, Ferdinand VI et Amédée de Savoie, enterrés respectivement le premier à la Granja, le second chez les visitandines royales de Madrid et le troisième en Italie. La chapelle, de plan octogonal, fut commencée sous Philippe III en 1617 et terminée en 1654. Son principal architecte fut Jean Baptiste Crescenci. En face de la porte se trouve l'autel de jaspe et sur les murs de part et d'autre les 26 sarcophages de marbre et de bronze. Les rois se trouvent à gauche et les reines mères à droite. Le lustre, réalisé par un artiste italien, complète la somptueuse décoration. Dans le panthéon des Infants(XIXème siècle) reposent les reines n'ayant pas eu de descendance couronnée et les infants. On peut y admirer de délicates sculptures. Les conditions climatiques ont permis une excellente conservation de l'ensemble. * Salles capitulaires - Ces deux belles pièces aux plafonds peints de grotesques et de fresques par des artistes italiens réunissent un musée de peinture religieuse espagnole (16e et 17e s.) et italienne (16e s.). Dans la première salle sont exposées des toiles du Greco et de Ribera, un Saint Jérôme de Titien et La Tunique de Joseph que Vélasquez peignit à Rome. La seconde salle capitulaire est consacrée à l'école vénitienne du 16e s.: oeuvres du Tintoret, de Véronèse, de Titien (Ecce Homo). La salle du fond présente Bosch et son école. Ici on peut admirer la Charrette de foin, où se traduit une imagination débordante, et le Couronnement d'épines (los Improperios), où l'on reconnaît sa verve satirique. |
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Église
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Plusieurs études furent présentées pour sa réalisation,
et Herrera s'inspira des projets d'architectes italiens pour dessiner
le plan définitif. Déjà dans l'atrium on est surpris
par une nouveauté architecturale : la voûte plane. L'intérieur
suit le schéma de St-Pierre de Rome avec son plan en forme de croix
grecque, sa coupole haute de 92 m au-dessus de la croisée du transept
supportée par quatre piliers colossaux, et les voûtes en
berceau des bras du transept. Les fresques de la voûte ont été
exécutées sous le règne de Charles Il par Lucas Jordan.
On accède au sanctuaire, dont la voûte a été
peinte par Cambiasso de scènes de la Vie de la Vierge et de Jésus,
par de larges degrés de marbre rouge. L'immense retable, haut de
30 m, conçu par Herrera, est composé de 4 étages
de colonnes de jaspe, d'onyx, de marbre rouge, entre lesquelles se répartissent
15 sculptures de bronze de Leoni et Pompeo Leoni. La custode aussi fut
dessinée par Herrera. De chaque côté du choeur se
trouvent les mausolées de Charles Quint et Philippe Il : Pompeo
Leoni les a représentés agenouillés, Charles Quint,
avec son épouse, sa fille Marfa et ses deux soeurs, et Philippe
Il, avec trois de ses femmes et son fils Don Carlos. La porte au fond
à droite permettait à Philippe II d'assister aux offices
sans quitter sa chambre. Dans la première chapelle du bas-côté gauche on peut voir le Martyre de saint Maurice, réalisé par Rómulo Cincinato, que le roi préféra à celui du Greco (voir ci-dessous) et dans la chapelle à côté se trouve un magnifique Christ sculpté par Benvenuto Cellini (1562). |
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Cour
des Rois |
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L'un des trois portails classiques de la façade principale ouvre sur cette cour. Elle doit son nom aux statues des rois de Judée qui ornent la majestueuse façade de l'église. | |||||||
Bibliothèque |
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Au
2e étage.
La salle longue de 54 m possède une magnifique décoration.
Les étagères, là encore dessinées par Herrera,
sont en bois précieux, le plafond fut luxueusement peint par Tibaldi
: ses compartiments représentent les arts libéraux et, sur
les extrémités de la salle, la Philosophie et la Théologie.
On y voit aussi les magnifiques portraits de Charles Quint, Philippe Il
et Philippe III réalisés par Pantoja de la Cruz et celui
de Charles II, oeuvre de Carreno. Philippe II a réuni dans cette bibliothèque plus de 10 000 volumes, mais beaucoup ont disparu dans l'incendie de 1671 et pendant les guerres napoléoniennes. C'est actuellement une bibliothèque publique contenant plus de 40 000 livres et quelques manuscrits allant du Vème au XVIIIème siècle. On sera surpris par la présentation des livres dont le dos est tourné vers l'intérieur pour des raisons de conservations. Les vitrines centrales, installées sur des tables de marbre, renferment quelques manuscrits précieux qui comptent des manuscrits arabes, les livres autographes de sainte Thérèse, les Cantigas de Santa Maria, oeuvre poétique d'Alphonse le Sage, aux belles enluminures, et un Béatus du XIème siècle. |
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Aranjuez | |||||||
Au
milieu de l'âpre plateau castillan. Aranjuez apparaît comme
une oasis avec ses frondaisons et ses avenues entourant ses palais. Le
contraste est saisissant quand on vient du Sud. Les allées ombragées
que les écrivains ont célébrées, que les musiciens
ont chantées (Joaqufn Rodrigo et son fameux Concerto d'Aranjuez),
où les peintres - tel le Catalan Rusinol - ont planté leur
chevalet, sont devenues l'une des promenades préférées
des Madrilènes le dimanche. |
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Palais
Royal et Jardin |
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Les
Rois Catholiques aimaient déjà séjourner dans le
palais primitif du XIVème siècle. Charles Quint agrandit
le domaine ; mais on doit surtout le palais actuel à l'initiative
de Philippe Il qui fait appel aux futurs architectes de l'Escurial pour
construire de nouveaux bâtiments autour desquels on commence à
aménager des jardins. Au XVIIIème siècle les Bourbons font d'Aranjuez l'une des principales résidences royales et l'embellissent. Ravagé par un incendie en 1727, le palais est à peine réédifié en 1748 qu'il en subit un second. A nouveau restauré, on construit alors l'actuelle façade principale. Ferdinand VI édifie la ville au plan quadrillé, Charles III ajoute les deux ailes du palais, Charles IV élève la délicieuse Maison du Laboureur. |
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Palacio
Real : En pierre
et brique, il date du début du XVIIIème siècle. Malgré
de nombreuses modifications, il possède une réelle unité
de style. En face d'une vaste place s'ouvre la cour d'honneur, encadrée
par un bâtiment principal et deux ailes en retour. Aux angles s'élèvent
deux pavillons surmontés d'un dôme. L'aménagement
des salles est demeuré tel qu'il était à la fin du
XIXème siècle. L'escalier d'honneur a été
construit sous Philippe V par l'italien Giacomo Bonavia. Le buste de Louis
XIV par le sculpteur Coysevox rappelle l'ascendance française de
Philippe V. Dans les appartements de la reine Marie-Louise, on voit dans
la petite antichambre des toiles de Lucas Jordan ; dans la salle de Musique,
piano offert par Eugénie de Mont à Isabelle Il. La salle
du Trône, aux murs tendus de velours rouge, possède un mobilier
rococo et un plafond peint représentant l'allégorie de la
Monarchie. Dans ce salon eut lieu l'acte d'abdication de Charles IV après
l'émeute du 17 mars. Le salon de porcelaine est l'ensemble le plus
gracieux et intéressant du palais. Entièrement réalisé
(1763) dans la fabrique de porcelaine du Buen Retiro de Madrid, il se
compose de plaques de porcelaine blanche sur lesquelles courent des guirlandes
et des reliefs représentant des scènes de la vie chinoise,
des sujets exotiques et des jeux d'enfants. Les portes en bois sculpté
et peint, le lustre, le sol de marbre ne déparent pas cette réussite.
Dans les appartements du roi, la salle de musique précède
le fumoir ou « salon arabe " amusante reproduction de la salle
des Deux Soeurs de l'Alhambra de Grenade. Un beau Christ de Mengs orne
la chambre à coucher. Dans le salon des Infants les murs sont décorés
de 203 tableautins, peints sur papier de riz de sujets chinois. |
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Parterre
y jardin de la Isla : Le Parterre est un jardin à
la française, oeuvre du Français Boutelou (1746), qui s'étend
au pied de la façade Est du palais. La fontaine d'Hercule apporte
une note mythologique à l'harmonieuse disposition de parterres
et de grands arbres (cèdres, magnolias). Tracé au XVIème siècle, le jardin de la Isla se trouve sur une île artificielle du Tage. Il faut traverser le canal qui alimentait les moulins pour atteindre ce parc où se dissimulent de nombreuses fontaines parmi les bosquets de marronniers, de frênes, de peupliers et les haies ou massifs de buis. |
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Jardin
del Principe : Entouré d'une grille flanquée
de quatre portes monumentales réalisées par Juan de Villanueva,
c'est un gracieux et immense parc (150 ha) longeant le Tage. Réalisé
en 1763 par Boutelou sur la demande du futur Charles IV, ce jardin de
style anglais répond aux goûts paysagers en vogue à
la fin du XVIIIème siècle : vision très romantique
de la nature. Les rois y entretenaient une ferme modèle, dotée
de serres tropicales, et y pratiquaient l'élevage d'animaux exotiques. |
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Casa del Labrador : Isolée à l'extrémité Est du jardin du Prince, la Maison du Laboureur est le fruit d'un caprice du roi Charles IV. Construite dans un style néo-classique semblable à celui du Palais Royal, sa décoration est plus riche et fastueuse. Vingt bustes en marbre de Carrare, représentant des personnages del'Antiquité, couronnent la grille d'entrée. L'intérieur est un exemple remarquable de l'art décoratif du XVIIIème siècle : plafonds de style pompéien, tentures de soie brodée, portes en acajou, sols de marbre, meubles, lampes, toiles de Brambilla, horloges et porcelaines témoignent du raffinement qui régnait à la cour des Bourbons espagnols. Au premier étage, la salle de billard, sous une voûte de Maella (les quatre éléments), possède de magnifiques broderies sur soie représentant des vues de Madrid. La galerie des statues est ornée d'authentiques bustes grecs et son sol de marbre a des incrustations de mosaïques romaines trouvées à Mérida. L'horloge, au centre, exécutée à Paris, reproduit la colonne de Trajan. Dans le salon de la reine Marie-Louise : remarquables tentures brodées de 97 tableautins représentant les villes espagnoles. Le centre de la salle de Bal est occupé par un magnifique cadeau du tsar Alexandre III à Charles IV : une table et un fauteuil en malachite. Enfin le cabinet de platine est décoré d'incrustations d'or, de platine, de bronze : dans l'antichambre, oiseau fait d'une seule pièce d'ivoire. |
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Casa
de Marinos : A proximité de l'ancien embarcadère,
un musée expose les embarcations royales qui formaient l'escadre
du Tage ». Elles transportaient la famille royale et ses invités
du palais à la maison du Laboureur. Ces 6 embarcations appartenaient
: à Charles IV (peintures de Maella), à Isabelle Il, à
Alphonse XII (en acajou), à Marie-Christine (peintures imitant
des tapisseries) et à Alphonse XIII. Celle de Philippe V, cadeau
d'un comte vénitien, surpasse les autres par la richesse de sa
décoration de bois sculpté et doré. |
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CASTILLE
ET LEON |
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Castille et León, en espagnol Castilla y León, ancienne Vieille-Castille, communauté autonome du centre de l'Espagne. Cette vaste
région, qui a joué un rôle majeur dans l'histoire
de l'Espagne, s'étend sur une singulière plateforme
: la meseta, sorte d'énorme plateau aux caractéristiques
géologiques extraordinaires. La Castille et León est bordée au sud par les communautés autonomes de Castille-La Manche, de Madrid et de l'Estrémadure, à l'ouest par le Portugal et la Galice, au nord par les Asturies et la Cantabrie, à l'est par le Pays Basque, la Rioja et l'Aragon. C'est, par sa superficie, la plus grande communauté autonome d'Espagne. La région s'étend sur la partie septentrionale du haut plateau hercynien de la Meseta. Elle est limitée au nord par les monts Cantabriques, à l'est par la chaîne Ibérique, au sud par la Cordillère centrale (sierra de Gredos, sierra de Guadarrama), séparant la Vieille-Castille de la Nouvelle-Castille. Elle est drainée par le bassin supérieur du Douro. Le climat méditerranéen est altéré par la continentalité. Les contrastes thermiques sont très accusés (forte chaleur estivale, hiver rigoureux). Les plateaux sont quasi désertiques. La végétation naturelle (forêts de chênes verts, steppes) est aujourd'hui très dégradée. Elle se réduit à une garrigue d'arbustes et de plantes aromatiques. La région de Soria, sableuse, est plantée de pins. La communauté autonome est divisée en neuf provinces : Ávila, Burgos, León, Palencia, Salamanque, Ségovie, Soria, Valladolid, Zamora. La capitale est Valladolid. |
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Léon |
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L'ancienne
capitale du royaume de Léon s'étale en plein coeur de la
Meseta, sur les bords du Bernesga. Étape importante du chemin de
Compostelle, Léon conserve de son riche passé des monuments
prestigieux, chefs-d'oeuvre d'architecture romane (San Isidoro), gothique
(la cathédrale) et Renaissance (San Marcos). La ville médiévale - Au Xème siècle, avec l'expansion de leurs territoires, les rois asturiens transportèrent leur capitale d'Oviedo à Léon et bâtirent les murailles sur les ruines de fortifications romaines. Pour la peupler ils firent appel à des mozarabes, chrétiens réfugiés de Cordoue et de Tolède ; aux XIème et XIIème siècle. Léon s'affirma ainsi comme la ville la plus importante de l'Espagne chrétienne. La partie Est de la ville témoigne de ce passé médiéval avec ses vestiges de murailles et ses ruelles où de belles façades de brique se révèlent parfois sous le crépi. Le quartier le plus évocateur, connu sous le nom de « quartier humide » à cause de ses nombreux bars et petits restaurants, se situe entre la plazaMayorà arcades et la plaza de Santa Maria del Camino , très attachante pour ses portiques de bois, sa fontaine et le clocher de son église. La cité moderne - Aujourd'hui en plein essor grâce à son industrie, la ville s'étend vers l'Ouest le long du fleuve. Une part importante de ses revenus lui vient en outre de l'élevage. La tradition artistique de Léon ne s'est pas démentie à l'époque contemporaine Gaudi a choisi l'anachronisme avec son palais néo-gothique, la Casa de Botines. |
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Salamanque |
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Ses
rues étroites, aux façades de belle pierre dorée, la splendeur
de ses nombreux monuments et le prestige de sa vie intellectuelle font
de Salamanque une ville à la fois vivante et évocatrice
du passé. Une histoire mouvementée - D'origine ibère, conquise par Annibal au IIIème siècle avant J.-C., Salamanque est sous les Romains une cité florissante dont il subsiste un pont romain. Détruite à plusieurs reprises par les Maures, elle est reconquise par Alphonse VI en 1085. La turbulence de sa noblesse cause de graves troubles aux XIVème et XVème siècle. Des factions déjeunes chevaliers, dites bandos, se déchirent comme en témoigne cette anecdote : à la suite d'un incident au cours d'une partie de paume, les deux frères Monroy, du bande de Santo Tomé, furent tués par les frères Manzano de celui de San Benito : doua Maria, leur mère, revêtit une armure et s'en fut avec leurs compagnons à la poursuite des meurtriers, les tua et déposa leur tête sur la tombe de ses fils ; on l'appela dès lors Maria la Brava. Sa maison du XVème siècle existe toujours. Les bandes sévirent jusqu'en 1476. Au cours de la guerre d'Indépendance, Salamanque fut occupée à plusieurs reprises parle quartier général des armées françaises. C'est à 10 km au Sud de la ville, au défilé d'Arapiles, qu'en 1812 Wellington écrasa les troupes de Marmont. Ce désastre a joué un rôle déterminant dans l'évacuation de l'Espagne par les troupes de Napoléon. |
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L'Université |
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Fondée
en 1215, comme celle de Paris, elle se développe sous la protection
des rois de Castille et de hauts personnages comme l'anti-pape Benoît
XIII. La valeur de l'enseignement qui y est dispensé lui assure
bientôt une réputation internationale ; au XVIème
siècle, elle comptera 70 chaires et jusqu'à 12000 étudiants,
et participera efficacement à la contre-Réforme catholique.
De grands personnages et bien des hommes célèbres suivirent
son enseignement : le prince Don Juan, fils des Rois Catholiques, y fit
ses études ; saint Jean de la Croix y fut élève de
frère Luis deLe6n (1527-1591), l'un des plus grands humanistes
espagnols. Miguel de Unamuno (1864-1936), professeur de grec, puis recteur
de l'Université, exerça lui aussi une influence capitale
sur le milieu intellectuel de son temps. Les inscriptions en rouge qui
apparaissent sur la plupart des monuments de la ville, et surtout ceux
de l'Université, relèvent d'une tradition remontant au XVème
siècle : les étudiants, après avoir reçu leur
diplôme, participaient à une corrida et, avec le sang du
taureau qu'ils avaient tué, inscrivaient sur les murs "victor"
et la date. Aujourd'hui, exécutées avec de la peinture,
c'est une façon élégante de remplacer enseignes
et plaques. |
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Plaza
Mayor |
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Construite
par Philippe V, entre 1729 et 1755, pour récompenser la ville de
sa fidélité pendant la guerre de Succession, c'est l'une
des plus belles places monumentales d'Espagne : d'un style homogène,
elle est due presque entièrement aux frères Churriguera.
Le rez-de-chaussée est formé de quatre galeries aux arcades
en plein cintre décorées d'une série de médaillons
représentant les rois, de Alphonse XI à Ferdinand VI, ou
des personnages illustres comme Cervantès, le Cid, Christophe Colomb,
Cortés... Sur les côtés Nord et Est se remarquent
les frontons de l'hôtel de ville et le pavillon royal qui porte
le buste de Philippe V. Au-dessus des trois étages court une élégante
balustrade. |
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Casa
de las Conchas |
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La
maison aux coquilles, du XVème siècle, voit la sévérité
de ses murs adoucie par un semis de coquilles St-Jacques, environ 400,
et par une rangée de fenêtres isabélines. En bas,
les baies sont closes par de somptueuses grilles de fer forgé.
Le patio aux délicates arcades mixtilinéaires s'orne de
balustrades ajourées, de têtes de lion et de blasons. |
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Clerecia
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Majestueux
et impressionnant par ses dimensions, ce collège de jésuites
fut édifié à partir de 1617. Ses tours baroques furent
achevées en 1755 par Andrés Garcia de Quinones. A côté
de l'église, cloître baroque. |
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Patio de las Escuelas | |||||||
Cette
petite place sur l'antique rue des Libraires est entourée des monuments
les plus caractéristiques du plateresque salmantin. Au centre se
dresse la statue de bronze de Fray Luis de Leôn. |
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Université
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Son
somptueux portail, de 1534, est magistralement composé : au-dessus de la
double porte en anse de panier, le relief s'accentue à chacun des
trois étages pour compenser l'éloignement ; en bas figurent,
dans un médaillon, les Rois Catholiques, qui offrirent ce portail
; au-dessus, sur leurs blasons couronnés, des coquilles abritent
des têtes humaines ; au sommet, de part et d'autre du pape entouré
de ses cardinaux, Vénus et Hercule, dans leurs cadres carrés,
alternent avec des médaillons évoquant les Vertus. Le motif
le plus célèbre est la tête de mort surmontée
d'une grenouille (sur le pilastre de droite) symbolisant le péché
de luxure puni après la mort. Sur le patio donnent les salles de
cours. Dans la grande salle (Paraninfo), tendue de tapisseries de Bruxelles
(XVIIème siècle), où avaient lieu les cérémonies
officielles, on voit un portrait de Charles IV par Goya. Dans la salle
(aula) de maître Salinas (professeur de musique, 1513-1590) subsiste
un cartonnier à musique du XVème siècle. Celle où
Fray Luis de Leôn enseignait la théologie a gardé
son mobilier du XVIème siècle : la chaire du professeur
avec son abat-voix préside les bancs grossièrement équarris,
un luxe à cette époque où les étudiants étaient
habituellement assis par terre. La chapelle (1767) a recueilli les cendres
de Fray Luis de Leôn. Sous la grande voûte en étoile
de l'escalier d'honneur, la rampe est sculptée de rinceaux et de
scènes fantaisistes ; la troisième volée représente
une tauromachie à cheval. A l'étage, une galerie a gardé
son riche plafond à caissons garnis de stalactites, souligné
sur le mur d'une frise en fin bas-relief. Une porte au décor encore
gothique dotée d'une belle grille du XVIème siècle
donne accès à la bibliothèque du 18e s. qui recèle
40 000 volumes du XVIème au XVIIIème siècle, des
incunables et des manuscrits précieux dont certains du XIème
siècle. |
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Hôpital
del Estudio |
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Achevé
en 1533, l'hôpital des Étudiants se signale par une porte
de facture encore gothique où blasons et trilobe sont réunis
sous un alfiz. Escuelas Menores. A droite de l'hôpital, surmonté
du même couronnement Renaissance sculpté a jour, le portail
plateresque des Écoles Mineures s'orne de blasons, de médaillons
et de rinceaux. Le patio typiquement salmantin (1428) est d'une exquise
pureté. On verra dans la grande « librairie uu, à
droite en entrant, un double plafond mudéjar. Sur le côté
de la cour, la salle Calderôn de la Barca a recueilli ce qu'il subsiste
du décor de l'ancienne bibliothèque de l'Université,
transformée en chapelle au XVIIIème siècle, dont
un tiers du Ciel de Salamanque de Fernando Gallego, représentant
les constellations et les signes du Zodiaque. La qualité de ces
éléments laisse imaginer l'intérêt de cet ensemble
du XVème siècle. |
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Nouvelle cathédrale | |||||||
La
construction débuta en 1513, le gros eeuvre fut achevé en
1560, mais la cathédrale fit l'objet d'adjonctions jusqu'au XVIIIème
siècle, d'où la variété des styles : gothique,
Renaissance et baroque. La façade occidentale est divisée,
au-dessous des fenêtres, par quatre grands arcs qui correspondent
au schéma intérieur de l'église ; soulignés
d'une délicate dentelle de pierre comme les voûtes à
clés pendantes qu'ils soutiennent, ils couronnent un décor
gothique qui, au portail central, déborde les voussures et le tympan
pour disposer diverses scènes (la crucifixion entre saint Pierre
et saint Paul) comme sur un retable. Le portail Nord, en face du collège de Anaya, s'orne d'un délicat bas-relief illustrant l'entrée de Jésus à Jérusalem, le jour des Rameaux. L'intérieur frappe par la richesse des voûtes, la finesse des corniches, l'élancement des piliers. Les huit fenêtres de la tour-lanterne sont rehaussées d'un tambour dont les scènes polychromes décrivant la vie de la Vierge sont dues aux frères Churriguera (XVIIIème siècle), comme les stalles du " coro ", le trascoro et l'orgue qui surmonte les stalles au Nord, d'un baroque chargé ; l'orgue du côté Sud est plateresque (1558). |
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Ancienne
cathédrale |
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Accès
par la nouvelle cathédrale, bas-côté droit, première
travée. Par bonheur, les constructeurs de la nouvelle cathédrale
respectèrent l'ancienne, peu visible de l'extérieur, écrasée
par sa grande voisine. Elle avait été élevée
au XIIème siècle à l'initiative de Raymond de Bourgogne,
époux de Doha Urraca de Castille, et de l'évêque Jérôme
de Périgord. C'est un bon exemple de cathédrale romane,
bien que ses puissants piliers aient reçu une voûte d'ogives,
une nouveauté à cette époque ; sa tour-lanterne (tour
du Coq, ou " torre del Gallo "), à deux étages
de fenêtres et nervurée, est l'une des plus belles de ce
style ; très haut sous les voûtes, les chapiteaux ouvragés
représentent scènes de tournois et animaux fantastiques. Le retable de l'abside centrale, peint en 1445, est attribué à Nicolas de Florence. Il se compose de 53 compartiments aux couleurs étonnamment fraîches et aux détails savoureux, témoignages de l'architecture et des costumes de cette époque, sous un Jugement dernier savamment composé, dont le fond foncé rehausse l'éclat du Christ ressuscité. Au centre du retable, la Vierge de la Vega est une statue du XIIème siècle, en bois couvert de bronze doré émaillé. Dans le transept droit, des enfeus sont dotés de gisants et de fresques du XIIIème siècle d'influence française. Au fond de la nef, la chapelle St-Martin est couverte de fresques du XIIIème siècle, peintes par Antôn Sanchez de Segovia, et du XVIVème siècle. |
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Cloître |
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Les
arcades romanes furent détruites lors du séisme de Lisbonne en 1755
mais quelques chapiteaux subsistent, surprenants dans cette décoration
plateresque. Dans la chapelle de Talavera. à coupole mudéjar
sur nervures sculptées, se célébrait l'antique rite
mozarabe ; son retable est de l'école de Pedro Berruguete. La chapelle
de Santa Barbara était le théâtre des examens de l'Université.
Dans la salle capitulaire, le musée diocésain rassemble
quelques oeuvres de Fernando Gallego et de son frère Francisco
et au 1er étage de Juan de Flandes (retable de saint Michel). Dans
la chapelle de Anaya, on admirera le remarquable tombeau (XVème
siècle) de Diego de Anaya, archevêque de Salamanque puis
de Séville. Exécuté en albâtre il est décoré
sur les côtés par les saints et les saintes avec leurs symboles
et entouré d'une grille plateresque merveilleusement ouvragée.
Autour du tombeau : orgue du XVème siècle et gisants des
Gutierre (XVIème siècle). Du Patio Chico on aperçoit l'abside de la vieille cathédrale et la toiture en écailles de la « tour du Coq qui rappelle celle de St-Front à Périgueux. |
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Couvent
San Esteban |
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La
coexistence des deux styles, gothique et Renaissance, caractérise cet édifice
des XVIème et XVIIème siècle. Tandis que les pinacles
des contreforts latéraux marquent une persistance du premier, l'imposante
façade est un exemple remarquable du plateresque. Le bas-relief
illustrant la lapidation de saint Étienne est l'oeuvre de Juan
Antonio Ceroni (1610). Église - Elle se signale par son ampleur, la voûte étoilée de la tribune, et surtout le retable central, oeuvre de José Churriguera, qui frappe par la luxuriance de ses sculptures et de ses ors ; au sommet Martyre de saint Étienne, tableau de Claudio Coello. |
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Avila | |||||||
Ville
de pierres, ville de saints, Âvila apparaît entre ses murailles
du XIIème siècle remarquablement conservées. Perchée
à 1 131 m sur les hauts plateaux de la Meseta, c'est la capitale
provinciale la plus élevée d'Espagne. A cette altitude le
rude climat castillan est encore avivé : l'hiver, froid et venteux,
y est très long. Patrie de sainte Thérèse, Âvila
est marquée par la forte personnalité de la sainte dont
le nom est partout présent. On le retrouve même sur une spécialité gastronomique,
les yemas de santa Teresa, sucreries au jaune d'oeuf. |
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La
ville de sainte Thérèse : Sainte Thérèse
de Jésus (1515-1582) fut l'une des plus grandes mystiques catholiques,
dont les extases firent grande impression sur ses contemporains. A une
époque où la Réforme faisait de grands progrès
en Europe centrale et en France, où les ordres monastiques, par
l'accroissement de leur pouvoir temporel, abandonnaient la rigueur de
leur règle, sainte Thérèse parvint à rétablir
l'observance de la très austère règle du Carmel.
à susciter maintes vocations et à fonder de nouveaux couvents. Elle écrivit de nombreuses lettres à saint Jean de la Croix, son directeur spirituel, et des livres, dont une autobiographie : le Livre de la Vie, récit de son évolution spirituelle, et le Livre des Demeures, également publié en 1588. Canonisée en 1622, elle fut reconnue Docteur de l'Église en 1970. Plusieurs endroits conservent le souvenir de sainte Thérèse : deux musées, l'un au couvent San José (las Madres) |
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Les
murailles |
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L'enceinte
crénelée, ponctuée de 90 tours saillantes et rapprochées,
de 9 portes et diverses poternes dessine un trapèze d'environ 900
m sur 450 m ; elle date en majeure partie du XIème siècle,
garde une grande unité malgré quelques modifications du
XIVème siècle. et constitue l'un des meilleurs exemples
de fortification médiévale en Europe. Pour en avoir une
vue générale, le meilleur endroit est le site des "cuatro
Postes" (Quatre piliers) qui se trouve sur la route de Salamanque.
Le chemin de ronde est accessible au public. |
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Cathédrale |
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Le
chevet fortifié, en saillie dans la muraille, y forme une tour rebondie
à double couronne de créneaux. L'emploi du granit et le
rôle de forteresse donnent à l'extérieur du monument
une austérité que ne parvient pas à tempérer
le dessin des remplages, le décor de boules qui souligne dans les
parties hautes les arêtes de la tour, des contreforts et des pinacles,
ni les sculptures des portails. On admirera le décor gothique français
du portail Nord (XIVème siècle) taillé dans une pierre
malheureusement trop tendre pour résister à l'usure du temps
; élevé à l'origine à l'Ouest, il fut déplaçé
au XVème siècle par Juan Guas, qui redessina alors la façade
Ouest. Celle-ci doit à un remaniement du XVIIIème siècle
sa curieuse composition actuelle que l'on s'attendrait plutôt à trouver
sur un palais. |
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Musée |
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On
traverse successivement l'antesacristie (XIIIème siècle) puis la
sacristie de la même époque, remarquable pour sa voûte
à 8 nervures, ainsi que pour le grand retable d'albâtre (XVIème
siècle) et, à l'emplacement des fenêtres, les quatre
scènes de la Passion en bois sculpté, imitant l'albâtre.
Dans le musée, on notera une porte de tabernacle peinte d'une tête
de Christ par Morales, un portrait par le Greco, une grille isabeline
monumentale, des antiphonaires (fin XVème siècle) et un
ostensoir haut de 1,70 m exécuté par Juan de Arfe en 1571. Le cloître gothique a été récemment restauré. Sur la place de la cathédrale, le palais de Valderrâbanos, aujourd'hui hôtel, s'orne d'une porte (XVème siècle) surmontée d'un beau motif blasonné. |
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Basilique San Vicente | |||||||
Élevée,
dit-on, sur les lieux du martyre de saint Vincent et de ses soeurs Sabina
et Cristeta au IVème siècle, c'est une grande basilique
romane, mais voûtée d'ogives car la construction dura du
XIIème siècle. au XIVème siècle. La galerie
Sud extérieure (XIVème siècle), aux faisceaux de
colonnettes serrées par des bagues, la corniche sculptée
qui court le long de la nef, le haut porche ajouté à l'Ouest
et les deux tours inachevées composent une silhouette fort harmonieuse. Le portail occidental est exceptionnel. Sous une corniche et des voussures richement ornées, les statues-colonnes semblent converser tant leurs attitudes sont naturelles et variées. Les draperies "mouillées" il de leurs vêtements rappellent la sculpture de Vézelay, en France. A l'intérieur on remarque sous la tour-lanterne (XIVème siècle) le tombeau des martyrs, chef-d'oeuvre de la fin du XIIème siècle, abrité par un curieux baldaquin gothique (XVème siècle) au toit en pagode ; le martyre de saint Vincent et de ses soeurs y est représenté avec une technique si parfaite jointe à un art si vivant qu'on l'a attribué au même sculpteur que le portail occidental. Remarquer les scènes où les martyrs sont capturés sous les murailles d'Avila, dénudés puis torturés. |
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Monastère
Santo Tomâs |
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Couvent
dominicain fondé à la fin du XVème siècle, embelli grâce
aux dons des Rois Catholiques dont il fut la résidence d'été,
il fut aussi le siège de l'université. La façade de l'église arbore les principaux motifs décoratifs de l'ensemble rangées de boules soulignant les lignes architecturales, décor très répandu à Avila mais employé ici avec profusion, joug et flèches, emblèmes d'Isabelle et de Ferdinand. Comme il était d'usage alors chez les dominicains, l'église comporte une seule nef dont les voûtes retombent sur des faisceaux de colonnettes élancées mais, fait rare, elle possède deux tribunes : l'une à l'Ouest abrite les stalles du "coro" l'autre le maître-autel. Accessibles seulement par le cloître, ces tribunes étaient réservées aux religieux. A la croisée du transept trône le très beau mausolée (1512) d'albâtre aux délicates sculptures Renaissance de l'infant D. Juan, fils des Rois Catholiques, mort à 19 ans. C'est l'oeuvre du Florentin Domenico Fancelli qui exécuta également celui d'Isabelle et de Ferdinand pour la chapelle royale de Grenade. Une chapelle du côté gauche de la nef recèle le tombeau Renaissance de Juan Dàvila et de sa femme, précepteurs du prince. |
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Les
cloîtres |
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On
traverse le cloître des Novices (XVème siècle), d'une extrême
simplicité, pour accéder au cloître du Silence, assez
petit pour être intime, généreusement sculpté
à l'étage. Au-delà, le cloître des Rois, plus
grand et solennel, dénude les arcs supérieurs avec une
grande science de l'effet produit. Un escalier dans le cloître du Silence mène à la tribune du "coro" (belles stalles gothiques du XVème siècle aux dossiers couverts d'arabesques sous des dais de dentelles). Par la galerie supérieure du cloître, on gagne la tribune du maître-autel où l'on peut voir de près le retable de Saint Thomas (vers 1495), chef d'oeuvre de Berruguete illustrant plusieurs scènes de vie de Saint Thomas d'Aquin, dont les personnages prennent un relief incomparable. |
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Burgos | |||||||
Située
sur les rives de l'Arlanzôn, Burgos, berceau de la Castille, découvre
avec orgueil aux visiteurs les flèches aiguës et dentelées
de sa célèbre cathédrale. Sa position isolée
sur un plateau à près de 900 m d'altitude l'expose souvent
aux rigueurs des vents froids. Dans les dernières décennies, les industries s'y sont multipliées (textiles, produits alimentaires). Un peu d'histoire - Fondée en 884 par Diego Rodriguez, Burgos fut choisie comme capitale du royaume unifié de Castille et Léon en 1037, titre qu'elle céda à Valladolid en 1492 au moment de la chute de Grenade. A l'oubli politique correspondit le dynamisme commercial et artistique. La ville centralisait la laine des grands éleveurs de la « Mesta » . |
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La Cathédrale | |||||||
Troisième
cathédrale d'Espagne par ses dimensions, après Séville
et Tolède, ce remarquable édifice gothique a su adapter
le style fleuri venu de France et d'Allemagne à l'exubérance
propre au style décoratif espagnol. Les nombreuses ouvres d'art
qui se trouvent à l'intérieur en font un grandiose musée
de la sculpture gothique européenne. |
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Le Monastère de Las Huelgas | |||||||
Fondé en 1 180 par Alphonse VIII
et sa femme Eléonore d'Angleterre, ce couvent "doré"
ri, construit à l'emplacement d'une demeure destinée aux
loisirs (las huelgas) du roi, était réservé à
des religieuses cisterciennes de haut lignage. Au XIIIème siècle,
son pouvoir spirituel et temporel s'étendait sur plus de cinquante
localités. La famille royale de Castille en fit un lieu de retraite
pour ses membres ainsi que son panthéon. Église : L'extérieur a les lignes pures de l'art cistercien. L'intérieur est séparé en deux parties par la clôture : dans le transept, ouvert aux fidèles, remarquer la chaire tournante (1560), en fer repoussé et doré, qui permettait au prédicateur d'être entendu des deux côtés de la clôture ; dans les nefs se trouvent un nombre impressionnant de sarcophages royaux et princiers, ornés de motifs héraldiques ou de sujets historiés, originellement polychromes. Au milieu de la nef centrale, "coro" des religieuses, trône la double sépulture des rois fondateurs. Le retable qui ferme la clôture, tout orné de délicates ciselures Renaissance et entièrement polychrome, est surmonté d'une belle Descente de croix du XIIIème siècle. De part et d'autre de l'autel se trouvent deux beaux tombeaux des XIIIème et XIVème siècle. Cloître gothique : XIIIème - XVème siècle. Il subsiste des fragments des stucs mudéjars des voûtes dont les entrelacs ou motifs inspirés de tissus et d'ivoires persans sont d'une extrême finesse. Salle capitulaire :Elle abrite le "pendon ", , un trophée de la bataille de Las Navas de Tolosa réalisé avec des appliques de soie. |
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La Chartreuse de Miraflores | |||||||
La chartreuse de Miraflores occupe l'emplacement de l'ancien palais de Henri III, détruit par un incendie. En 1454, Jean II et son épouse, Isabelle de Portugal, ordonnèrent la construction de l'église, destinée à recevoir leurs dépouilles. Les travaux ne s'achevèrent qu'en 1498, à l'apogée du style isabélin. Église - La sobriété de la façade extérieure, égayée seulement par les pinacles des contreforts et les deux blasons des fondateurs, ne laisse aucunement présager de la richesse du décor de l'intérieur, de la nef unique aux élégantes voûtes à clefs dorées et surtout de l'exceptionnel ensemble sculpté de l'abside. Ensemble sculpté de l'abside - Exécuté à la fin du XVème siècle par le Flamand Gil de Siloé, il comprend le retable, le mausolée royal et un enfeu. Le retable, en bois polychrome, pour lequel Gil de Siloé s'est fait aider par Diego de la Cruz, étonne par sa disposition originale : des cercles, dans lesquels s'inscrivent les scènes, ont remplacé les habituels compartiments rectangulaires. Le
mausolée
royal, en marbre blanc, adopte la forme très
élégante d'une étoile à huit branches. Il
contient les gisants des rois fondateurs Jean Il et son épouse,
parents d'Isabelle la Catholique. Les quatre évangélistes
dominent ce mausolée à l'exubérante décoration
flamboyante de rinceaux, dais, pinacles, amours et blasons, exécutée
avec une virtuosité sans pareille. Dans le mur de gauche, un enfeu
très orné abrite le tombeau de l'infant Alphonse dont la
mort prématurée a placé Isabelle la Catholique, sa
soeur, sur le trône de Castille. Le jeune prince en prière
sculpté par Gil de Siloé est d'une technique brillante mais
n'a pas la « présence du page Juan de Padilla que l'on peut
voir au musée. |
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Cette
noble cité castillane, résidence des rois Alphonse X le Sage et
Henri IV, fut au Moyen Âge un important centre économique
et politique qui joua un rôle décisif dans l'histoire de
la Castille. Ségovie jouit d'un site très original - le coeur de la ville, entouré de murailles qui sont aussi des murs de soutènement, est perché à.1 000 m d'altitude sur un rocher triangulaire qui saisit le regard de qui vient de l'Est. A gauche s'allonge l'aqueduc romain, à droite se dessinent les dômes de la cathédrale, à l'extrême pointe du triangle est perché l'alcazar, 100 m au-dessus du confluent de l'Eresma et du Clamores. Pour mieux apprécier ce site, il est recommandé de suivre en voiture la route par la Cuesta de los Hoyos et le Paseo de Santo Domingo de Guzmàn. |
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Un
peu d'histoire - A l'époque romaine Ségovie fut
un poste militaire important les Arabes y introduisirent le travail de
la laine et en firent au Moyen Âge une cité industrielle.
Le XVème siècle. marque l'âge d'or de Ségovie
qui compte alors une population de 60 000 habitants. Isabelle la Catholique, reine de Castille - A la mort de Henri IV, en 1474, bien des Grands ne reconnaissent pas la légitimité de sa fille Jeanne, que l'on appelle « la Beltraneja » en allusion au favori Beltràn de la Cueva. A Ségovie, ils proclament reine la demi-soeur du roi défunt, femme d'Aragon, l'unité « LaBeltraeja aidée d'Alphonse V de Portugal, son mari, essaie de défendre ses droits mais devra y renoncer en 1479 après les défaites de Toro et d'Albuera, qui décidèrent du cours de l'histoire de l'Espagne. «« Les comuneros » - Au début du règne de Charles Quint l'entourage flamand du souverain, sa volonté d'absolutisme et les impôts nouveaux lui attirent l'hostilité des Espagnols. De nombreuses villes (comunidades), sous l'impulsion du Tolédan Juan de Padilla et de Juan Bravo, de Ségovie, se révoltent contre l'autorité royale, mais les troupes des « comuneros » sont écrasées à Villalar en 1521 et leurs chefs décapités à Ségovie. |
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Architecture
A l'intérieur des murailles, la plupart des rues puisent
leur charme des portails castillans encadrés d'alfiz (XVème
- XVIème siècle) ou ornés de blasons et des façades
décorées de sgraffites. Mais la grande particularité
de Ségovie réside dans sa richesse en églises romanes. Les églises romanes - En pierre dorée, elles sont l'un des trésors artistiques de la ville. Toutes présentent les mêmes caractères : des absides rondes bien marquées, souvent un haut clocher carré dressé à côté du chevet et une galerie couverte le long d'un mur où s'abritaient les réunions des corporations de tisserands et de marchands. |
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CASTILLE
- LA MANCHE |
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Castille-La
Manche, en espagnol Castilla-La Mancha, ancienne Nouvelle-Castille
et
terre de Don Quichotte, communauté autonome du centre de l’Espagne,
bordée au nord par les communautés autonomes de Castille
et León et de Madrid, à l’est par l’Aragon et
la région autonome de Valence, au sud par l’Andalousie et
la région autonome de Murcie, à l’ouest par l’Estrémadure.
La
Castille-La Manche connaît de forts contrastes thermiques qui
se caractérisent par un climat estival aride avec des températures
pouvant atteindre 40-45 °C et un climat hivernal rigoureux avec
des températures minimales de - 10 °C. De faibles pluies
irrégulières tombent essentiellement en automne et
au printemps. Les plateaux sont quasi désertiques. La végétation
naturelle (forêts de chênes verts, steppes) est rattrapée
par une garrigue d’arbustes et de plantes aromatiques. |
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Toléde |
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Au
sommet d'une éminence granitique, cernée par le Tage qui roule
ses eaux verdâtres au fond d'un profond ravin, Tolède se
profile comme un décor de théâtre sur le ciel castillan
souvent d'un bleu lumineux. A l'intérieur de ses remparts, la ville
dissimule une multitude de monuments et l'étonnant dédale
de vieilles ruelles tortueuses qui font un magnifique cadre à la
procession de la Fête-Dieu qui a lieu le dimanche suivant. Tout
ici évoque le passé : outre qu'une histoire brillante a
martelé chaque pierre de Tolède, sa richesse artistique
reflète la fusion qui, au Moyen Âge, s'est opérée
comme à Cordoue entre les cultures chrétienne, juive et
arabe. Tolède est renommée pour ses objets damasquinés
(acier bruni incrusté de fils d'or, d'argent et de cuivre) et pour
ses excellentes spécialités culinaires : perdrix en daube
et massepain. Le site - Le site incomparable de la ville s'admire du boulevard périphérique qui, du pont d'Alcàntara au pont de San Martin, suit, de la rive opposée sur 3,5 km, la boucle inachevée que forme le fleuve. De ces hauteurs écrasées de soleil qu'occupent les e cigarrales n, vastes oliveraies où se cachent de blanches demeures, plusieurs belvédères, dont la terrasse du Parador qui se trouve au-dessus de la circunvalaciôn, ménagent des visions inoubliables de la cité, appesantie entre l'alcàzar et le monastère de St-Jean-des-Rois. A la tombée du jour, ou la nuit, le spectacle est tout aussi saisissant. Un peu d'histoire La ville impériale - Appréciant la valeur stratégique du site et sa position avantageuse au centre du pays, les Romains avaient fait de Toletum une cité fortifiée. Elle passa ensuite aux mains des Barbares et devint, à la fin du VIème siècle, le siège de la monarchie wisigothique. Défaits à Guadalete en 711, les Wisigoths abandonnent leur ville qui dépendra de Cordoue, jusqu'à ce qu'en 1012 elle prenne la tête d'un royaume indépendant. En 1085, Tolède est reconquise par Alphonse VI qui, deux ans plus tard, la choisit pour capitale, au détriment de Léon. A Alphonse VII, qui se fait couronner empereur, Tolède doit son titre de ville impériale. Sa population mêlée (arabes, juifs, chrétiens) fait bientôt sa prospérité. Les Rois Catholiques entreprennent l'édification du monastère St-Jean, et il faudra Grenade, reconquise en 1492, pour leur faire oublier Tolède. Charles Quint fait réédifier l'Alcàzar. La ville est pourtant l'une des premières à prendre part à la révolte des ee Comuneros ee (voir à Segovia) dont le chef, Juan de Padilla, est justement un Tolédan. Padilla mort, sa veuve le remplace dans la lutte. L'essor de Tolède s'interrompt en 1561 lorsque Philippe II fait de Madrid sa capitale. Tolède ne sera plus qu'une capitale religieuse, siège du Primat des Espagnes. Avec l'épisode de l'Alcàzar pendant la guerre civile, elle retrouve une place dans les pages de l'histoire. Tolède et les Wisigoths - Le nom de Tolède est inséparable de l'histoire des Wisigoths puisque ceux-ci. arrivés dans la péninsule au VIème siècle, la choisissent comme capitale dès 554. Les conciles siégeaient déjà à Tolède depuis l'an 400. Celui de 589, grâce à la conversion du roi Recarède, consacre l'hégémonie des Wisigoths et l'unification religieuse de l'Espagne. Malheureusement déchirés par les luttes seigneuriales, les Wisigoths n'auront pas assez de puissance à opposer aux musulmans et abandonnent Tolède en 711. Il faudra Pélage et un petit groupe de chrétiens réfugiés dans les monts Cantabriques pour redonner vigueur à une monarchie en voie d'extinction. Tolède et les juifs - Tolède a été, pense-t-on, la ville la plus importante de toute l'Espagne hébraïque. Au XIIème siècle, elle comptait plus de 12 000 juifs. Leurs synagogues n'ont pas de style propre, mais s'inspirent de l'art musulman. Les légendaires amours de Rachel avec le roi Alphonse VIII au XIIème siècle inspireront Lope de Vega dans La Juive de Tolède. L'importance culturelle de la ville s'affirme au temps de Ferdinand III (1217-1252), monarque tolérant qui permet l'éclosion, favorisée par la fusion des races, d'un grand foyer intellectuel. Celui-ci connaîtra son apogée sous Alphonse X le Sage (1252-1284) qui aime à s'entourer de savants juifs et crée une école de traducteurs. Cependant, l'immunité dont jouissent les juifs a bientôt un terme. A Tolède a lieu en 1355 un véritable pogrom fomenté par les partisans de Henri de Trastamare ; à la même époque, le dominicain saint Vincent Ferrier, remarquable prédicateur, convertit de nombreux Séfarades (voir index). En 1492, le décret d'expulsion des juifs d'Espagne, promulgué par les Rois Catholiques, porte un coup rude à Tolède. L'art mudéjar à Tolède - La ville, où depuis des siècles coexistaient différentes races et religions, voit, sous la domination chrétienne, s'épanouir l'art mudéjar qui se retrouve aussi bien dans la décoration des palais (Taller del Moro), des synagogues (Transité et Ste-Marie-la-Blanche) que dans l'architecture des églises. Ainsi, au XIIIème et au XIVème siècle, la plupart des églises tolédanes conservent de l'art roman le chevet semi-circulaire, mais les arcatures aveugles y prennent les formes les plus variées, la pierre est remplacée par la brique et les clochers, carrés et décorés, évoquent des minarets. On y trouve souvent trois nefs séparées par des arcs en fer à cheval - vestige wisigothique -, une abside tripartite - réminiscence romane -, tandis que les voûtes laissent place à des charpentes de bois, travaillées à la manière musulmane. Le Greco - Né en Crète en 1541, le Grec ("el Greco ") Domenico Teotokopoulos est l'un des grands de la peinture espagnole. Après avoir travaillé en Italie auprès de Titien, il arrive en 1577 à Tolède où il réside jusqu'à sa mort (1614). S'il n'a pas l'heur de plaire à Philippe II, la ville qui l'adopte lui assure sa fortune. Chez ce peintre formé aux techniques italiennes, c'est plutôt une sorte de hiératisme byzantin qui prédomine et se traduit par un allongement des silhouettes qui s'accentue avec l'âge. On est étonné par l'éminente personnalité de son art visionnaire : les déformations, la crudité et la froideur des teintes, la violence des touches contribuent à créer, particulièrement dans les oeuvres de l'âge mûr, une impression d'hallucination. L'obsession du surnaturel est présente dans toute son oeuvre. Aussi généralement la composition de la toile est-elle étagée par deux plans, ciel et terre, car le Greco ne veut considérer la vie terrestre que comme une étape vers l'éternité. La plupart de ses modèles rayonnent d'une intense vie spirituelle. |
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Dans
le labyrinthe de rues étroites, sinueuses, parfois en escalier, dallées
ou pavées de galets, on rencontre à chaque pas une église
ou un palais ancien |
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Cathédrale |
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Elle
fut entreprise sous le règne de Ferdinand III (saint Ferdinand) en
1227, sous l'impulsion de l'archevêque Rodrigo Jiménez de
Rada. Contrairement aux autres églises locales, elle adopte le
style gothique français. Sa construction, qui se prolonge jusqu'à
la fin du XVème siècle, laisse ainsi apparaître tous
les stades du gothique espagnol. De nombreuses adjonctions postérieures
masquent actuellement les lignes originelles. La richesse de la décoration
sculptée et l'accumulation des oeuvres d'art en font cependant
un excellent musée d'art religieux. La tour, harmonieuse, date du XVème siècle. Le dôme qui remplace été créé au XVIIème siècle par le fils du Greco. Sur la façade Sud, la (XVème siècle), exécutée par Hennequin de Bruxelles et Juan Alemà en 1800 d'un portail néo-classique. |
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Extérieur |
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La
Puerta del Reloj, au flanc gauche, est la plus ancienne (XIIIème siècle),
mais elle a été modifiée au XIXème siècle La façade principale se compose de trois portails très élevés, du XVème siècle, dont la partie supérieure a été terminée aux XVIème et XVIIème siècle ; au centre, la Puerta del Perdôn montre une profusion de statues et un tympan où est illustrée la légende selon laquelle la Vierge, pour remercier saint Ildefonse, évêque de Tolède au VIIème siècle, de la dévotion qu'il lui témoignait, vint s'asseoir sur le siège épiscopal le jour de l'Assomption et lui remit une magnifique chasuble brodée. La tour, harmonieuse, date du XVème siècle. Le dôme qui remplace la seconde tour été créé au XVIIème siècle par le fils du Greco. Sur la façade Sud, la Puerta de los Leol (XVème siècle), exécutée par Hennequin de Bruxelles et Juan Alemàn, a été flanqu en 1800 d'un portail néo-classique. |
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Intérieur |
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Ce
n'est pas l'élévation qui frappe ici, mais plutôt
la largeur et la robustesse l'ensemble, impression accrue' par la hauteur
fort inégale des cinq nefs et 1 épais piliers qui la soutiennent.
Une remarquable parure de vitraux (1418-1561) garnit les baies nombreuses.
De magnifiques grilles ferment le choeur, le t coro et la plupart des
chapelles. Grande Chapelle - C'est la plus somptueuse partie de l'édifice : elle a été agranc au 16e s. par le cardinal Cisneros. L'immense retable sculpté, polychrome, 1 style flamboyant, est une oeuvre admirable, de dimensions imposantes. La du Christ s'y répartit sur 5 rangées de sculptures. A la prédelle, statue de la Vieri en argent (1418). A gauche, le beau tombeau de marbre du cardinal Mendoz plateresque, est de Covarrubias. Le gisant est dû à un artiste italien. "Coro"- Une série de hauts-reliefs du 14e s. et de chapelles grillagées compose] l'enclos du N coro » fermé par une grille élégante (1547). Il renferme c magnifiques stalles des XVème et XVième siècle. dont la partie inférieure en bois, ci( à Rodrigo Alemàn, retrace en 54 scènes les épisodes de la conquête de la provin) de Grenade, avec un souci du détail et du pittoresque extraordinaire, tandis qi la partie supérieure en albâtre (XVIème siècle), représentant des personnages de l'Ancien Testament, a été exécutée à gauche par Berruguete, à droite par Felipe Bigarr (Philippe de Bourgogne). Le bas-relief central, la « Transfiguration », e également dû à Berruguete. Le style de Berruguete frappe par l'impression c mouvement tandis que celui de Bigarny est plus figé. De belles orgues à la sonorité remarquable surplombent le « coro » qu'occ pent au centre deux lutrins en bronze et un lutrin gothique en form d'aigle. La Vierge Blanche (XIVème siècle), en marbre, est un chef-d'oeuvre de l'art français. Girola - Elle est double, surmontée d'un élégant triforium à arcs polylobés et bordée de sept absidioles entre lesquelles s'intercalent de petites chapelles carrées. La voûte est remarquable. On a peu de recul pour contempler derrière le sanctuaire le Transparent, la discutable mais célèbre oeuvre de Narciso Tomé. Il compose une étrange tache baroque dans ce temple gothique : par l'ouverture, percée dans le déambulatoire et destinée à éclairer le tabernacle, les rayons du soleil mettent en valeur l'exubérant ensemble d'anges, de nuages et de rayons entourant la Vierge, et au-dessus la Cène. La chapelle San Ildefonso abrite de beaux tombeaux, en particulier au centre celui du cardinal Gil de Albornoz (XIVème siècle). La chapelle Santiago sert de mausolée à la famille du connétable don Alvaro de Luna. Salle capitulaire - Un beau plafond mudéjar, deux armoires de noyer décorées dans le style plateresque ornent l'antichambre. Remarquables sont les encadrements des portes d'accès en stucs mudéjars ainsi que les moulures de leurs vantaux de style plateresque. Dans la salle capitulaire même, beau plafond mudéjar polychrome. Les peintures sont de Jean de Bourgogne. Au-dessous, parmi les portraits de prélats, on distingue deux toiles de Goya (1804 et 1823). Sacristie - Dans la première salle, surmontée d'une voûte peinte par Lucas Jordan, est exposée une importante collection de toiles du Greco. Toute l'attention se concentre sur EL Expolio, toile où la personnalité de l'artiste, pourtant à peine arrivé en Espagne, est perceptible. Tout s'efface autour de la personne du Christ à qui les soldats arrachent sa tunique rouge. On voit aussi, du peintre, un Apostolat complet. De grands maîtres sont représentés ici, avec un portrait du pape Paul III, dont l'air accablé est remarquablement souligné par Titien, une Sainte Famille de Van Dyck, une Dolorosa de Morales et L'Arrestation du Christ, où Goya se montre habile à dépeindre la canaille et joue delà lumière avec une grande virtuosité. Une vitrine contient un Saint François d'Assise sculpté, l'une des oeuvres les plus fameuses et les plus caractéristiques de Pedro de Mena (XVIIème siècle). Dans la garde-robe, citons les portraits du cardinal Borgia par Vélasquez et d'Innocent Xl par Van Dyck ainsi qu'un Ribera. Dans l'ancienne lingerie: ornements liturgiques utilisés par les prélats depuis le XVème siècle. De la sacristie, on accède aux nouvelles salles du musée de la cathédrale, installées dans la maison du Trésorier. Elles abritent des oeuvres du Caravage, du Greco, de Bellini et de Morales. Trésor - Un joli portail plateresque dû à Alonso de Covarrubias donne accès à la chapelle située sous le clocher. Admirer le plafond mudéjar de style grenadin et le splendide ostensoir (XVIème siècle) d'argent doré, réalisé par Enrique de Arfe, que l'on transporte dans les rues le jour de la Fête-Dieu (Corpus Christi). Il pèse 180 kg et mesure 3 m de haut. La custode au centre a été ciselée dans l'or ramené d'Amérique par Colomb. On conserve aussi une Bible du XIIIème siècle, offerte par Saint Louis à saint Ferdinand. Chapelle mozarabe- Située sous le dôme, elle fut édifiée pour la célébration du rite mozarabe par le cardinal Cisneros, restaurateur au XVIème siècle de ce culte qui, aboli au XIème siècle, remontait à l'époque wisigothique. Cloître - La sobriété de l'architecture de la galerie inférieure (XIVème siècle) contraste avec la décoration des murs, en partie couverts de fresques de Bayeu représentant la vie des saints tolédans (saint Eugène, saint Ildefonse). Sur la place de l'Hôtel-de-Ville se dressent l'archevêché du XVIIIème siècle, l'hôtel de ville du XVIIème siècle, à la façade classique, et le tribunal (Audiencia), du XIVème siècle. |
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Casa
y Museo de El Greco |
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Le
Greco s'installa en 1585 dans un groupe de maisons appartenant au marquis
de
Villena. L'idée vint au marquis de Vega Inclàn, au début
du siècle, d'entreprendre la restauration de l'une d'entre elles
et de faire édifier, à côté d'un petit musée
consacré à l'artiste. La maison est un charmant exemple
de résidence tolédane du XVIème
siècle. On a reconstitué au
premier étage l'atelier du peintre où l'on peut voir un
Saint Pierre pénitent (Làgrimas de San Pedro), réplique
de celui de la cathédrale, et son cabinet de travail avec une toile
signée de lui : Saint François et le frère Léon. |
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Sinagoga
del Trànsito |
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Des
dix synagogues que comptait le quartier juif de Tolède (Juderfa), c'est la seule
qui subsiste avec Ste-Marie-la-Blanche. Sa construction fut financée
au XIVème
siècle par Samuel Ha-Levi, trésorier
du roi Pierre le Cruel. En 1492, elle fut transformée en église
et bientôt dédiée à la dormition (trànsito)
de la Vierge, d'où son nom actuel. C'est un petit édifice
d'apparence banale dont l'intérieur surprend par la merveilleuse
décoration mudéjar couvrant la partie supérieure
des murs et le chevet. Un beau plafond « artesonado » en bois
de cèdre coiffe cette salle rectangulaire. Toute la partie haute
des murs est garnie de 54 arcatures polylobées, certaines aveugles,
d'autres percées de délicates dentelles de pierre. Au-dessous
court une frise, celle du chevet est constituée de « mocàrabes
» et celle des murs latéraux, portant les armes de Castille,
est encadrée d'inscriptions en caractères hébraïques
à la gloire de Pierre le Cruel, de Samuel Ha-Levi et du dieu d'Israël.
Les trois arcs au centre du mur oriental sont surmontés d'un magnifique
panneau d'entrelacs où font saillie des rosettes ; dans les panneaux
latéraux, deux inscriptions relatent la fondation de la synagogue.
Sur le mur Sud s'ouvre le balcon qui était réservé
aux femmes. Les salles annexes, de l'ancien couvent de Calatrava, converties
en musée (Museo Sefardi), contiennent de belles pièces d'origine
judaïque : tombes, costumes et livres. Certaines sont des présents
de sefardim (nom que l'on donne aux descendants de juifs expulsés
d'Espagne en 1492). |
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Santa
Maria la Blanca |
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C'était,
à la fin du XIIème
siècle, le principal temple juif de
Tolède. En 1405, elle fut offerte aux chevaliers de Calatrava,
transformée en église et reçut son nom actuel. Le
chevet a été modifié au XVIème
siècle, mais l'intérieur a gardé
l'aspect d'une mosquée de style almohade. Cinq nefs de niveau étagé
se succèdent, séparées par des arcs en fer à
cheval que soutiennent 24 piliers octogonaux. L'enduit blanc met en valeur
les chapiteaux, combinant entrelacs et pommes de pin, et la remarquable
décoration de la partie supérieure. Retable du 16e s. en
bois sculpté polychrome. |
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Monastère
San Juan de los Reyes |
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Érigé
par les Rois Catholiques reconnaissants à Dieu d'avoir remporté
sur les Portugais la victoire de Toro, le monastère fut confié
à l'ordre franciscain. L'ensemble est très représentatif
du style isabélin, qui mêle au gothique flamboyant quelques
touches du style mudéjar, et même Renaissance, car la construction
se prolongea jusqu'au début du XVIIème
siècle. L'extérieur garde un
aspect assez sobre malgré la multitude de pinacles et la balustrade
de pierre qui couronnent l'édifice et la lanterne octogonale très
ornée. Le portail Nord, réalisé par Covarrubias,
représente saint Jean entouré de saints franciscains. Les
chaînes suspendues aux murs de la façade sont celles de prisonniers
libérés des Maures en Andalousie. Cloîte - Très restauré, le cloître n'en garde pas moins grande allure avec ses arcades flamboyantes et son original étage plateresque (1504) couronné d'une balustrade et de pinacles. A l'étage, on admire un plafond artesonado mudéjar. Église - Incendiée en 1808, elle a été restaurée. L'ample nef unique, caractéristique des églises isabélines, est surmontée à la croisée du transept d'une coupole avec lanterne. La riche décoration sculptée exécutée par Juan Guas pare l'édifice d'une dentelle de pierre. Une crénelure ajourée sépare le corps supérieur de la nef du corps inférieur et forme au transept deux tribunes, destinées à l'origine aux Rois Catholiques. Les murs du transept sont couverts d'une magnifique frise d'écussons royaux, soutenus par l'aigle de saint Jean. On remarque, aux culs-de-lampe des transepts, la présence de e mocàrabes » mudéjars, et aux arcs triomphaux une pittoresque série de têtes en haut relief. Un beau retable plateresque du XVIème siècle remplace le retable original. Non loin se dressent un palais wisigothique, ainsi qu'une porte, la puerta del Cambrôn : celle-ci tient son nom des espèces de buissons (cambroneras) qui l'entouraient jadis. Elle appartenait à la muraille wisigothique et fut reconstruite au XVIème siècle. |
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Église
San Român : musée des conciles de Tolède et de la
culture wisigothique
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Au
point culminant de la ville, cette église mudéjar du
XIIIème
siècle arbore une belle tour presque
identique à celle de Santo Tomé. A l'intérieur les
trois nefs séparées par des arcades en fer à cheval
font penser à Ste-Marie-la-Blanche. Les murs sont recouverts de
fresques du XIIIème
siècle représentant la résurrection
des morts, les évangélistes et sur le mur du fond un des
conciles de Tolède. L'abside a été modifiée
au XVIème
siècle : une coupole a été construite par Covarrubias
; le retable du XVIIIème
siècle est intéressant. Les
collections du musée wisigothique y sont présentées.
Les vitrines contiennent de beaux bijoux de bronze et des copies des couronnes
votives décorées de cabochons de Guarrazar (originaux au
Musée archéologique de Madrid). De nombreuses stèles
sont disposées sur les murs : fragments de chapiteaux, de balustrades
de choeur, de pilastres, revêtus de frises géométriques
ou de rinceaux. |
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CUENCA |
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Cuenca
apparaît dans un site grandiose au coeur d'un massif (la Serranfa
de Cuenca) qui fait la liaison entre la Meseta castillane et le Levant.
Dans ce massif calcaire l'érosion a façonné un relief
très accidenté aux formes parfois fantastiques. Les processions
de la semaine sainte sont particulièrement spectaculaires dans
ce cadre d'abruptes ruelles où, à l'aube du Vendredi saint,
se perpétue la lente montée vers le Calvaire au milieu du
roulement des tambours. Un concours de musique sacrée s'y déroule
en même temps. |
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Vieille
ville |
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Accroché
sur une plate-forme rocheuse découpée par les défilés
du Jûcar et du Huécar, ce quartier ressemble à un
balcon entre deux précipices. Le manque d'espace explique l'étroitesse
et le tracé irrégulier des rues, ainsi que la hauteur des
maisons. |
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Casas
Colgadas |
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Célèbres
demeures du XIVème siècle., très restaurées,
les maisons suspendues abritent un mu sée d'Art abstrait et un
restaurant. Par le passage voûté contigu au uu mesón
», on gagne la passerelle de San Pablo d'où s'offre une jolie
vue sur les plus spectaculaires de ces maisons suspendues au-dessus du
défilé de Huécar, vision qui devient féerique
avec les illuminations de nuit. De l'autre côté du pont se trouve le couvent San Pablo. Une partie de ses dépendances est aménagée en Parador. |
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ESTREMADURE | |||||||
Estrémadure, en espagnol Extremadura, communauté autonome du sud-ouest de l'Espagne, à la frontière avec le Portugal, dont Mérida est la capitale. Située dans le sud-ouest de la Meseta, l'Estrémadure comprend les provinces de Badajoz et de Cáceres. Cependant, malgré les différents plans gouvernementaux (plan Badajoz dans les années 1970), l'Estrémadure est traditionnellement touchée par un exode rural important et demeure l'une des régions les plus pauvres de l'Espagne. Un tiers de sa population active travaille dans le secteur primaire, le taux d'analphabétisme et le taux de chômage demeurent élevés. |
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Caceres | |||||||
Capitale
d'une province agricole (cultures céréalières, élevage
de bovins et de porcins), cette ville animée possède un
remarquable centre historique dont la visite ramène quelques siècles
en arrière. |
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Ses
murailles arabes défendues par des tours protègent un ensemble de
maisons seigneuriales gothiques et Renaissance, unique en Espagne par
son homogénéité. Les maisons nobles élevées
aux XVème et XVIème siècle. présentent des
façades sans décoration surabondante, à l'image de
leurs propriétaires, ces chevaliers rudes et fiers, les Ulloa,
Ovando ou Saavedra, qui gagnaient à lutter contre l'infidèle
- Maure ou indien d'Amérique - plus de prestige que de richesse.
Seuls un orgueilleux blason, une fine nervure encadrant une fenêtre,
une corniche sculptée viennent égayer ces demeures dont
les tours fortifiées, qui affirmaient la puissance de leurs habitants,
ont été tronquées en 1477 sur l'ordre d'Isabelle
la Catholique. On franchit l'Arc de l'Étoile (Arco de la Estrella), percé dans la muraille au XVIIIème siècle par Manuel Chirriguera. |
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Place
Santa Maria |
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Centre
de la cité ancienne, cette place allongée et biscornue multiplie
les perspectives attachantes sur des façades ocre qui ne manquent
pas de noblesse. Celle du palais de Mayoralgo a retrouvé, après
restauration, ses élégantes fenêtres géminées.
Le portail à bossages du palais épiscopal date du XVIème
siècle. Les médaillons de part et d'autre de ce dernier
représentent l'ancien Monde (à gauche) et le nouveau (à droite). |
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Palais
de los Golfines de Abajo |
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Cette
riche résidence qui eut, par deux fois, l'honneur d'accueillir les Rois
Catholiques possède une façade en pierre de taille d'un
gothique teinté de plateresque, très caractéristique
de l'architecture civile de la fin du XVème siècle. La fenêtre
géminée dérive de l'« ajimez » musulman
tout comme la nervure, qui encadre délicatement les deux fenêtres
et la porte rappelle l' "alfiz ". Venue égayer la façade
au XVIème siècle., une frise plateresque sculptée
de griffons ailés couronne une partie du mur central. Des médaillons
et le blason des Golfines (fleur de lys et tour) complètent la
décoration. |
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Guadalupe | |||||||
Guadalupe
se dévoile brusquement au cours de la montée en un tableau
inattendu. Le monastère hérissé de créneaux
et de clochetons dresse un sombre rempart au-dessus du village qui se
serre à ses pieds. Une vue plongeante sur le monastère
s'offre aussi depuis la route qui domine le village. Le village ancien presse autour du monastère ses maisons aux tuiles brunes, aux toits plongeants et aux balcons fleuris au printemps. Le travail du cuivre encore très pratiqué (cruches, chaudrons) perpétue la tradition artisanale de Guadalupe. Patronne de " toutes les Espagnes " - La découverte d'une Vierge miraculeuse à cet endroit par un vacher, vers 1300, serait à l'origine du premier sanctuaire. Alphonse XI, ayant invoqué la Vierge de Guadalupe peu avant sa victoire du Salado sur les Maures (24 octobre 1340), fait élever en remerciement un nouveau et grandiose monastère qu'il confie aux Hiéronymites. Richement doté parles rois et objet de vénération populaire, ce lieu de pèlerinage exerce un rayonnement considérable aux XVIème et XVIIème siècle. C'est un foyer d'art réputé pour ses travaux de broderie, d'orfèvrerie et d'enluminure. De plus, situé en plein coeur de la patrie des Conquistadors, Guadalupe devient tout naturellement le symbole de la « Hispanidad u, cette communauté de langue et de civilisation qui unit les hispanisants des deux Mondes. Colomb donne le nom de Guadalupe à une des Antilles, les premiers Indiens convertis sont baptisés ici, les chrétiens récemment libérés viennent y déposer leurs chaînes. Chaque année, le 12 octobre, proclamé jour de la « Hispanidad, se déroulent de solennelles processions. |
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Le
Monastère |
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Abandonné
en 1835, le couvent a été réoccupé par les
franciscains en 1908 et restauré. Le noyau de la construction date
de l'époque gothique (fin XIVème - début XVème
siècle), mais les adjonctions, faites aux XVIème, XVIIème
et XVIIIème siècle à la suite de donations successives,
sont fort nombreuses. Le plan d'ensemble semble confus, en fait les moines
ont dû entasser habitations et dépendances sur un espace
très réduit à l'intérieur de l'enceinte fortifiée.
Le monastère conserve des trésors artistiques de grande
valeur. |
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Mérida |
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En
25 av. J.-C., le légat d'Auguste fonde dans cette région peu romanisée
la colonie Emerita Augusta. Bien située le long du Guadiana et
au carrefour de voies romaines importantes - Salamanque-Séville
et Tolède-Lisbonne - la cité sera bientôt promue capitale
de la Lusitanie. Les Romains dotent leur colonie de temples, d'un théâtre,
d'un amphithéâtre et même d'un cirque long de 400 m
maintenant enfoui sous la verdure. Deux ponts romains franchissent encore
l'un l'Albarregas, l'autre le Guadiana où un port était
aménagé. L'approvisionnement en eau était assuré
grâce à deux lacs artificiels (Cornalvo, Proserpina) établis
au Nord de la ville et desservis par deux aqueducs, San Làzaro
et Los Milagros, dont quelques arcades à l'élégante
polychromie de briques et de pierres s'aperçoivent encore. |
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Trujillo |
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Le
bourg moderne ne laisse pas pressentir l'originalité et le charme de
la ville ancienne établie un peu plus haut sur une plate-forme
granitique. Hâtivement fortifiée par les Maures au XIIIème
siècle, cette vieille cité d'aspect arabe s'est peu à
peu « ennoblie » grâce aux demeures élevées
aux XVIème et XVIIème siècle par les « Indianos
». Une pépinière de conquistadors - « Vingt nations d'Amérique ont été conçues dans le sein de Trujillo », dit-on, tout au moins faut-il reconnaître à cette cité la glorieuse paternité d'un nombre exceptionnel d'aventuriers et de pionniers du Nouveau Monde comme Francisco de Orellana, parti explorer en 1542 le légendaire « pays des Amazones », ou Diego Garcia de Paredes, surnommé pour sa force herculéenne « le Samson de l'Estrémadure ». Mais le plus célèbre de tous est Francisco Pizarro (1475-1541), le conquérant du Pérou. Figure étonnante que ce porcher qui mourut fabuleusement riche et marié à une princesse inca. Renouvelant la tactique de Fernando Cortés au Mexique. Pizarro se saisit par ruse de l'empereur Atahualpa, le fit exécuter, s'empara de ses richesses et de sa capitale Cuzco en 1533. Bientôt la découverte des mines d'argent de Potosi plaça le Pérou au centre d'un Empire espagnol. Mais la rivalité de Pizarro et de son compagnon Almagro se fit implacable. Les clans opposés multiplièrent les complots et les assassinats. Almagro disparut le premier en 1538, bientôt suivi par Pizarro tué dans sa propre maison. |
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LES
REGIONS MEDITERRANEENNES |
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Catalogne
- Triangle situé entre la frontière
française, l'Aragon et la Méditerranée, la Catalogne
présente des visages très divers. Au Nord, la partie orientale
de la chaîne des Pyrénées, d'Andorre jusqu'au cap
Creus, verdoyante et boisée, possède des sommets dépassant
3 000 m. La Costa Brava, entre la France et Barcelone, rocheuse et découpée,
bénéficie du climat méditerranéen, comme la
Costa Dorada au Sud aux immenses plages de sable. L'intérieur,
séparé de la côte par les sierras catalanes, plus
aride, connaît des hivers rigoureux. Les contreforts des Pyrénées
lui confèrent un paysage semblable à celui des sierras aragonaises.
Au Sud du triangle, la basse vallée de l' Èbre et son delta
sont cultivés et bordés de collines. Fertile (céréales,
vigne, oliviers, cultures maraîchères et fruitières),
la Catalogne est cependant essentiellement une région industrielle
dont l'activité se groupe autour de Barcelone. Le Levant - Comprenant la région de Valence et celle de Murcie, il est constitué par une étroite plaine alluviale qui s'étend entre la Méditerranée et les derniers jalons des massifs intérieurs (cordillère Ibérique au Nord, chaînes Bétiques au Sud). La côte, nommée Costa del Azahar près de Valence et Costa Blanca autour d'Alicante et de Murcie, se compose de dunes et cordons littoraux formant des lagunes et des étangs. Le climat est méditerranéen avec une sécheresse plus accentuée qu'ailleurs. La pluie ne tombe guère qu'en automne faisant alors déborder les fleuves. La végétation naturelle (oliviers, caroubiers, amandiers, vigne) a été peu à peu remplacée grâce à un extraordinaire système d'irrigation par canaux (acequias) développé depuis l'Antiquité. C'est le domaine des huertas où le paysage se métamorphose sous la végétation luxuriante des agrumes (plantations d'orangers entre Castellôn et Denia et de citrons près de Murcie) ou des cultures maraîchères. Dans le Sud apparaissent les palmeraies (Elche, Orihuela), et dans les zones marécageuses on cultive le riz. En raison de leur fertilité, les huertas comptent parmi les zones les plus peuplées d'Espagne. Le tourisme connaît sur cette côte un essor fulgurant avec des stations comme Benidorm. Les Baléares - Cet archipel comprend deux groupes d'îles : d'une part Majorque et Minorque, d'autre part Ibiza et Formentera appelées dans l'Antiquité les Pityuses. Les reliefs calcaires dont le point culminant n'atteint pas 1 500 m ont des origines diverses. Ibiza et Majorque sont le prolongement de la cordillère Bétique andalouse tandis que le plateau de Minorque appartient à un massif englouti d'où émergent encore la Corse, la Sardaigne et les cordillères catalanes. L'abondance de la végétation, favorisée par les pluies automnales, n'est pas l'un des moindres charmes de ces îles du soleil. On appréciera l'ombrage des pinèdes le long des côtes accidentées et celui des genévriers et des chênes en haut des versants. Dans la plaine, les amandiers, les figuiers et les oliviers mêlent leurs feuillages. Nulle monotonie dans les trois grandes Baléares qui présentent cependant le même contraste entre le calme des hautes terres intérieures et l'animation touristique qui règne sur la côte baignée d'une eau merveilleusement limpide. |
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COMMUNAUTE VALENCIENNE | |||||||
Communauté autonome d’Espagne orientale, bordée au nord par l’Aragon, à l’ouest par la Castille-La Manche, au sud par la Murcie, à l’est par la mer Méditerranée. La région s'étend au sud de la Catalogne le long de la Méditerranée. Avec ses 10.736 km², ses 263 communes et une population de 2.154.322 habitants, la province de Valence est la plus étendue des trois provinces qui, avec Castellon au nord et Alicante au sud, intègrent l'ancien royaume de Valence. Ses grandes plages de sable fin (100 km de côtes) et le spectacle de ses orangeraies déployées à l'infini lui valent une renommée mondiale. Elle offre deux paysages nettement différents : le littoral et la montagne. Le premier abrite une très forte densité de population accentuée par les concentrations balnéaires de l'été. Les terres alluviales y sont particulièrement fertiles, propices aux cultures irrigables qui étalent leur mosaïque de verdure tout au long de l'année. L'arrière-pays, en revanche, est pratiquement méconnu. L'arc montagneux des sierras valenciennes, coupé ici et là par des gorges sauvages compose un paysage de vastes pinèdes qui cachent des grottes préhistoriques renfermant d'abondantes peintures rupestres. La communauté autonome regroupe les provinces de Valence, d’Alicante et de Castellón de la Plana ; sa capitale est la ville de Valence. |
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Valence | |||||||
Troisième
ville d'Espagne, Valence a le tempérament d'une grande cité
méditerranéenne, agréable par la douceur de son climat
et la lumière qui la baigne. Ses larges avenues (Grandes Vfas),
agrémentées de palmiers et de ficus, ceinturent le quartier
ancien avec ses portes fortifiées, ses églises, ses rues
étroites bordées de magasins aux devantures désuètes
et de demeures gothiques, dont on aperçoit parfois l'élégant
patio. Elle est la capitale d'une province riche par son agriculture et les activités industrielles (construction navale, métallurgie, meubles, chimie, papier, textiles, etc.) que dessert son port, le Grao, très actif, surtout pour les exportations (agrumes, primeurs, vins, etc.). L'activité touristique s'est aussi développée de façon importante du fait de sa situation sur la Costa del Azahar. Ce nom poétique qui signifie ee côte de la fleur d'oranger e évoque la large frange sablonneuse qui se développe au Nord et au Sud de Valence. Cette côte très ensoleillée, protégée par les sierras des vents venus de la Meseta, est devenue l'un des grands centres du tourisme estival en Espagne. Dans les stations balnéaires : Benicàssim, Orpesa, Peniscola, Benicarlô et Vinarôs au Nord, El Saler, Cullera, Gandia, Oliva au Sud, les immeubles se sont multipliés, formant un insolite paysage urbain entre les longues plages de sable et les orangeraies. 2 000 ans d'histoire - Fondée par les Grecs en 138 av. J.-C., Valence passa ensuite aux mains des Carthaginois, des Romains, des Wisigoths puis des Arabes. En 1094, elle est reconquise par le Cid. Le héros, devenu duc de Valence, s'y retire et y meurt en 1099. Trois ans plus tard, la ville est reprise par les Maures, mais, en 1238, Jaime le Conquérant réussit à s'en emparer ; il en fait la capitale d'un royaume allié à l'Aragon. Valence est prospère jusqu'à la fin du XVème siècle puis traverse une période de déclin à la suite de la découverte de l'Amérique qui voit le développement des ports d'Andalousie. Au XVIIème siècle, grâce à l'industrie de la soie, la ville retrouve sa vitalité économique. Depuis deux siècles Valence a joué un rôle dans toutes les insurrections. Au moment de la guerre de Succession (1701-1714), elle soutient l'archiduc d'Autriche et se trouve dépouillée de ses privilèges. En 1808, elle se soulève contre les Français puis est prise en 1812 par Suchet. En 1843 elle s'insurge sous la direction du général Narvâez pour restaurer la régence de Marie-Christine. Enfin, pendant la guerre civile en mars 1939, les troupes républicaines s'y réfugient après la chute de la Catalogne. |
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La huerta de Valence et l'Albufera | |||||||
La
ville est située sur les rives du Turia au coeur d'une campagne très
fertile que l'on nomme ici la huerta. Grâce à un système
d'irrigation très étudié, établi par les Romains
et perfectionné par les Arabes, des milliers d'orangers, de citronniers
poussent ici ainsi que des primeurs, exportés vers toute l'Europe. Au Sud de Valence, une vaste lagune, la Albufera (nom arabe qui signifie la petite mer), est séparée de la Méditerranée par un cordon littoral, le Dehesa. Depuis le XIIIème siècle, elle est exploitée en rizières et zone de pêche. Ses anguilles composent un des menus très typiques que l'on peut déguster dans les petits restaurants de El Palmar (18 km au Sud), à moins qu'on ne leur préfère la célèbre paella. |
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Le tribunal des eaux | |||||||
Depuis
le Moyen Âge, la juridiction de la huerta est régie par le tribunal
des eaux. Tous les jeudis à 12 h les représentants des zones
irriguées par chacun des huit canaux, accompagnés de l'alguazil,
se réunissent devant la porte des Apôtres de la cathédrale.
Une fois exposés les délits, les juges, tous vêtus
de noir, discutent le cas et la sentence (imposition d'une amende, privation
d'eau, donc de ressources) est prononcée immédiatement par
le juge le plus âgé. Elle est orale, mais sans appel. C'est à Vicente Blasco Ibânez (1867-1928), écrivain naturaliste comparé parfois à Zola, que la huerta doit d'avoir sa place dans la littérature avec les romans hauts en couleur que sont « La Barraca », « Entre naranjos », etc. |
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Les « Fallas » |
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Tous
les ans Valence est en fête pendant la semaine qui précède
le 19 mars. La coutume daterait du Moyen Âge. A l'époque,
la corporation des charpentiers brûlait le jour de la Saint-Joseph,
dans des feux appelés « fallas » (du latin «
fax», torche), les chutes de bois. Le nom devint celui de la fête.
Le temps aidant, on se mit à fabriquer ce qu'on destinait au feu
comme des mannequins figurant des individus peu appréciés.
Au XVIIème siècle, cela devint de grands ensembles en carton-pâte
qui - les quartiers rivalisant entre eux - atteignent aujourd'hui des
dimensions extraordinaires. On attribue des prix à ces réalisations
éphémères où ne manquent jamais le sens artistique
ni l'intention satirique. La nuit du 19 mars l'incendie ou « cremà
» des fallas est accompagné de feux d'artifice, défilés,
corridas, etc. Un musée, museo fallero est consacré à ces
traditions. |
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Cathédrale |
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Elle
occupe l'emplacement d'une mosquée. Les travaux commencèrent en
1262, mais la plus grande partie de l'édifice date des XIVème
et XVème siècle. A la fin du XVIIIème siècle,
la restauration néo-classique masqua complètement l'architecture
gothique ; les lignes primitives ont été à présent
dégagées. |
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Le
Miguelete |
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Cette tour octogonale, accolée à la façade, appelée Micalet par les Valenciens, doit son nom à la grosse cloche baptisée le jour de la Saint-Michel. De son sommet on surplombe les toits de la cathédrale et la ville aux innombrables coupoles d'églises aux tuiles vernissées. | |||||||
Extérieur |
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La
façade
principale (début XVIIIème siècle), élégante
quoique à l'étroit dans un espace restreint, a été
réalisée d'après le projet d'un architecte allemand,
imitateur du style baroque italien. L'Assomption au fronton est l'oeuvre
d'Ignacio Vergara et d'Estève. La Puerta del Palau, au Sud, est romane. La Portada de los Apéstoles, au Nord, gothique, est décorée de sculptures qui ont souffert malheureusement de la mauvaise qualité de la pierre. Au tympan la Vierge à l'Enfant, qui provient du trumeau, est entourée d'anges musiciens. |
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Intérieur |
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Bien
que les voûtes gothiques soient assez peu élevées, on
est frappé par la clarté qui provient des fenêtres
aux vitres d'albâtre de l'élégante tour-lanterne,
bel exemple de style gothique flamboyant. Le retable du maître-autel
peint, au début du XVIème siècle, par Fernando de
Llanos et Yànez de la Almedina représente la vie du Christ
et de la Vierge dans un style très léonardesque. Dans le
déambulatoire, au dos du maître-autel, le relief en albâtre
de la Résurrection (1510) se trouve sous une belle balustrade.
En face, la Virgen del Coro (XVème siècle.), en albâtre
polychrome, voisine avec le Christ « de la bonne mort » situé dans
une chapelle. |
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Chapelle
du Santo Câliz ou salle capitulaire |
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C'était
au XIVème siècle une salle d'études. Elle est surmontée
d'une élégante voûte étoilée. Derrière
l'autel, douze bas-reliefs d'albâtre dus au sculpteur florentin
Poggibonsi encadrent une magnifique coupe d'agate pourpre qui serait le
Saint-Graal (vase qui aurait servi pendant la Cène et dans lequel
auraient été recueillies quelques gouttes du sang du Christ).
Elle aurait été apportée en Espagne au IIIème
siècle., au monastère de San Juan de la Peha, puis fut remise
par les rois d'Aragon à la cathédrale de Valence au XVème
siècle. Les lourdes chaînes sur les murs de la chapelle
proviennent du port de Marseille. |
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Palacio
de la Generalidad |
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Construit
au XVème siècle, ce beau palais gothique (auquel une tour
fut ajoutée au XVIIème siècle puis une autre identique
au XXème siècle) fut, jusqu'en 1707, le siège des
députés des Cortes valenciennes chargées de recueillir
l'impôt. On pénètre dans un élégant patio gothique décoré d'une sculpture de Benlliure, L'Enfer de Dante (1900). Puis on visite un salon doré dont le plafond artesonado, doré et polychrome, est admirable ; un grand tableau représente le tribunal des eaux. Au 1er étage, la salle des rois (portraits des rois valenciens) donne accès à l'oratoire (retable du Valencien Juan Sarinena du XVIème siècle) et au grand salon des Cortes dont la frise d'azulejos et le plafond à caissons datent du XVIème siècle. Plusieurs peintures (16e s.) représentent les membres des Cortes. |
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Lonja |
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A
la demande des marchands de soie de Valence, cet édifice, construit au XVème
siècle dans le style gothique flamboyant, remplaça l'ancienne
Bourse où avaient lieu (comme à Barcelone et à Palma)
les échanges commerciaux : la prospérité de Valence
exigeait un édifice plus vaste. Couronnée d'un faîtage
crénelé, la lonja s'ouvre par un beau portail gothique.
Séparée de celui-ci par une tour, la partie gauche est surmontée
d'une galerie ornée d'une frise de médaillons. On pénètre
dans l'ancienne salle du négoce de la soie dont les hautes voûtes
ogivales sont supportées par d'élégantes colonnes
torsadées et les murs percés de fenêtres à fins
remplages. Par un escalier partant de la cour des Orangers, on accède à la salle du consulat de la Mer (tribunal). Son plafond (fin XVème siècle) en bois sculpté et doré est constitué par de larges poutres décorées de consoles sculptées (personnages, animaux fantastiques) ; il provient de l'ancien hôtel de ville. La Lonja a perdu son rôle commercial mais sert aujourd'hui de cadre à des événements culturels : expositions, concerts. |
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Alicante |
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Dans
cette ville accueillante, typiquement méditerranéenne, se mêlent
avec bonheur une tranquillité toute provinciale et l'animation
d'un grand centre touristique. De tout temps Alicante fut appréciée
pour la luminosité de son ciel. Les Grecs l'appelaient Akra Leuka
(la citadelle blanche) et les Romains Lucentum (ville de lumière).
Arabe à partir de 711, elle ne fut reconquise qu'en 1296, lorsque
Jacques Il l'incorpora au royaume d'Aragon. Elle s'étale au pied
du château Santa Bàrbara, le long d'une vaste baie fermée
par les caps de Huertas et Santa Pola. |
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Esplanada
de Espana |
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Longeant
le port de plaisance, l'esplanade est la plus agréable des promenades
de la région, égayée de marbres polychromes aux dessins
géométriques et ombragée d'élégants
palmiers. Le dimanche, des concerts sont donnés dans le kiosque
à musique. |
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Catedral
de San Nicolas |
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Situé
à l'emplacement d'une ancienne mosquée, le bâtiment
actuel fut construit au début du 17e s. La nef, aux sobres proportions,
est dominée par une coupole harmonieuse. |
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Ayuntamiento |
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Ce
palais de pierre ocre construit au 18e s. et flanqué de deux tours
montre une belle façade baroque. A l'intérieur on peut voir
la chapelle rococo, décorée d'azulejos de Manises, et deux
salons romantiques tendus de soie bleue. |
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Eglise
de Santa Maria |
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Elle
se dresse sur une place pittoresque de la vieille ville au pied même du château
Santa Bàrbara. Ancienne mosquée, elle fut reconstruite dès
le XIVème siècle. L'intérieur a subi de nombreux
remaniements : au 17e s. la nef fut élargie et le sanctuaire défiguré
par une lourde décoration churrigueresque. Près de l'entrée
on remarquera une peinture sur bois (les saints Jean) par Rodrigo de Osona
le Jeune et de gracieux fonts baptismaux Renaissance en marbre. La façade
est très caractéristique du baroque du 18e s. avec ses colonnes
torses, ses corniches cassées, et ses piliers. |
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Colecciôn
de Arte del s. XX. Museo de La Asegurada |
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Installée
dans un palais du 18e s., la collection se compose de peintures et de
sculptures modernes, données par le sculpteur Esgebio Sempere.
Elle comprend des oeuvres d'artistes espagnols (Miro, Picasso, Gargallo,
Tàpies, Saura, Genovés, Chillida, Dali) et étrangers
(Vasarely, Bacon, Braque, Chagall, Kandinsky), |
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Castillo
de Santa Barbara |
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Occupant
sur le mont Benacantil une remarquable position stratégique, cette
forteresse, construite dit-on par Amilcar Barca, joua un grand rôle
dans tous les épisodes de l'histoire de la cité. Elle compte
trois enceintes : la première, la plaza de la Torreta (station
d'arrivée de l'ascenseur), est entourée des édifices
les plus anciens ; l'un d'eux abrite le Museu de Fogueres (Musée
des feux de joie), qui expose des « ninots », ces mannequins
que l'on brûle le jour de la Saint-Jean. De la terrasse supérieure,
la vue s'étend sur le port, la ville, le château San Fernando
sur une autre colline et Platja de San Juan. |
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CATALOGNE | |||||||
Catalogne, en catalan Catalunya, communauté autonome du nord-est de l’Espagne, bordée à l’est par la mer Méditerranée, et située au sud de la France et de la principauté d’Andorre, à l’est de l’Aragon et au nord de la communauté autonome de Valence. Séparée
de la France par les Pyrénées et bordée par
la Méditérannée, cette région qui occupe
l'extrémité nord-est de la Péninsule possède
une forte personnalité, comme en témoigne la vitalité de
sa culture et de sa langue. Ses paysages sont très variés et elle offre au voyageur une infinité de sites incomparables, depuis les terres de haute montagne et les plaines de l'intérieur jusqu'à ses plages priviligiées de sable fin. Le nord de la Catalogne est constitué par la partie orientale de la chaîne des Pyrénées, qui s’étend depuis l’est du massif de la Maladetta jusqu’à la Méditerranée (chaîne des Catalanides). Elle culmine à 3 143 m d’altitude, au sommet du pic d’Estats et est largement échancrée par les vallées des affluents de l’Èbre (Cerdagne). L’ouest de la Catalogne recouvre la partie orientale du bassin de l’Èbre. L’est et le sud sont constitués par des sierras côtières (Montseny, 1 704 m ; Montserrat, 1 236 m) entrecoupées de vallées (Ter, Llobregat, Èbre) et de bassins d’effondrement (Ampurdán, Vallés, Panadés, Campo de Tarragone). Les principales rivières sont l’Èbre, qui se jette dans la Méditerranée par un delta, et son affluent, le Sègre. La forêt couvre une part importante du territoire (versants montagneux). Le littoral est très accidenté (Costa Brava). |
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Barcelone | |||||||
Capitale
de la Catalogne et seconde ville d'Espagne, Barcelone s'étend le
long de la Méditerranée, entre les collines de Montjuïc,
de Vallvidrera et du Tibidabo. L'un de ses principaux attraits est sa
richesse architecturale. Le développement de la ville - Fondée par les Phocéens, elle se développe à l'époque romaine, au Ier siècle av. J.-C., sous le nom de Barcino. Les Romains s'installent sur le mont Taber (à l'emplacement de la cathédrale) et dès le IIIème siècle une muraille fortifiée est élevée. Au XIIème siècle Barcelone absorbe la plupart des anciens comtés catalans, devient la capitale de la Catalogne et la résidence de la confédération catalo-aragonaise, ainsi qu'un très important centre de marché ; son expansion sur la Méditerranée est considérable. De nombreux édifices se construisent : c'est le plein épanouissement du gothique catalan et la ville déborde alors au-delà des murailles. Au moment de la guerre de Succession d'Espagne (1701-1714) la Catalogne prend parti pour l'archiduc d'Autriche. Après le triomphe des Bourbons (11 sept. 1714) Barcelone perd son régime municipal et ses libertés historiques. Montjuïc est alors fortifié, une citadelle, la Ciutadella, est élevée et le quartier de la Barceloneta est créé. Les Barcelonais ont interdiction de construire sur un rayon de 2 km en dehors des murs, ce qui correspondait à la portée des canons. La ville se développe en hauteur à l'intérieur des remparts avec une densité de population énorme. Il faut attendre le milieu du XIXème siècle pour que l'interdiction de construire tombe. Il est alors décidé d'urbaniser tout le no man's land autour de la vieille ville. Le plan de Cercla est choisi. En 30 ans Barcelone augmente sa superficie d'une façon extraordinaire et englobe rapidement les petits villages des environs : Gràcia, Sants, Horta, Sarrià, Pedralbes... L'industrialisation en fait l'une des villes les plus actives d'Europe et deux expositions universelles s'y tiennent, l'une en 1888 (à l'emplacement de la Ciutadella), l'autre en 1929 à Montjuïc. C'est la pleine explosion de l'architecture moderniste. |
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Barri Gothic | |||||||
Riche
en monuments construits entre le XIIIème et le XVème siècle,
le Quartier Gothique est en fait beaucoup plus ancien puisqu'on y trouve
des vestiges de la ville romaine ainsi que les grandes murailles qui furent
élevées au IVème siècle après une
intrusion arabe. |
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Plaça
Nova |
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C'est
le coeur du quartier gothique. De l'enceinte rectangulaire de 9 m de
haut
construite par les Romains, il subsiste les deux tours qui flanquaient
la porte Ouest. Lorsqu'au Moyen Âge la ville se développa,
la porte servit d'habitation et fut surchargée d'aménagements
sans but défensif. En face de la cathédrale, on remarquera,
insolite parmi les édifices anciens, la façade moderne du
collège des architectes (Collegi d'Arquitectes) décorée
d'un bandeau de béton gravé par Picasso. |
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Cathédrale |
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Dédiée
à sainte Eulalie et à la Sainte Croix, la cathédrale
bâtie à l'emplacement d'une église romane. Sa construction,
commencée fin du XIIIème siècle, ne s'acheva qu'en
1450. La façade et la flèche sont récentes (XIXème
siècle) mais construites selon les plans d'origine dessinés
par un maître d'oeuvre de Rouen, ce qui explique son décor
très français de gables, pinacles et crochets. L'intérieur,
de style gothique catalan, est d'une remarquable élévation
dûe en partie à la légèreté et à
l'élancement des piliers. Au-dessus de la première travée,
une très belle tour-lanterne éclaire la nef. Rompant la
perspective de la nef, le "coro"est constitué de deux
rangs de stalles sculptées, dont les miséricordes sont ornées
de fines scènes humoristiques. Au début du XVIème
siècle, ont peignit sur les dossiers les armoiries des chevaliers
de l'ordre de la Toison d'or, à l'occasion d'une assemblée
qui eut lieu ici, présidée par Charles Quint. Auteur de
ces peintures, Jean de Bourgogne réalisa ainsi l'un des plus extraodinaires
ensembles héraldiques d'Europe. La clôture de marbre blanc
fut taillée au XVIème siècle d'après le projet
de l'un des plus grands artistes de la Renaissance espagnole, Bartolomé
Ordônez. Elle retrace le supplice de sainte Eulalie, vierge et martyre
du IVème siècle, née à Barcelone et patronne
de la ville. Ses reliques sont conservées dans la crypte, dans
un sarcophage d'albâtre sculpté au XIVème siècle
dans le style pisan. Dans la chapelle du Saint-Sacrement, à droite
près de l'entrée, se trouve le Christ de Lépante
(XVème siècle) qui figurait à la proue de la galère
de Don Juan d'Autriche lors de la célèbre bataille. Les
chapelles latérales sont richement ornées de retables gothiques
et de tombeaux de marbre : dans la chapelle centrale du déambulatoire,
retable dédié à saint Gabriel, dans la deuxième
chapelle à droite de celle-ci (chapelle St Benoît), retable
de la Transfiguration de Bernat Martorell ; dans la suivante retable
de
la Visitation. En face de la cathédrale, la maison de l'archidiacre (casa del archidiàcono) s'ouvre sur un gracieux patio. |
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Cloître | |||||||
Construit
en 1448, cet îlot de verdure, avec ses palmiers et ses magnolias,
s'ouvre par d'immenses baies gothiques. Traditionnellement y vit un
troupeau
d'oies. Donnant sur l'aile Ouest, la salle capitulaire est aménagée en un musée où l'on peut voir une Pietà du Cordouan Bartolomé Bermejo (1490), les panneaux d'un retable de Jaime Huguet (XVème siècle.) et le missel de sainte Euladie, décoré de très fines miniatures. |
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La Rambla | |||||||
Artère
la plus célèbre et la plus animée de Barcelone, en
bordure du quartier gothique, la Rambla occupe l'emplacement d'un ancien
ravin et forme une grande promenade entre la plaça de Catalunya
qui sépare l'Eixample du quartier ancien et la plaça Portal
de la Pau où s'élève le monument de Christophe Colomb,
près du port. En permanence une foule dense et bigarrée de Barcelonais, de marginaux, de touristes se promène sous les platanes entre les marchands de fleurs et d'oiseaux et les kiosques à journaux où l'on vend des quotidiens et magazines dans toutes les langues. La section la plus haute de la Rambla, à la jonction avec la plaça de Catalunya, porte le nom de Rambla de Canaletes, la section suivante celui de Rambla dels Estudis, ou dels Ocells (oiseaux). |
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Carrer de Montcada | |||||||
Aux
XIIIème
et XIVème siècle, quand les marins catalans dominaient en
Méditerranée occidentale, les grandes familles de marchands
acquirent un grand prestige social dont la rue Montcada, qui doit son
nom à une prestigieuse famille noble, devint la vitrine ostentatoire.
Il y subsiste un ensemble unique de palais de marchands et de demeures
aristocratiques, datant pour la plupart du Moyen Âge. Les façades,
généralement austères, cachent de précieux
patios ornés de galeries et de perrons caractéristiques
du gothique catalan. Parmi ces hôtels particuliers, citons le palais Berenguer de Aguilar (XVème siècle), le palais du marquis de Llio (XIVème siècle), qui abrite le musée du Textile et du Costume, le palais Dalmases (XVIIème siècle) dont l'escalier s'orne de frises baroques et la maison Cervellô-Giudice (XVIème siècle), au bel escalier, où s'est installée la galerie Maeght. |
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Montjuïc | |||||||
Sur
la "
montagne des juifs ", colline de 173 m qui domine le port au Sud
de la ville, les Barcelonais bâtirent un fort lorsqu'ils se révoltèrent
contre Philippe IV en 1640 (il abrite aujourd'hui un musée militaire).
De ses terrasses, vues étendues sur le port et la ville. En 1929,
Montjuïc fut choisi comme site de l'Exposition internationale. On
y accédait par la plaça de Espanya qui est restée
le grand centre des foires et salons internationaux. A l'occasion de cette
exposition furent conçus la fontaine lumineuse de Cartes Buigas
(au fond de l'avenue de la Reina Maria Cristina) ainsi que le pavillon
d'accueilde Mies van der Rohe, remarquable par sa modernité, sa
simplicité et l'utilisation des matériaux. Ce bâtiment
a été reconstitué récemment. On demanda au
Français Forestier de dessiner les jardins parmi lesquels aujourd'hui
se trouve un grand parc d'attractions. |
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Le Village Espagnol | |||||||
Construit
pour l'Exposition de 1929, ce grand village rassemble des reconstitutions
de rues et de places typiques des différentes régions d'Espagne.
On passe ainsi d'une petite place castillane à la rue toute blanche
d'un village andalou fleurie de géraniums ou à la tour mudéjar
de l'Aragon. Des restaurants, des boutiques anciennes (pharmacie, parfumerie),
des artisans traditionnels qui travaillent sur place complètent
cet aperçu de l'Espagne pittoresque. |
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L'Anneau Olympique | |||||||
Cadre
des principales manifestations sportives des Jeux olympiques de 1992,
l'Anneau
olympique occupe une vaste esplanade sur la partie haute de la montagne.
Le noyau principal est composé d'un palais des sports couvert d'une
grande structure métallique, le palau Sant Jordi, conçu
par l'architecte japonais Arata Isozaki, et par le stade olympique, dont
la façade date de 1929. Entièrement remanié à
l'intérieur à l'occasion des Jeux, il abrite la Galerie
olympique, où, à côté des médailles
gagnées par les sportifs espagnols, des photos ressuscitent les
meilleurs moments des Jeux de 1992. La tour de télécommunications,
oeuvre de Santiago Calatrava, associe modernisme et beauté. |
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L'Eixample et l'Architecture moderniste | |||||||
Le
nom Eixample (en catalan) ou Ensanche (en castillan), qui signifie
agrandissement,
a été donné à la ville moderne du XIXème
siècle, construite selon le plan Cerdà. |
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La Sagrada Familiala | |||||||
Le
projet avait été commencé par Francisco de P. Villar en
1882 et Gaudi le reprit en 1883. Il avait prévu un plan en forme
de croix latine avec 5 nefs et un transept à 3 nefs. A l'extérieur
3 façades étaient dominées par 4 hautes tours représentant
les 12 apôtres et au-dessus de la croisée du transept une
tour centrale flanquée de 4 autres tours représentait le
Christ et les évangélistes. La nef devait ressembler à
une forêt de colonnes. De son vivant seuls furent réalisées
la crypte, l'abside et la façade de la Nativité. Cette dernière
comporte trois portails : l'Espérance, la Foi et la Charité,
avec un riche décor de statues et de groupes sculptés. Une
seule tour avait été achevée. Après la mort
de Gaudi, les travaux reprirent en 1940 et l'on peut aujourd'hui admirer
8 tours et la façade de la Passion achevée en 1981. La Sagrada
Familia reste donc un vaste chantier qui peut paraître décevant
à celui qui n'est pas prévenu. Du haut de la tour Est vue
sur l'ensemble des travaux de l'église et sur Barcelone. On peut
voir au bout de l'avinguda de Gaudi les toits décorés de
tuiles vernissées de l'hôpital Sant Pau, l'une des principales
oeuvres de Domènech i Montaner. |
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Passeig de Gràcia | |||||||
Cette
artère
luxueuse, ornée des élégants lampadaires en fer forgé
de Pere Falqués (1900), réunit les plus beaux exemples de
l'architecture moderniste. La Manzana de la discordia (pomme de discorde)
permet de comparer les styles des trois architectes les plus célèbres
: au n° 35 la casa Lleô i Morera (1905) de Domènech i
Montaner, au n° 41 la casa Amatller (1900) de Puig i Cadafalch et
enfin au n° 43 la casa Batllô (1905) de Gaudi avec son extraordinaire
façade de mosaïques et son toit ondulé couvert d'«
écailles ». Du coin avec la carrer d'Aragô on voit
la casa Montaner i Simô de Domènech i Montaner (Fondation
Tàpies ). Un peu plus loin à droite la casa Milà,
dite aussi la Pedrera(1905), également de Gaudi, ressemble à
une falaise sous-marine. La visite des toits procure une impression étrange
: cheminées et bouches d'aération ressemblent à une
armée fantasmagorique. Les combles, réhabilités,
accueillent l'Espace Gaudi. |
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Ampurias | |||||||
Construite
dans un site remarquable au bord de la mer, la ville gréco-romaine
d'Ampurias (Emporion voulait dire marché en grec) comprend trois
centres Palaiâpolis ou ville antique, Neâpolis ou ville nouvelle
et la ville romaine. Au milieu du XIème siècle av. J.-C.,
les Grecs phocéens, déjà établis à
Marseille, fondent Palaiâpolis, un port de commerce, sur une île
proche de la côte aujourd'hui rattachée et occupée
par le village de Sant Marti d'Empùries. Quelques années
après, une vraie ville se développe et prend pied sur le
rivage en face de l'île, c'est Neàpolis. Alliée aux
Romains pendant les Guerres Puniques, elle voit débarquer en 218
un corps expéditionnaire romain commandé par Scipion l'Africain,
mais il faut attendre 100 av. J.-C. pour voir s'établir la ville
romaine à l'Ouest de la ville nouvelle. Pendant un certain temps
les deux villes coexistent indépendamment jusqu'au moment où
Auguste donne aux Grecs la citoyenneté romaine. La ville continue
à se développer jusqu'au IIIème siècle et
est alors ruinée par les invasions barbares. Cependant, elle devient
le siège d'un évêché comme en témoignent
les ruines de la basilique retrouvées dans Neàpolis. La
ville s'éteint à l'arrivée des Arabes au VIIIème
siècle. |
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Neâpolis |
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La
superposition des différentes constructions pendant 1 000 ans a rendu difficile
l'interprétation des ruines. Près de la porte d'entrée
se trouve le temple d'Asclépios, dieu de la médecine, et
une enceinte sacrée qui contenait des autels et statues des divinités.
A côté se dressait la tour de guet. Au pied de la tour se
voient les citernes d'eau potable ; le filtre de l'une d'elles a été
reconstruit. Le temple de Zeus Sérapis était entouré
d'une colonnade. A l'autre extrémité de la rue principale,
l'agora était le coeur de la ville. On y voit encore trois socles
de statues. De là une rue descend vers la mer, bordée à
gauche par les ruines de la stoa ou marché couvert, comprenant
des allées et des boutiques. Derrière la stoa on distingue
le plan d'une basilique paléochrétienne (VIème siècle)
avec son abside arrondie. |
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La
ville romaine |
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Elle
se trouve sur la colline derrière le musée. Cette ville haute se distingue
de la précédente par son plan géométrique
et ses vastes dimensions. Les murailles ont été restaurées
partiellement, mais la ville n'a pas été totalement fouillée.
La maison n° 1 (accès par l'arrière) possède
un atrium à 6 colonnes, autour duquel se distribuent les pièces,
le péristyle et l'impluvium, petit bassin qui recevait les eaux
de pluie. Les salles de réception sont pavées de mosaïques
blanc et noir. La maison possède ses thermes particuliers à
l'extrémité nord. A côté, la maison n° 2 B conserve quelques pièces avec leur pavement original de mosaïque ; l'une d'elles, près de l'atrium, a été reconstruite en pisé sur une assise de pierre, technique qui était en usage alors. Le foum, centre de la vie civique, était formé d'une grande place carrée entourée de portiques, temples au Nord et boutiques au Sud. Une rue également bordée de portiques conduit à la porte de la ville. Derrière les murailles se conservent l'amphithéâtre, elliptique. |
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Gérone |
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Située
sur un promontoire au confluent du Ter et de l'Onyar, Gérone a
un long passé qui lui a valu le surnom de ville aux mille sièges.
Sa position stratégique a fait d'elle un objet de convoitise. Ses
remparts ont été ibères, romains puis médiévaux.
La Chanson de Roland a gardé le souvenir des assauts des
troupes de Charlemagne et, en 1809, le général Alvarez de
Castro et ses troupes résistèrent plus de sept mois aux
soldats de Napoléon. |
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Cathédrale |
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La
façade
baroque est conçue comme un retable en pierre au-dessus duquel
est percé un grand oculus. Le reste de l'édifice est gothique
: le choeur, entouré d'un déambulatoire et de chapelles
rayonnantes, fut commencé en 1312 ; au début du XVème
siècle on prit le parti audacieux de lui adjoindre une seule nef
dont l'ampleur (avec ses 22,9 m, c'est la plus large de l'architecture
gothique européenne) et la clarté sont frappantes. Les deux
parties sont exécutées dans le même style puissant
et sobre où seuls s'inscrivent en creux les arcs des chapelles,
les niches du triforium et les grandes fenêtres. |
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Montblanc |
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Montblanc
occupe un site privilégié sur une petite colline où
l'on bénéficie d'un vaste panorama sur la comarca, dont
les terres fertiles couvertes de vignes et d'amandiers sont ourlées
de pinèdes. Au Moyen Âge, c'était une cité prospère animée par une communauté juive florissante. Elle connut son âge d'or au XIVème siècle, où son importance économique se vit confirmée sur le plan politique par la tenue de plusieurs États généraux convoqués par les rois. Cadre inégalable pour la Semaine médiévale au cours de laquelle est donnée la légende de saint Georges (23 avril), son enceinte fortifiée autour de la vieille ville témoigne de cette splendeur. |
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L'enceinte
fortifiée |
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Les murailles de Montblanc enserrent un labyrinthe de pierre où s'enchevêtrent tortueuses ruelles, raides escaliers, pittoresques recoins et beaux édifices. Construites au XIVème siècle sur ordre de Pierre le Cérémonieux, il en subsiste les deux tiers (1 500 m de longueur totale), avec 32 tours carrées et deux des quatre portes primitives, la porte Sant Jordi au Sud et la porte de Bover au Nord-Ouest. |
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Sierra
de Montserrat |
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Le
massif de Montserrat fait de conglomérats éocènes très
durs, mis en relief par l'érosion des roches avoisinantes et modelé
par l'action des vents et de l'eau, compose un site impressionnant, qui
inspira à Wagner le décor de son opéra Parsifal.
L'entassement des blocs sur des falaises abruptes, couronné de
dents étranges, lui vaut son nom de " mont scié ".
Principal centre religieux et culturel de la Catalogne, la montagne sacrée
est un lieu de dévotion mariale qui attire en foule les pèlerins. |
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Monastère |
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Au IXème siècle, l'un des
cinq ermitages établis sur la montagne est offert aux bénédictins
de Ripoll. En 1025, l'abbé Oliva fonde un monastère qui,
rapidement, prend de l'importance. L'édifice roman est agrandi
au XIIIème siècle. Très florissante, l'abbaye devient
indépendante de Ripoll en 1409. L'érudition des moines,
la richesse de la communauté, l'afflux et la ferveur des pèlerins
attestent de la puissance de Montserrat. Giuliano della Rovere, le futur
pape Jules Il, savant et artiste, protecteur des grands maîtres
de la Renaissance italienne, fut un de ses abbés. Chaque siècle
ajoute un édifice au monastère où sont ainsi rassemblés
des chefs-d'aeuvre de tous les styles. |
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La
Moreneta |
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C'est
ainsi que les Catalans ont baptisé leur Vierge noire. C'est une statue
de bois polychrome que l'on date du XIIème siècle ; l'Enfant
assis sur ses genoux a été restauré au XIXème
siècle. La légende veut qu'elle ait été trouvée
par des bergers dans une grotte de la montagne. Elle est exposée
au-dessus du maître-autel. Pour la voir de près, il faut accéder au camarin par les chapelles du bas-côté droit. Là un défilé ininterrompu de pèlerins qui viennent vénérer la patronne de la Catalogne et à la sortie brûlent un cierge. Les offices célébrés par les moines (la communauté de Montserrat comprend 80 moines) sont d'une remarquable beauté : la messe concélébrée a lieu à 11 h et les vêpres à 18 h 45. La fête de Noël et celles de la semaine sainte sont particulièrement solennelles. La Escolania, une des plus anciennes chorales d'enfants du monde - ses origines remontent au XIIIème siècle - chante au monastère tous les jours au « Salve » solennel de 13 h et à 18 h 45 à la fin des vêpres, le dimanche et les jours fériés à la messe de 11 h. sanctuaire a reçu au XVIIème siècle une somptueuse décoration baroque e parée au XVIIIème siècle d'un élégant buffet d'orgues. |
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Monastère
de Poblet |
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Situé
dans un site splendide protégé par les montagnes de Prades,
le monastère de Poblet est l'un des plus importants et des mieux
conservés du monde cistercien. Le long d'un petit ruisseau se dressent,
blancs et élancés, les fameux peupliers (populetum en
latin) qui ont donné son nom au monastère. C'est à
la Reconquête que l'on doit ce monastère. Après avoir
repris la Catalogne aux Maures, Raymond Bérenger IV, pour remercier
Dieu par une fondation monastique, fit venir en 1150 de l'abbaye de Fontfroide,
près de Narbonne, douze cisterciens qui élevèrent
les bâtiments, défrichèrent et mirent en valeur les
terres de la communauté. Les rois d'Aragon ne cessèrent
de témoigner leur protection au monastère. C'était,
avec Santes Creus, leur étape favorite entre les deux capitales
de Saragosse et Barcelone, et leur lieu de retraite auprès de l'abbé,
qui avait la charge d'aumônier royal. Suprême marque d'estime,
ils le choisirent comme panthéon. Il perdit de son importance après
le XVIème siècle. A la suite de la guerre napoléonienne,
puis de l'époque constitutionnelle (1820-1823) qui supprima les
ordres religieux, enfin de la loi de 1835 qui vendit tous leurs biens,
le monastère fut abandonné à la ruine et au pillage.
Un siècle plus tard, on entreprit la restauration des bâtiments
et, en 1940, les moines revinrent à Poblet. Malgré ces vicissitudes,
le monastère forme un ensemble rare d'architecture monastique médiévale. |
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Tarragone |
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La
vénérable
cité de Tarragone, riche en vestiges antiques et médiévaux,
est au une ville moderne aux belles promenades. Son front de mer, fleuri,
se relève terrasses sur la falaise qui domine la Méditerranée.
Il longe la vieille ci contourne le palais d'Auguste et suit l'enceinte
derrière laquelle apparaît cathédrale. Aux alentours
se note la présence de nombreuses industries dont développement
est lié à l'expansion du port. La pétrochimie y est
particulièrem( importante. Capitale de la Tarraconaise - L'antique Cosse, ville ibère, avait été soumise les Romains en 218 avant J.-C. Sous le nom de Tarraco, elle devint rapidement ti importante et fut la capitale de la plus grande partie de la péninsule. Considér sinon comme l'égale de Rome, du moins comme l'un de ses prolongements, e bénéficiait des mêmes privilèges que la cité mère. Auguste, Galba, Hadrien dédaignèrent pas d'y résider. Christianisée, selon la tradition, par saint Paul, la c impériale fut alors le siège de l'évêque métropolitain, le primat d'Espagne. Mais bientôt, ruinée par les Barbares au Vème siècle, puis par les Maures au VIIIème siècle, elle dut céc cet honneur à l'ambitieuse Tolède. |
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Tarragone
Romaine |
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Les
monuments les mieux conservés se trouvent dans les environs : mausol de Centcelles
et aqueduc de las Ferreres, tour des Scipions et arc de triomp de Berà. |
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Passeig
Arqueolôgic |
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Ce
sont les Scipions, selon Tite-Live et Pline, q élevèrent ces murailles
au IIIème siècle avant notre ère. Elles ont été
établi sur une base cyclopéenne faite d'énormes blocs
de pierre couchés les ui sur les autres sans liant et comprenant
quelques portes. On a longtemps c qu'ils étaient antérieurs
à l'époque romaine tant leur masse impressionante semblait
« barbare » !Considérablement transformés et
exhauss au moyen Âge, aménagés au XVIIIème
siècle., ces remparts racontent plus de vin siècles d'histoire, A leur pied une promenade se glisse dans d'agréables jardins. L'enceinte extérieure fut élevée en 1707 par les Anglais, alliés de Charles d'Autriche lors de la guerre de Succession. |
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Amphithéâtre |
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Il
fut édifié
au bord de la mer, dans un joli site naturel en pente dont on sut tirer
le. meilleur parti pour la réalisation des gradins. Là périrent
en 259 l'évêque Fructueux et les diacres Augurius et Euloge,
martyrs de Tarragone. Une basilique wisigothique fut élevée
à l'endroit de leur supplice : on en a retrouvé la trace
entre les murs romans de l'église Sta Maria del Miracle, presque
entièrement ruinée, qui l'a remplacée au XIIème
siècle. |
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Cité romaine |
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A
l'intérieur
des murailles s'étend un réseau de ruelles anciennes. Un
large escalier mène à la cathédrale. |
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Cathédrale |
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Entrée
par la porte donnant sur le cloître, au bout de la rue Mare de Déu
del Claustre. Sa construction débuta en 1174, sur le site même
de l'ancien temple de Jupiter. Bâtie à l'époque de
transition du roman au gothique, ses chapelles latérales sont
de style plateresque et baroque. Façade - Précédée d'un perron, elle se compose d'un corps central gothique et de deux corps latéraux romans. Le portail principal est décoré de reliefs très expressifs représentant le Jugement dernier. Les archivoltes sont ornées de statues des apôtres et des prophètes, tandis qu'une Vierge (XIIIème siècle) sur le trumeau accueille les fidèles. Grande rosace gothique. Intérieur - Selon un plan en croix latine, la cathédrale comporte trois nefs et un transept. L'abside de style roman est pourvue d'arcs en plein cintre. A chaque extrémité du transept s'ouvrent des rosaces encore dotées de leurs vitraux du XIVème siècle. Le style gothique prédomine dans les nefs. De nombreuses oeuvres d'art parent l'édifice. Le joyau en est sans conteste le retable de sainte Thècle(1430) qui clôt l'abside centrale; on y accède par deux portes latérales gothiques. La légende veut que sainte Thècle, patronne de la ville, ait été convertie au christianisme par saint Paul, puis persécutée à maintes reprises ; mais l'intervention divine lui épargna le supplice. L'auteur, Pere Joan, prouve ici son goût prononcé pour le détail, l'ornementation et le pittoresque, particulièrement frappant dans la prédelle, aussi finement ciselée qu'une pièce d'orfèvrerie (on remarquera les mouches sur la plaie du boeuf). A droite de l'autel, le tombeau de l'archevêque Jean d'Aragon (XIVème siècle) est probablement l'oeuvre d'un maître italien.Dans la chapelle de la Vierge de Montserrat (2e chapelle dans la nef de l'Évangile), un retable (XVème siècle) de Lluis Borrassa retient l'attention, de même que les reliefs qui décorent la chapelle Sainte-Thècle (3e chapelle dans la nef de l'Épître). Sa complexe voûte nervurée, son retable et ses peintures font de la chapelle de los Sastres (tailleurs, à gauche de la grande chapelle) l'une des plus flamboyantes de la cathédrale. D'immenses tapisseries, traitant pour la plupart de sujets allégoriques, complètent le somptueux décor de l'ensemble. |
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Cloître | |||||||
Il
surprend par ses grandes dimensions (45 m de côté) et son originalité.
Construit aux XIIème siècle et XIIIème siècle,
il est roman par ses arcatures et son décor géométrique.
Mais les voûtes sont gothiques, ainsi que les grands arcs de décharge
qui groupent trois par trois les arcatures. L'influence de l'occupation
musulmane se manifeste dans les « claustra ee, plaques ajourées
aux motifs géométriques, incrustées dans les oculi
sous les arcs, ainsi que dans la bande d'arcatures polylobées qui
borde le toit et la tour-lanterne octogonale de l'église, que l'on
aperçoit à l'angle Nord-Est du cloître. La porte romane
reliant le cloître à la cathédrale est surmontée
d'un Christ en majesté. |
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Tortosa |
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Sur
les hauteurs dominant l'Ébre, Tortosa fut longtemps la dernière ville
avant la mer, chargée de défendre le seul pont de la région.
Depuis le château de la Suda, aujourd'hui parador, s'offre une vue
intéressante sur la ville, l'Ébre et la vallée. Sur
les hautes terres, retenues par des murets de pierre, poussent les oliviers
et, en bas, les primeurs, le maïs, les orangers et les pêchers
protégés du vent par des rangées de cyprès.
Le secret de cette fertilité est dans le limon du fleuve. Un peu d'histoire - Cité romaine puis wisigothique, les Arabes la conquirent en 714 et construisirent la forteresse de la Suda. Reconquise par Raymond Bérenger IV en 1148, elle conserva pendant plusieurs siècles une forte proportion de Maures et de juifs, éléments actifs et cultivés. Pendant la bataille de l'Èbre (juillet 1938), plus de 150 000 républicains tombèrent ici. |
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Cathédrale |
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C'est
un édifice gothique, d'un style très pur, bien que la construction
ait duré de 1347 à 1547. La façade baroque (XVIIIème
siècle) est richement décorée de chapiteaux à
motifs végétaux, de colonnes galbées et de reliefs
flamboyants. L'intérieur aux lignes sobres est composé, dans la nef centrale, de deux niveaux de très hautes arcades. Un double déambulatoire entoure l'abside. Le choeur est entouré de chapelles rayonnantes sans séparation entre elles les plans prévoyaient des remplages savamment ouvragés, comme on le voit à l'entrée gauche du déambulatoire, mais ce projet trop onéreux ne fut pas poursuivi. Le retable du maître-autel présente un grand polyptyque de bois sculpté et peint (XIVème siècle) qui raconte la vie du Christ et de la Vierge. Le retable de la Transfiguration (XVIème siècle), attribué à Jaime Huguet, avec sa riche ornementation et ses délicats personnages, présente également un grand intérêt. Dans la nef, les deux chaires de pierre du XVème siècle montrent de magnifiques bas-reliefs représentant, à gauche, les évangélistes et leurs symboles, et, à droite, les docteurs de l'Église latine (les saints Grégoire, Jérôme, Ambroise et Augustin). |
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Palais épiscopal |
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Construit
aux XIIIème et XIVème siècle., on y voit un joli
patio catalan du XIVème siècle avec son escalier droit le
long d'un côté et sa galerie à arcades et fines colonnes.
A l'étage, donnant dans une belle salle de réception, la
chapelle gothique se signale par son portail sculpté et sa voûte
d'ogives. Des culs-de-lampe sculptés de personnages soutiennent
les nervures de chaque côté des fausses fenêtres qui
achèvent la décoration raffinée de l'ensemble. |
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Collèges
royaux |
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L'empereur
Charles Quint fonda en 1564 ce bel ensemble Renaissance formé des
collèges Sant Lluis, Sant Jordi et Sant Domènec. Le portail
du collège Sant Lluis, qui assurait l'éducation des jeunes
musulmans convertis, est symboliquement décoré de deux sphinx
représentant le savoir, flanqués du blason impérial.
Au-dessus veillent saint Jacques et saint Mathias, patrons de l'institution.
Le décor du beau patio rectangulaire présente une réelle
originalité par les attitudes et les expressions données
aux personnages sculptés sur les reliefs. |
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REGION
DE MURCIE |
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Murcie (région), communauté autonome du sud-est de l’Espagne, limitée au nord par la Castille-la-Manche, à l’est par la communauté de Valence et la Méditerranée, au sud par la mer Méditerranée et à l’ouest par l’Andalousie et la Castille-la-Manche. Composée d’une seule province, la région a acquis le statut de communauté autonome en 1982. Le relief de la région est essentiellement formé par le prolongement oriental de la chaîne Bétique. La région compte en outre plusieurs sierras importantes, dont la sierra de Taibilla, qui culmine à 2 000 m environ au pic Revolcadores. Par leur orientation, ces reliefs montagneux opposent une barrière climatique aux tempêtes méditerranéennes, accentuant ainsi la rareté des précipitations. Le littoral, bordé de falaises nombreuses et découpées, est caractérisé par une lagune de 185 km² appelée « mar Menor », formée par les apports du Segura et séparée de la mer par un isthme sablonneux, la « Manga del mar Menor ». |
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Murcie |
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Murcie
s'étale
de part et d'autre du Segura, au centre d'une riche huerta. Fondée
sous le règne d'Abderrahman II, en 831, Mursiya fut reconquise
définitivement en 1266. C'est par mesure de sécurité
que le pape y transféra, peu après, le siège épiscopal,
qui se trouvait jusqu'alors à Carthagène. L'agriculture
et le tissage de la soie firent la prospérité de la cité
jusqu'au XVIIIème.. Ville universitaire, Murcie est à l'heure
actuelle un centre commercial et industriel (conserves de fruits, etc.).
Elle s'est considérablement agrandie et de larges avenues, de belles
promenades (Paseo del Malecôn) encerclent maintenant le vieux quartier. |
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Carthagène | |||||||
Remarquablement
située dans une baie profonde encadrée de promontoires défendus
par des forts, Carthagène est un port militaire de première
importance. Cartago Nova : La ville fut occupée en 223 av. J.-C. par les Carthaginois qui la baptisèrent Cartago Nova. Plus tard les Romains en firent une colonie prospère on a découvert plaza de los Tres Reyes, les vestiges du forum. Les Arabes lui préférèrent Almerfa et les chrétiens transférèrent à Murcie son archevêché. Grâce à PhilippeII qui fit fortifier ses collines et à Charles III qui y fonda l'Arsenal, la ville retrouva une certaine importance. La création de la raffinerie d'Escombreras à 9 km a contribué à son essor ainsi que les importations de pétrole brut et les exportations de zinc, de plomb et de fer. A Carthagène se déroulent pendant la Semaine Sainte d'impressionnantes processions. |
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L'ANDALOUSIE |
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Ancienne
Bétique des Romains, puis AI-Andalus des Arabes, l'Andalousie
comprend des régions physiques très diverses. Elle
a cependant une personnalité très marquée par
son habitat, ses villages ou quartiers anciens, aux rues bordées
de maisons blanches ornées de grilles en fer forgé s'entrouvrant
sur de frais patios fleuris.
Sierra
Morena - Cette chaîne de montagnes couverte d'un épais maquis
de chênes, lentisques et arbousiers, et riche en ressources minières
sépare la Meseta de l'Andalousie. La région de Jaén
frappe par ses extraordinaires paysages formés d'alignements d'oliviers
à perte de vue. |
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Grenade | |||||||
Au prestige de ses monuments arabes, Grenade ajoute la splendeur d'un ciel lumineux et le charme d'un site verdoyant. Au milieu de sa riche « vega », grande plaine dont l'horizon est barré par les sommets enneigés de la sierra Nevada, la ville est bâtie en partie sur trois collines : l'Albaicin, le Sacromonte et l'Alhambra, qui multiplient les points de vue ; de la première surtout la vue sur les murs rouges de l'Alhambra est merveilleuse. Grenade commence à prendre
de l'importance au 11e s. quand le royaume de Cordoue décline.
Elle devient capitale d'un royaume fondé par les Almoravides,
remplacés un siècle plus tard par les Almohades. Mais
sa véritable splendeur date de la prise de Cordoue par les chrétiens
en 1236. Les musulmans cordouans se' réfugient alors à
Grenade et une nouvelle dynastie, celle des Nasrides, est fondée
en 1238 par Mohammed ibn el-Ahmar qui accepte de se reconnaître
vassal de Ferdinand III. Pendant deux siècles et demi (1238 à
1492), le royaume de Grenade est symbole de prospérité
économique, culturelle et artistique avec des réalisations
aussi remarquables que l'Alhambra. |
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L'Alhambra |
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Édifié
sur une longue plate-forme, au sommet d'une colline boisée, le
« Calat Alhambra ee, le u château rouge ee, est l'une des
plus remarquables forteresses que l'homme ait jamais réalisées.
Les points de vue sur la ville, sur les hauteurs austères du Sacromonte
et les collines parées de beaux jardins apportent un attrait de
plus à la visite. |
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On
franchit la première enceinte de l'Alhambra par la porte des Grenades,
construite sous Charles Quint. et l'on se trouve dans les bosquets*. L'allée
de l'Alhambra est une allée pavée, en montée, menant
à l'imposante Porte de la Justice (Puerta de la Justicia) dont
la tour fait partie des remparts soutenant et défendant la terrasse
où s'élèvent les palais. |
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Palacios
nazaries |
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Édifiés
au XIVème siècle, les bâtiments des palais nasrides
se distribuent autour de la cour de Myrtes et de la cour des Lions. Les
voûtes à stalactites, les coupoles, les stucs gravés,
les cours aux élégantes arcades en font de véritables
joyaux où tous les éléments architecturaux ont été
conçus pour jouer avec l'eau et la lumière. On visite d'abord le Mexuar, partie du premier palais qui était réservée au gouvernement et à l'administration judiciaire. La salle du Mexuar, qui avait été transformée en chapelle après la Reconquête, est prolongée par un oratoire d'où s'offre une belle vue sur l'Albaicin. Elle donne sur le patio del Cuarto Dorado dont le mur Sud, protégé par une remarquable corniche de bois sculpté, est un résumé de l'art grenadin par sa composition en panneaux encadrant les fenêtres et par la variété du décor de stuc et de céramique. A l'opposé se trouve la Chambre Dorée (Cuarto Dorado), décorée d'azulejos, de stucs et de bois. On accède ensuite au patio de los Arrayanes (cour des Myrtes). Dans le bassin, bordé de massifs de myrtes, qui en trace l'axe se reflète la Torre de Comares, massive et crénelée, contrastant avec la légèreté et le raffinement des portiques qui donnent accès à la salle de la Barca (déformation de Barakha : la bénédiction) et au Salon de Embajadores. Chef-d'oeuvre de l'Alhambra, la salle des Ambassadeurs servait aux réceptions des émirs qui y tenaient audience. Couverte d'une magnifique coupole en bois de cèdre, elle est éclairée par les baies qui offrent de remarquables vues sur Grenade. La décoration est composée d'azulejos et de stucs portant des inscriptions qui citent les versets du Coran et célèbrent les princes. Quittant la cour des Myrtes, on poursuit par le second palais réservé à la résidence de la famille royale qui a pour coeur le célèbre Patio de los Leones (cour des Lions) édifié par Mohammed V. Autour de l'antique fontaine ornée de 12 lions rustiques évoquant des aquamaniles, une gracieuse galerie dessert les principales salles d'apparat. La Sala de los Abencerrajes possède de belles voûtes à stalactites couronnées par une splendide coupole-lanterne en forme d'étoile ; les têtes des Abencérages exécutés sur l'ordre de Boabdil auraient été empilées dans la vasque centrale. Le fond de la Sala de los Reyes est garni d'alcôves aux voûtes peintes ; le style de ces peintures, représentant les distractions des princes maures et des seigneurs chrétiens, est si différent de ce qui l'entoure que l'on ne sait s'il faut les attribuer à un artiste chrétien travaillant pour le sultan ou les croire postérieures à la Reconquête. Sous une grande coupole à alvéoles, la Sala de los Das Hermanas doit son nom à deux grandes dalles de marbre identiques faisant partie de son pavement ; au fond s'ouvrent la Sala de los Ajimeces et le mirador de Daraxa, eux aussi précieusement décorés. Par les jardins del Partal, on accède au frais et silencieux jardin de Daraxa (fontaine), d'où une galerie mène au patio de la Reja (cour de la Grille). De là on descend vers les Banos Reales au somptueux décor polychrome. Le hammam est éclairé par de petites ouvertures en étoile. |
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Jardins
et tours d'enceinte |
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A
l'Est des palais royaux, les jardins del Partal descendent en terrasses
vers la
Torre de las Damas, au gracieux portique artesonado. Édifiée
au début du XIVème siècle, elle est aussi finement
décorée que l'Alcazar même. De ses baies, dominant
à pic le Darro, la vue s'étend sur l'Albaicfn et le Sacromonte. Sur la droite, la tour du Mihrab est un ancien oratoire nasride, ce qui est très rare, car ces princes n'étaient guère pieux. Plus loin les tours de la Cautiva et de las Infantas possèdent aussi des salles somptueusement décorées. Du Partal on accède directement au palais de Charles Quint. |
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Palacio
de Carlos V |
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Les
gracieux bâtiments des palais nasrides ne pouvaient convenir à la
majesté de la cour impériale. Pedro Machuca fut chargé
en 1526 d'élever un palais financé par l'impôt payé
par les morisques. Leur soulèvement en 1568 interrompit les travaux
qui ne furent menés à bien que beaucoup plus tard. Architecte
formé en Italie à l'école de Michel-Ange, Machuca
n'a pas laissé d'autre oeuvre que celle-ci du plus pur classicisme.
Si la différence de style avec les palais nasrides peut choquer,
la simplicité du plan (un cercle inscrit dans un carré)
et des lignes ne manque pas de grandeur. La vaste cour circulaire à deux étages de galeries est l'une des plus belles réussites de la Renaissance en Espagne. Le palais abrite deux musées : Museo Hispano-musulmân - Présenté dans des salles dont les fenêtres donnent sur la cour des Myrtes et celle du Mexuar, il rassemble des fragments sculptés et des objets provenant de l'Alcazar : brûle-parfum, braseros, vases, etc. Là se trouvent la célèbre amphore bleue, haute de 1,32 m, chef-d'oeuvre des ateliers nasrides, qui orna la salle des Deux Soeurs, ainsi qu'une cuve à ablutions du Xème siècle ornée de lions chassant des cerfs et des bouquetins. Museo de Sellas Artes - Ses collections comportent surtout des sculptures et peintures du XVIème au XVIIIème siècle, d'inspiration religieuse : oeuvres de Diego de Siloé, Pedro de Mena, Vicente Carducho, Alonso Cano. Remarquer également la Nature morte au Cardon de Fray Juan Sanchez Cotàn, grand peintre de natures mortes au caractère dépouillé. |
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Alcazaba |
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C'est
la partie la plus ancienne de l'Alhambra : elle existe depuis le IXème
siècle. Les deux tours qui dominent la place des Citernes (los
Aljibes) datent duXIIIème siècle. De la haute tour du Guet
(torre de la Vela), magnifique panorama sur les palais, le Généralife,
le Sacromonte, Grenade et la sierra Nevada. |
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Le
Généralife |
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Résidence
de campagne des rois de Grenade, aménagée au 14, s., le
Généralife est intéressant pour ses jardins en terrasses.
Les allées des Cyprès (los Cipreses) et des lauriers-roses
(las Adelfas), somptueuses en juillet et en août, conduisent au
palais. Celui-ci, de petites dimensions, se compose simplement du long
et étroit patio de la Acequia, bordé de rosiers, limité
par deux gracieux pavillons reliés à gauche par une galerie,
à droite par des bâtiments de résidence. Du mirador,
belle vue sur l'Albaicin. |
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Le
quartier de la Cathédrale |
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Capilla Real | |||||||
Les
Rois Catholiques voulurent reposer sur le lieu de leur victoire définitive
sur les musulmans. Commencée en 1506 d'après le projet d'Enrique
Egas, la chapelle fut achevée sous Charles Quint en 1521. L'unité
du style, la richesse de l'ornementation et les ceuvres d'art qu'elle
renferme en font un chef-d'œuvre d'un intérêt incomparable.
On entre du côté Sud, en traversant l'ancienne Lonja, contemporaine
de la chapelle et du même architecte. A l'extérieur deux
rangées d'arcades aux colonnes torsadées lui font un élégant
décor Renaissance. En face l'ancien Hôtel de Ville (début
XVIIIème siècle) est un bel exemple du baroque grenadin
construit sur l'emplacement de l'ancienne université musulmane
de Yusuf Ier (XIVème siècle). A l'intérieur s'unissent
toutes les possibilités décoratives du style isabélin
nervures aux voûtes, blasons sur les murs portant les armes des
Rois Catholiques, le joug et les flèches, emblème (qui fut
repris en 1934 par la Phalange) aux initiales de leurs prénoms,
et l'aigle de saint Jean. Deux chapelles ont de belles grilles en fer
repoussé. Le choeur, fermé par une grille du maître
Bartolomé de Jaén, renferme les mausolées, à
droite, des Rois Catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon,
à gauche, de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle, les parents
de Charles Quint. Le premier fut exécuté à Gênes
par Fancelli en 1517 ; le second, de Bartolomé Ordonez (1519-1520),
est une oeuvre magnifique, aux proportions harmonieuses. Les cercueils
sont exposés au dessous, dans une crypte. Le retable du maître-autel
(1520) est l'un des premiers à être dégagés
des influences gothiques. Dans un cadre orné de rinceaux et de
grotesques, les groupes sculptés expriment le mouvement sans exagération.
Le registre inférieur de la prédelle retrace des scènes
du siège de Grenade. |
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Cathédrale | |||||||
Exemple
typique de l'évolution de l'art du XVIème siècle au XVIIème
siècle Diego de Siloé fut chargé de sa construction
à partir de 1528. Après sa mort (1563), les travaux continuèrent
sur ses plans, mais la façade (1667), enveloppée sous ses
trois hautes arcades, est d'Alonso Cano. A l'intérieur, le choeur surprend par son plan et son décor. Siloé en a fait une audacieuse rotonde, entourée d'un déambulatoire, astucieusement reliée aux cinq nefs de la basilique. Elle est divisée en deux ordres superposés dont le second réunit des scènes de la vie de la Vierge par Alonso Cano et les fenêtres doubles aux beaux vitraux du XVIème siècle A l'entrée de la rotonde se font face deux panneaux symétriques comprenant dans un cadre les statues orantes des Rois Catholiques, par Pedro de Mena, et dans un médaillon les bustes sculptés d'Adam et Eve, par Alonso Cano. |
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Cadix | |||||||
Véritable
bastion cerné par la mer, Cadix n'est rattachée au continent
que par un étroit banc de sable. Sa situation remarquable, sa vaste
baie bien abritée ont attiré des peuplements depuis les
temps les plus reculés. Fondée par les Phéniciens
vers 1100 av. J.-C., elle fut ensuite romaine et arabe. Au XVIIIème
siècle, Cadix devient l'un des ports les plus importants d'Europe
grâce au commerce avec l'Amérique qui était jusque-là
le monopole du port de Séville. |
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En
1812, durant l'occupation française, assiégés par
les Français, les patriotes espagnols réunirent les Cortès
pour promulguer une constitution libérale connue sous le nom de
Constitution de Cadix. |
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Cordoue | |||||||
Sur la rive droite du Guadalquivir,
au contact de la Campifia, au Sud, plaine à blé et à
olives, et des plateaux de la sierra de Córdoba, au Nord, terres
d'élevage, Cordoue doit sa renommée à l'éclat
des civilisations qui, à deux reprises, l'ont élevée
au rang de capitale. Le passé y est si riche qu'il suffit presque
à nourrir le présent. Il ne l'étouffe pas cependant,
et les industries se sont développées à la périphérie,
tandis qu'au coeur de la ville se maintiennent les traditions d'artisanat
(filigrane et cuir repoussé) et de folklore. A la mi-mai ont
lieu les concours de croix, patios, fenêtres, ruelles et places,
décorés de fleurs ; à la fin du mois la feria donne
lieu à des bals en costume andalou et à des spectacles
de flamenco. La ville romaine - Capitale de la Bétique, elle vit naître Sénèque le Rhéteur (55 av. J.-C - 39 apr. J.-C.) et son fils le stoïcien Sénèque le Philosophe (4 av. J.-C.- 65 apr. J.-C.) qui fut précepteur de Néron. Lucain (39 - 65 apr. J.-C.), neveu du second Sénèque, compagnon d'études de Néron, est l'auteur d'oeuvres appréciées, dont La Pharsale, poème retraçant la lutte de César et Pompée. L'époque chrétienne est marquée par l'évêque Ossius (257-359), conseiller de l'empereur Constantin, défenseur de l'orthodoxie contre l'arianisme et réorganisateur de l'Église d'Espagne. Le califat de Cordoue -
Dès 719, les émirs s'installent à Cordoue, sous
l'autorité du calife de Damas. En 756 arrive Abd-er-Rahman Ier,
le seul survivant des Omeyades de Damas massacrés par les Abbassides.
En se proclamant calife en 929, Abd-er-Rahman III affirme sa puissance
et l'indépendance de l'Espagne. Sous cette dynastie Cordoue connaît
un siècle de prospérité ; elle possède dès
le Xème siècle une université célèbre.
L'ouverture d'esprit, la tolérance qui y règnent permettent
aux trois cultures chrétienne, juive et musulmane non seulement
de cohabiter mais de s'enrichir mutuellement. A l'avènement du
débile Hicham II (976), son ministre AI-Mansour ( le Vainqueur)
maintient un pouvoir fort, mais ses descendants ne pourront faire face
aux troubles grandissants qui provoquent le morcellement d'AI Andalus
en petits royaumes, les "reinos de taifas ". Cordoue sera
incorporée en 1070 au royaume de Séville. La décadence
politique n'affecte pas la vitalité intellectuelle de la ville.
L'Arabe Averroès (1126-1198) fut un esprit universel : physicien,
astrologue, mathématicien, médecin et philosophe ; ses
théories furent désavouées par le rigide chef almohade
Yacoub al-Mansour et il dut cesser de professer. C'est par lui que l'Occident
chrétien découvrit Aristote. A la même époque,
le juif Maimonide (1135-1204) fut un célèbre médecin,
théologien et philosophe, qui, pour échapper aux persécutions
des Almohades, partit vivre au Maroc et en Égypte où il
devint médecin à la cour du sultan. |
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La
Mosquée et la Juderia |
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Les
trois civilisations sont représentées ici : l'islamique
par sa remarquable " mezquita ", la chrétienne par la
cathédrale qui fut étrangement imbriquée dans la
mosquée et la juive par ce quartier qui a conservé sa synagogue. |
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Mosquée
- Cathédrale |
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L'édifice est hétérogène mais chaque partie doit être admirée séparément. La
Mosquée - Son plan suit le schéma traditionnel
: enceinte rectangulaire crénelée, cour bordée
de galeries (cour des Orangers) où se faisaient les ablutions
rituelles dans le grand bassin d'Al-Mansour, salle des prières
et le minaret. La cathédrale - Au XVIème siècle, quand les chanoines voulurent un sanctuaire plus somptueux, ils crevèrent les toits au centre de la mosquée pour lancer de hautes voûtes. Malgré le talent que déployèrent les architectes de la lignée Hernàn Ruiz, Charles Quint fut mécontent. "Vous avez détruit ce que l'on ne voyait nulle part pour construire ce que l'on voit partout" , dit-il. Ailleurs la cathédrale eût été une merveille. Tous les styles du siècle s'y trouvent alliés dans la même recherche de faste : dans les croisillons du transept et l'abside (1523-1547) percent encore les structures gothiques ; la voûte de l'abside (1560) s'orne de bustes en médaillons Renaissance ; celle de la nef (1598), à l'abondant décor de stuc peuplé d'angelots, et la coupole à caissons du transept (1600) sont de style italianisant. De belles stalles baroques du sculpteur Pedro Duque Cornejo (vers 1750) et deux chaires, où le marbre et le jaspe se mêlent à l'acajou, enrichissent l'ensemble. Trésor -
Il est installé dans la chapelle del Cardenal due à l'architecte
Francisco Hurtado lzquierdo. Parmi les divers objets liturgiques,
on
remarquera notamment une custode (16e s.) de Enrique Arfe et un splendide
Christ en croix baroque en marbre. |
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Juderia |
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Ruelles
blanches aux murs fleuris, portes entrouvertes sur de frais patios,
grilles
ouvragées, dédale animé par les étalages bigarrés,
bars, où soudain quelques Cordouans entonnent une chanson rythmée
par la guitare et les battements de mains, tel est l'ancien quartier
juif. |
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Malaga |
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Située
à l'embouchure du Guadalmedina, cette vaste agglomération
toute blanche est dominée par le Gibralfaro , la "colline
du phare", couronné de murailles du XIVème siècle
d'où la vue embrasse la ville, le port et son site. Malaga, fondation phénicienne, fut une colonie romaine importante et, sous les Arabes, le port du royaume de Grenade. Aujourd'hui, c'est une ville gaie et animée, capitale de la " Costa del Sol ", pourvue l'un climat particulièrement agréable. Son port est en relation avec l'Afrique (Melilla). Quelques quartiers ont conservé un style particulier : Caleta, à l'Est, ensemble de maisons anciennes entourées de jardins et El Palo (7 km à l'Est), un ancien quartier de pêcheurs réputé pour ses restaurants de poissons. |
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Alcazaba
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La
rampe d'accès est jalonnée de portes fortifiées, ornées
de colonnes et de chapiteaux provenant des ruines du théâtre
romain, mit au jour au pied de la forteresse. Après une dernière
chicane à la Porte du Christ (Puerta del Cristo) où fut
célébrée la première messe après la
reconquête de la ville, on accède aux jardins arabes. Du
haut des murailles : vues sur le port. Dans la seconde enceinte, l'ancien
palais accueille le musée archéologique qui expose des pièces
de la préhistoire au Moyen Âge. Les salles consacrées
à l'art roman et surtout celles dédiées à
l'art arabe (oeuvres du Xème au XVème siècle) sont
remarquables. Des maquettes de l'Alcazaba et de la cathédrale sont
visible une salle au magnifique plafond à caissons |
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Cathédrale |
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Commencé
au XVIème siècle, l'édifice n'était pas encore
terminé au XVIIIème et la tour de droite n'a jamais reçu
son couronnement. Les trois nefs de cette vaste église-halle sont
couvertes de coupoles sculptées de palmes, de coquilles et de motifs
divers tandis que l'ordonnance classique des colonnes corinthiennes, des
entablements et des corniches souligne leur majesté. les stalles
du choeur du XVIIème siècle abritent des statues de Pedro
de Mena. Remarquer aussi les chaires de pierre rose et les orgues du XVIIIème
siècle. Sur la place de la cathédrale, le palais épiscopal
de style baroque cache de beaux patios derrière sa façade. |
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Détroit
de Gibraltar |
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Large
seulement de 14 km, ce détroit clef de la Méditérranéen
eut de tout temps un rôle stratégique important qui déterminera
l'histoire des villes qui s'y sont établies. |
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Algeciras
(Algésiras) |
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Les
Arabes occupèrent cet endroit de 711 à 1344 et le baptisèrent
AI-Djezirah (île), nom qui évoquait l'Ile Verte aujourd'hui
reliée à la terre. A la commodité de sa rade, la
baie d'Algésiras ajoute sa position sur le détroit. Les
nombreuses liaisons quotidiennes avec Tanger et Ceuta en font le premier
port de voyageurs espagnol (plus de 3,5 millions par an). Les vues sur le rocher de Gibraltar sont célèbres. |
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Gibraltar |
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Territoire
britannique. Cette masse rocheuse, où résident près de 30 000 h., s'étire sur 4,5 km pour une largeur maximale de 1,4 km et une altitude atteignant 426 m. En 711, un chef arabe baptise le rocher ti Djebel Tarik »» qui deviendra « Gibraltar tt. Durant la guerre de succession d'Espagne, en 1704, une flotte anglo-hollandaise prend possession du rocher au nom de la reine Anne d'Angleterre. A la fin de cette guerre, le traité d'Utrecht (1713) assure la souveraineté de la place forte aux Anglais. Toujours administrée par l'Angleterre, Gibraltar a servi de base navale pendant les guerres mondiales. Entre 1966 et 1984 l'Espagne avait fermé sa frontière, isolant totalement le Rocher. Le premier contact avec Gibraltar se fait par la piste d'atterrissage que l'on traverse en voiture ! Le versant occidental abrite le port commercial et militaire ainsi que la ville qui étire le long du rocher ses rues bordées de maisons de style anglais ou espagnol, de pubs, de magasins aux enseignes typiquement britanniques. On y trouve aussi le style arabe, notamment dans la cathédrale qui a le plan d'une mosquée. |
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Tarifa |
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Pointe
la plus méridionale de l'Espagne, Tarifa se trouve au point de
rencontre des masses d'air océanique et méditerranéenne,
d'où son climat caractérisé par un vent régulier
qui en fait l'un des grands centres de la planche à voile en Europe. Château - Possession des chrétiens en 1292, cette forteresse était alors commandée par Guzman et Bueno dont le fils était captif des Maures. Devant choisir entre la mort de son enfant et la reddition de sa ville, Guzman répondit en jetant son propre poignard comme arme du crime. Depuis le rempart Sud, la vue s'étend sur le détroit de Gibraltar et les côtes marocaines qui ne sont qu'à 13,5 km. |
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Almeria |
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Almeria
apparaît
toute blanche entre la mer et la colline aride sur laquelle se dresse
sa puissante alcazaba, forteresse arabe qui rappelle le rôle important
qu'eut « AI-Meriya » (le miroir de la mer, en arabe) au XIème
siècle quand elle était le centre d'un royaume de taifa. |
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Alcazaba |
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Sur
un site privilégié, au sommet d'une butte dominant Almeria et sa
baie, Abd-er-Rahman III fit construire cette forteresse au 10e s. pour
défendre la ville. Ultérieurement, elle fut agrandie par
Almotacin, qui édifia un beau palais mauresque, puis par les Rois
Catholiques, qui la dotèrent d'un château chrétien
après la reconquête de la cité. |
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Cathédrale |
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Elle
fut élevée en 1524 à l'emplacement de l'ancienne mosquée.
Les incursions des pirates barbaresques contraignirent les architectes
à construire une église fortifiée, fait exceptionnel
à cette époque. Malgré son rôle militaire,
elle présente deux portails bien composés et, au chevet,
un soleil sculpté avec une grande délicatesse. L'intérieur
est ample et d'une belle unité. On remarque l'autel principal et
les chaires du XVIIIème siècle, en marqueterie de marbre
et de jaspe, les stalles du choeur (1560), et le trascoro (XVIIIème
siècle), en jaspe, orné de trois statues d'albâtre.
Dans la chapelle axiale se trouve le gisant de l'évêque
qui la fit construire. |
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Baeza | |||||||
A
la limite de l'Andalousie et de la Manche, Baeza joua jadis un important
rôle de frontière. Ce bourg tranquille entouré d'oliviers
possède de nombreuses demeures seigneuriales et édifices
en belle pierre dorée, témoins d'une gloire passée.
Capitale d'un royaume de taifa, elle fut la première ville reconquise
en Andalousie (1227) et demeura jusqu'au XVème siècle marche
du royaume de Castille. La paix venue, la vie citadine et intellectuelle
se développe. Une imprimerie s'installe en 1551. L'Université,
fondée en 1595, ne fut dissoute qu'au XIXème siècle. |
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Plaza
del Populo |
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Au
centre de cette petite place de forme irrégulière s'élève
la fontaine des Lions construite avec des éléments antiques.
A gauche, le bâtiment des anciens abattoirs (Antigua Carnicerfa),
qui fut en service de 1550 à 1962, est d'une rare noblesse en dépit
de son usage. Au portique du premier étage figure le blason impérial.
La " Casa del Pôpulo " (ancien tribunal) au fond de la
place est ornée de fenêtres et de médaillons plateresques.
Ses six portes correspondaient à autant de cabinets de notaires
; à l'étage se tenaient les audiences. Un joli balcon en
quart de cercle s'appuie à la Porte de Jaén. Les deux arcs
qui font suite furent dédiés à Charles Quint. Le
premier à gauche, ou Porte de Jaén, fut élevé
à l'occasion de son passage à Baeza sur le chemin de Séville
où il allait épouser Isabelle du Portugal le 12 mars 1526.
Le second, arc de Villalar, est une marque de soumission au roi après
la défaite des « comuneros » que la ville avait soutenus. |
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Plaza de Santa Maria | |||||||
Sur
la gauche, les murs de l'ancien séminaire (1660) sont couverts d'inscriptions
: c'était un privilège accordé aux étudiants
à l'obtention de leur diplôme que d'y inscrire leur nom et
la date de leur succès avec du sang de taureau. Derrière la fontaine de Santa Maria, en arc de triomphe au décor d'atlantes, les " Casas Consistoriales Altas " ont une façade gothique où deux fenêtres géminées encadrent les blasons de Jeanne la Folle et Philippe le Beau. |
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Cathédrale | |||||||
L'intérieur
fut presque entièrement remanié par Vandelvira et ses continuateurs
de 1570 à 1593. Certaines chapelles sont très belles : la
chapelle Dorée, à côté des fonts baptismaux,
ornée d'un fin relief à l'italienne ; la chapelle St-Jacques
au bel encadrement à l'antique ; celle de St-Joseph entourée
de cariatides ; la porte de la sacristie, agrémentée de
rinceaux et de têtes d'anges. a beaucoup de grâce. En outre
une monumentale grille de Bartolomé barre la première travée
de la nef, une chaire de métal repoussé et peint (1580)
s'élève à la croisée du transept. Au fond,
dans une chapelle du bas-côté gauche, est exposé un
ostensoir d'or et d'argent (1714) utilisé en procession le jour
de la Fête-Dieu. Dans le cloître des arcs proviennent de l'ancienne mosquée. |
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Palacio de Jabalquinto | |||||||
Sa
façade est un parfait exemple du style isabélin. Le soleil
du matin allonge les ombres des fleurons, accuse le décor gothique
des baies et des pinacles sous les blasons penchés " à
la wallonne ". Le patio (vers 1600) est beaucoup plus sobre ; deux
lions montent la garde dans le grand escalier baroque. En face du palais, l'église romane de Santa Cruz est le seul vestige de celles qui furent construites aussitôt après la reconquête de la ville. L'intérieur présente une chapelle gothique. |
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Séville |
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Située
dans la plaine du Guadalquivir, Séville, capitale de l'Andalousie,
quatrième ville d'Espagne, présente toutes les caractéristiques
d'une métropole à l'activité bourdonnante et pourrait
se dérober au visiteur trop pressé. Il faut prendre le temps
de découvrir ses quartiers anciens aux ruelles étroites,
dont l'aristocratique Santa Cruz, la tranquillité de ses jardins
et parcs où les calèches prennent le relais des voitures.
Elle ne se manifeste au grand jour que lors de fêtes éclatantes
qui attirent une foule immense. Pendant la Semaine Sainte, les processions
de « pasos » se succèdent. Chaque quartier ou confrérie
rivalise de luxe et de ferveur. Les pasos, grands autels portatifs, décorés
de fleurs et supportant des statues de bois polychromes, sont portés
de nuit par un groupe de 25 à 60 hommes, salués au passage
par la « Saeta », chant poignant improvisé, et sont
accompagnés d'un cortège de pénitents, anonymes sous
leur haute cagoule. Lors de la Feria d'avril, c'est une autre Séville
qui se découvre, celle des belles Andalouses dans leurs robes à
volants, des Andalous fièrement campés sur leurs montures.
De splendides équipages déposent leurs occupants devant
les pavillons en toile, où l'on danse les « sevillanas ».
Car Séville, c'est aussi les sevillanas, le flamenco, les tablaos,
les petits cafés où l'on se régale de tapas en buvant
des copas, et, les jours de corrida, la grande animation autour des fameuses
arènes de la Maestranza (Plaza de Toros de la Maestranza), construites
au XVIIIème siècle.
Un peu d'histoire -
Elle se résume par ces vers, gravés sur la puerta de
Jerez : « Hercule me bâtit, César m'entoura de murs
et de tours, le Roi Saint me prit. » Ville ibère sous le
nom d'Hispalis, chef-lieu de la Bétique romaine, Séville
devint, avant Tolède, la capitale du royaume wisigoth. En 712
les Arabes s'y installent. A la chute des califes de Cordoue (XIème
siècle) elle devient la capitale d'un royaume qui sera prospère
au siècle suivant sous les Almohades : en 1195 le sultan Yacoub
AI-Mansour (1184-1199) remporte la victoire d'Alarcos. Séville
lui doit la Giralda. Le 19 novembre 1248, Ferdinand III de Castille,
le Saint, cousin de Saint Louis, délivre la ville du joug arabe,
tous les musulmans sont expulsés. L'art à Séville -
De l'époque arabe subsistent un pan de murailles situé
au Nord de la ville, les hauts murs de l'alcazar, la Tour de l'Or (Torre
del Oro) (1220) au bord du Guadalquivir, où s'accrochait une
chaîne qui barrait le fleuve, et la célèbre Giralda.
Mais déjà chrétienne, alors que les Nasrides élèvent
à Grenade leur palais fabuleux, Séville, fascinée,
les imite et demeure longtemps fidèle au style mudéjar
: alcazar de Pierre le Cruel, casa de Pilatos, palacio de las Duefias
(BCV), clocher de San Marcos. |
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La
Giralda et la Cathédrale |
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La
Giralda |
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La
Giralda ( Girouette »), haute de 98 m, est un ancien minaret. Son
nom est dû à la statue de la Foi, en bronze, qui la surmonte
et tourne au gré des vents. Quand la Giralda fut construite au
XIIème siècle, elle se présentait comme ses soeurs
marocaines (la Koutoubia à Marrakech, la Tour Hassan à Rabat)
et était dominée par 4 boules dorées. L'étage
supérieur et la lanterne de style Renaissance ont été
ajoutés au XVIème siècle.Son décor délicat
est caractéristique du style des Almohades, dynastie à l'origine
puriste en matière religieuse, ennemie du luxe, et qui a su créer
un art de grandeur monumentale accordé à son idéal
de simplicité. Une rampe facile, rompue par de nombreux paliers,
permet de monter jusqu'à la plate-forme de la tour à une
hauteur de 70 m au-dessus du sol ; très belles vues sur Séville. De l'ancienne mosquée, il reste aussi le patio de los Naranjos (cour des Orangers), où la Puerta del Pardon (1552) (qu'il faut voir du côté de la rue), sur le côté Nord, est un bel exemple de style mudéjar. |
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Cathédrale |
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«
Bâtissons une église si grande que ceux qui la verront
nous prendront pour des fous », décida en 1401 le chapitre
de la cathédrale quand il fallut abattre la mosquée. De
fait elle est par sa taille la troisième d'Europe, après
St-Pierre de Rome et St-Paul de Londres. D'allure massive à l'extérieur,
c'est l'une des dernières cathédrales gothiques et il s'y
mêle quelques influences Renaissance. Les principaux portails sont
modernes bien qu'accordés au style de l'ensemble. Encadrant le
portail occidental, les portes de la Natividad (à droite) et del
Bautismo (à gauche), par contre, présentent de très
belles sculptures de Mercadante de Bretagne (vers 1460). Au chevet, de
part et d'autre de la Chapelle royale (1575) aux formes arrondies, les
portes de Los Palos et de Las Campanillas, de facture gothique, surprennent
par le style Renaissance de leurs tympans qui utilisent avec brio la perspective.
Ce sont des rouvres de Maître Miguel Perrin (vers 1520). A l'intérieur, les gerbes de colonnes supportant les grandes arcades semblent élancées malgré leur robustesse, du fait de leur exceptionnelle hauteur. A la croisée du transept les magnifiques voûtes flamboyantes s'élèvent de 56 m au-dessus du pavage. Dans le bras du transept, le colossal mausolée de Christophe Colomb (XIXème siècle) représente son cercueil porté par quatre rois, symboles des quatre royaumes de Léon, Castille, Navarre et Aragon. Grande chapelle - Il est d'une richesse inouïe. De splendides grilles plateresques (1518-1533) précèdent son immense retable flamand rutilant d'or (1482-1525), sculpté avec profusion et délicatesse, composé de tableaux représentant la vie du Christ. Le "coro" - Les magnifiques stalles (XVème - XVIème siècle) sont malheureusement peu visibles derrière les grilles de frère Francisco de Salamanca (1519-1523). Le « trascoro ee, clôture du coro, composé de marbres multicolores, jaspe et bronze, fut exécuté au XVIIème siècle. |
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Chapelle
Royale |
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Elle
s'ouvre par un arc immense dont on apprécie mal la décoration,
faute de recul. Couverte par une élégante coupole, richement
ornée de caissons dans lesquels sont sculptés des bustes,
elle est caractéristique de la Renaissance. De chaque côté
se placent les tombeaux d'Alphonse X et de sa mère Béatrice
de Souabe. Au centre de l'autel principal, curieuse statue habillée
de Notre-Dame des Rois, patronne de Séville, donnée selon
la légende par Saint Louis, roi de France, à son cousin
Ferdinand, roi d'Espagne, lequel repose au pied de l'autel dans une châsse
en argent doré. La grille qui ferme la chapelle fut exécutée
en 1771. Dans les chapelles du pourtour, on peut admirer de nombreuses eeuvres d'art, notamment le sépulcre du cardinal J. de Cervantes dans la chapelle San Hermenegildo (côté Sud), et des peintures de Murillo. Jordaens et Valdés Leal dans la chapelle San Antonio (côté Ouest). A côté est exposée la copie de la statue de la Foi (1) qui trône au sommet de la Giralda. |
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Trésor |
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Dans
la sacristie des Calices sont présentées des sculptures
et des peintures : une toile de Goya (sainte Juste et sainte Rufine),
une de Zurbaràn, quatre de Alejo Fernàndez ainsi que d'autres
oeuvres de Valdés Real et Murillo. Dans une salle attenant à
la sacristie se trouve le Tenebrario, chandelier plateresque à
15 branches mesurant 7,80 m et réservé aux cérémonies
de la Semaine Sainte. La grande sacristie, belle salle du XVIème siècle, abrite l'ostensoir Renaissance de Juan d'Arfe et une Sainte Thérèse de Zurbaràn ornant le mur du fond. Dans la salle rectangulaire de gauche, on peut admirer plusieurs pièces d'orfèvrerie sacrée et des ornements sacerdotaux. |
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Salle
capitulaire |
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Bel
exemple de l'architecture Renaissance du XVIème siècle,
cette vaste salle est recouverte d'une remarquable coupole elliptique
et décorée d'une Immaculée Conception de Murillo.
Des peintures et des sculptures d'artistes sévillans sont également
visibles. |
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Alcazar
et le quartier de Santa Cruz |
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Alcâzar |
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De
l'alcazar almohade il ne subsiste que le patio de Yeso et le pan de
mur
qui sépare la cour de la Monteria de celle du Lion ; le reste est
d'époque chrétienne. Le palais fut construit en 1362 par
le roi Pierre le Cruel (1350-1369), 78 ans après le départ
des Arabes de Séville. Le décor, qui reprend systématiquement les éléments de celui de l'Alhambra de Grenade, édifié à la même époque, en fait l'oeuvre le plus purement mudéjar qui soit, malgré les modifications apportées aux siècles suivants. On pense que des architectes arabes participèrent à sa construction. Salle des Expositions - Aile droite du patio de la Monteria. On l'appelle aussi Cuarto del Almirante (appartements de l'Amiral) car les Rois Catholiques l'avaient fait élever pour abriter la chambre de commerce. Dans la salle des audiences se trouvent une maquette de la caravelle Santa Maria de Christophe Colomb et le magnifique retable de la Vierge des Navigateurs (1531-1536), peint par Alejo Fernàndez. |
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Palais
de Pierre le Cruel |
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Sa
façade étroite et protégée par un auvent de
bois sculpté s'inspire fort de la cour du Mexuar à Grenade. A l'intérieur, le patio de las Doncellas est admirable pour ses proportions et sa décoration malgré l'étage qui fut ajouté au XVIème siècle. Autour de cette cour se groupent de merveilleuses salles au riche décor de stuc, d'azulejos multicolores et d'artesonados : le Salon del techo, célèbre pour son remarquable plafond à caissons, les appartements de Maria de Padilla, maîtresse de Pierre le Cruel, et le Salon de Embajadores, couvert d'une remarquable coupole de cèdre en demi-orange (XVème siècle). Le salon de Philippe II, qui lui fait suite, mène au gracieux patio de las Munecas ainsi appelé à cause de ses petites dimensions, et sur lequel donnent la chambre à coucher d'Isabelle la Catholique, la salle des Princes et celle dite des Rois Maures, aux jolis stucs bleutés. Salons de Charles Quint - Ils abritent une magnifique collection de tapisseries de Bruxelles (1554) relatant la conquête de Tunis par Charles Quint en 1535. |
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Quartier de Santa Cruz | |||||||
L'ancienne Juderfa ou quartier juif, adoptée auXVIIème siècle par l'aristocratie sévillane, plaît pour la fraîcheur et l'élégance de ses ruelles, pour ses grilles ouvragées, ses patios fleuris, ses placettes plantées de palmiers ou d'orangers. Le soir, le spectacle est encore plus attrayant autour des petites places de Doua Elvira, de los Venerables Sacerdotes, d'Alfaro, de Santa Cruz, de las Cruces qui servent de cadre aux terrasses des cafés et des restaurants. | |||||||
Sierra de Cazorla | |||||||
La
sierra de Cazorla fait partie du parc naturel des sierras de Cazorla,
Segura et las Villas, s'étendant sur 214 336 ha, qui a été
créé en 1986 dans le but de préserver les richesses
naturelles de cette zone. La traversée
du Nord-Sud |
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